Beaucoup d’entre-nous ont déjà connu un réveil douloureux après une soirée trop arrosée. Partant de ce trait commun à une bonne partie de l’humanité, les développeurs de Moonbite ont concocté un titre un peu déjanté dans lequel l’alcool est le fer de lance d’une vendetta bien particulière.Zombeer, un énième jeu vidéo au pays des mort-vivants ? La question mérite d’être posée, d’autant que ce FPS issu d’un studio indépendant possède autant d’atouts que de défauts dans la grande balance de l’industrie vidéoludique ! Récit d’une soirée alcoolisée aux zombies.
Test de Zombeer sur PlayStation 3
In your head … Zombies … Zombies
Zombeer, c’est avant tout un concept totalement déjanté entre l’alcool et des morts qui marchent. Le titre propose en effet d’incarner un jeune étudiant qui se réveille dans un bar désert le soir d’Halloween. Jusqu’ici rien d’anormal, il faut bien en convenir. Cependant, là où l’originalité pointe véritablement le bout de son nez, c’est que le héros que vous incarnez porte une morsure sur le bras. Conséquence : pour empêcher la propagation du virus zombie dans son organisme, il va devoir s’assurer de rester en état d’ébriété en consommant régulièrement de la zombeer, bière aux propriétés gustatives et médicales étonnantes. À ces considérations purement triviales, l’amour et avec lui une quête incroyable vont se joindre pour former un cocktail d’humour et de second degré plutôt bien senti : la petite amie du jeune homme a été kidnappée par Colon Duty (oui oui), le principal zombifié de l’université. L’aventure commence donc au réveil du héros et le ton est très vite donné puisque l’arme de base dont vous disposerez pour occire les morts-vivants qui ont remplacés les étudiants du campus n’est autre qu’un vibromasseur rose. L’histoire ne dit pas si sa puissance de destruction est doublée lorsqu’il est sur « on »…Bref, vous l’aurez compris, le scénario de base semble déjà proposer quelque chose de particulièrement décalé ! En ce qui concerne le gameplay, Zombeer se présente comme un FPS assez classique, voire simpliste. En effet, il ne faudra pas compter sur de véritables révolutions en matière de tir. Shooter et avancer, telles sont les principales tâches qui vous attendent. Rien de bien folichon, d’autant que l’animation des zombies reste tout de même assez basique, et n’offre pas une vraie sensation de dégommage comme le font généralement les autres productions. Plus gênant à vrai dire, l’aspect visuel du soft, malgré un parti pris volontairement décalé, ne flatte pas la rétine. La modélisation des personnages et les textures sont d’ailleurs des points parmi les plus négatifs. Il reste tout de même quelques éléments plutôt plaisants.
Références et humour
En dépit du recyclage et de la linéarité des niveaux, le jeu offre tout de même une sacrée dose d’humour, chose qui compense indéniablement le manque évident de moyens. Ainsi, le côté déjanté de l’aventure transparait à chaque instant. Tout commence avec la manière dont le héros doit constamment contrôler son niveau d’alcool pour éviter de se zombifier. Cet aspect contraint le joueur à régulièrement consommer de la zombeer. La subtilité consiste à rester dans les limites de la jauge d’ébriété pour ne pas flancher : si elle est trop basse vous commencez à vous transformer, si elle est trop haute vous sombrez dans le coma éthylique ! Un impératif qui donnera lieu à des séquences parfois pénibles durant lesquelles il faudra pirater des distributeurs de bière. Concrètement, il s’agit d’un petit jeu d’adresse qui impose au joueur de presser une touche au bon moment. Un grand nombre de références à la culture geek se glissent également tout au long des niveaux, comme par exemple un Pac-Man dans un conduit d’aération, un cri Wilhelm durant l’une des premières séquences, et des scènes clin d’œil à des films, comme notamment Indiana Jones ! Vous l’aurez compris, l’aspect fun du titre engendre un véritable plaisir. Zombeer affiche ouvertement un manque de moyen que ses développeurs n’ont pas cherché à cacher, comme en témoigne la présence de plusieurs enregistrements audio qu’il est possible de collecter. On apprend entre autres comment des problèmes financiers ont contraint l’équipe de développement à écourter l’expérience. Bref, le soft est avant tout le fruit d’un travail de passionnés, et même si le résultat ne donne pas un jeu vidéo exceptionnel, il n’en demeure pas moins que les clins d’œil et le second degré rendent cette production attachante. Attention malgré tout, le contenu n’en est pas pour autant exempt de gros défauts. Bien qu’amusant, Zombeer est trop court, trop pauvre en contenu (juste deux armes différentes et des grenades Zombeer) et ne se renouvelle pas vraiment…
Si l’aventure vaut le détour pour son côté « divertissement bon enfant et sans prétention », ne comptez pas en revanche sur une expérience de jeu révolutionnaire. Moonbite livre en effet une production plaisante, mais elle à la seule condition que l’on ne soit pas trop regardant sur la qualité de cette œuvre un peu fauchée qui manque peut-être un par certains côtés d’ambition. Il n’en demeure pas moins que l’on se prend au jeu. À cet égard on aurait aimé une durée de vie plus conséquente…
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