Plus de dix ans après la première apparition de Sly, le raton laveur gentleman cambrioleur, nous allons nous replonger dans l’une des séries les plus emblématique de l’époque PlayStation 2. Entre 2003 et 2005 nous avions eu droit à trois épisodes : Sly Raccoon, Sly 2 : Association de voleurs, et Sly 3. Ces trois volets ont donnés naissance à la compilation The Sly Trilogy sorti en 2010 sur PlayStation 3, et c’est cette même compilation que nous retrouvons sur nos bonnes vieilles PlayStation Vita aujourd’hui. Quid de cette version portable ? Nous allons voir ça tout de suite !
Test de The Sly Trilogy sur PlayStation Vita
Sly Cooper, voleur jusqu’au bout des pattes
Sly Cooper, notre héros au charisme non dissimulé est un voleur expérimenté, comme l’était son père avant lui, mais aussi son grand père… Il s’agit donc d’une grande famille de voleurs, mais attention, des voleurs de grande classe. L’introduction du premier épisode nous pose les bases de ce que sera finalement toute la série. En effet tout commence par une scène de cambriolage, nous sommes alors aidé par nos fidèles amis Bentley et Murray afin de dérober un objet précieux à la charmante et audacieuse Carmelita Fox, un agent des forces de l’ordre qui se mettra régulièrement en travers de notre route. Un pitch de départ finalement sympathique, simple et efficace, permettant de nombreuses pistes scénaristiques. Cependant, si de nos jours l’évolution des mentalités fait que les jeux vidéo ne sont plus vu comme un média exclusivement adressé aux enfants, en 2003 ce n’était pas encore totalement le cas. De ce fait on se retrouve avec un premier jeu que l’on peut trouver aujourd’hui un peu creux avec le recul, car légèrement trop dirigiste, et dont les textes, malgré un humour déjà très présent, se trouvent être parfois un peu trop superficiels, manquants de profondeur. Ce sentiment s’estompe alors au fur et à mesure que l’on avance dans la trilogie, les jeux gagnants en maturité, en humour, et en ambition.
Un bon gameplay à l’ancienne
Si aujourd’hui le jeu de plateforme n’a plus trop la côte, c’était tout l’inverse sur PlayStation 2, avec ne l’oublions pas, trois séries qui se battaient coude à coude, je veux bien entendu parler de Sly, Jak and Daxter, et Ratchet & Clank. C’est donc avec grand plaisir que l’on retrouve un genre qui se fait de plus en plus rare. Le gameplay en lui même est très simple, nécessite que quelques boutons, le tout permettant de sauter, frapper… Mais aussi grâce au don de Sly, lui permettant de se glisser sur des plateformes étroites et dangereuses, ou encore de se tenir en équilibre sur des poteaux, lampadaire…etc. Le gameplay est plaisant de par son approche assez simple qui ne laisse pas souvent place aux erreurs. Bien sûr nous sommes confronté parfois à certains bugs, que l’on mettra sur le compte de l’âge des jeux, mais cela n’est en rien un frein au plaisir de jeu. Les missions, de qualité assez homogène, restent des basiques du jeu de plateforme, des obstacles à franchir ou à éviter, des éléments à détruire afin de récupérer des objets, des ennemis à éliminer, et le tout en allant d’un point A à un point B. C’est un gameplay que je qualifie de « à l’ancienne » dans le sens ou l’on a de moins en moins l’habitude d’être confronté à ça, les joueurs en demandent toujours plus, et les développeurs oublient parfois que la simplicité ne signifie pas forcément que le plaisir de jeu en sera réduit. Un gameplay qui n’a donc presque pas pris une ride, un peu rigide surtout pour le premier épisode, mais qui a toujours de quoi séduire, gagnant en variété à chaque épisode, du très bon pour qui voudrait se lancer dans l’aventure.
Un lissage HD qui remet ces jeux au goût du jour
Bien entendu, le gros intérêt de The Sly Trilogy, c’est son lissage HD. Le verdict est sans appel, c’est plutôt joli. Avec toutes ces compilations HD qui sortent, on aurait pu croire que la qualité finale en serait impactée, que les éditeurs voudraient juste s’en mettre pleins les poches sans se soucier de la qualité…Et bien non, même le tout premier épisode de Sly se trouve être très agréable visuellement sur PlayStation Vita. Globalement c’est donc très bien réalisé, mais il y a un mais. Dès la première cinématique on se rend compte à quel point les vidéos ont été compressées, c’est une véritable boucherie de pixels qui nous saute au visage. J’insisterai la dessus, c’est réellement le gros point noir de The Sly Trilogy. On notera aussi quelques ralentissements ici ou là, mais rien de bien méchant. En ce qui concerne la bande son du jeu, sans être mauvaise, je dirais plutôt que c’est des sonorités qui font parfois un peu « démodées ». Assez inégale, la bande son offre tout de même de très bonnes choses, mais ponctuée par des phases que j’ai pourtant du trouver très bonnes à l’époque, mais qui aujourd’hui n’ont plus le même effet. Cela reste bien évidemment subjectif, et je vous laisse le soin de vous faire votre propre opinion concernant les musiques du jeu. La durée de vie est elle, très aléatoire, mais en prenant une moyenne de 7 à 8 heures par jeu, je vous laisse faire le calcule ; ce qui aura donc de quoi vous tenir en haleine pendant un bon petit moment.
Pour conclure sur The Sly Trilogy, Sony nous sort encore une fois une très bonne compilation HD d’une série phare de sa PlayStation 2. Le tout est très bien réalisé, le lissage est très propre et le gameplay répond toujours très bien. Malheureusement les cinématiques font vraiment tache au milieu du reste qui est globalement très bon, surtout que dans cette série, les cinématiques sont très fun à visionner, offrant des situations vraiment très drôles. Si vous n’avez jamais fait ces jeux emblématiques, alors c’est le moment idéal de vous y mettre, la PlayStation Vita faisant vraiment honneur à la série.
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