Sorti sur Nes en 1986, le premier épisode de The Legend of Zelda revient sur Nintendo 3DS. Offert en avant-première dans le cadre du programme Ambassadeurs, le titre est désormais accessible à tous via l’eShop 3DS. Nous vous invitons, à travers ce test, à revivre les tous débuts de la grande épopée de Link et de Zelda.
Test de The Legend of Zelda sur Nintendo 3DS
Une princesse devenue légende
Mario Bros avait posé les bases du jeu de plateforme, The Legend of Zelda a introduit celui du jeu d’aventure à monde ouvert. Si aujourd’hui le principe n’a plus rien d’étonnant, il y a 25 ans c’était du jamais vu : arpenter les terres d’Hyrule librement, s’immiscer dans des donjons souterrains, chercher la boussole, trouver la clé et combattre une multitudes d’ennemis. Dès les premières minutes du jeu, vous incarnez Link, vous êtes dans la plaine d’Hyrule, et à compter de cet instant, vous êtes libre d’aller où bon vous semble dans une immense carte qui se déploie en scrolling vertical et horizontal. Les ingrédients qui font qu’un Zelda est un Zelda étaient déjà présent dans ce tout premier opus, ce qui rend l’expérience encore plus fascinante. La Triforce a été brisée en 8 morceaux, éparpillés à travers le monde. Votre but sera de la reconstituer, de délivrer la Princesse Zelda et de combattre le vilain Ganon afin de rétablir la paix dans le royaume, pour toujours (c’était ce qui était prévu !). Pour ce faire, il faudra donc percer les mystères des 9 donjons, vaincre leurs redoutables gardiens et réduire Ganon en pièces. Désormais habitués à une certaine linéarité dans les jeux-vidéo, on ne peut que se sentir pris au dépourvu devant l’ampleur de la tâche. La carte est immense et la position des donjons échappe à toute signalétique, hormis les indications obscures des PNJ. S’en suit alors une exploration exhaustive des moindres recoins de la carte. Utiliser les bombes sur les murs, au petit bonheur la chance, est d’ailleurs une stratégie qui s’avère souvent payante.
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire
La phase d’exploration sera l’occasion de récolter des rubis, de garnir son inventaire de bombes, de récupérer de bouclier, l’arc, le boomerang et d’upgrader l’ensemble afin d’avoir une chance de pouvoir relever le challenge. Ne sous-estimez pas les ennemis que vous rencontrerez en chemin : ils sont redoutables et la jauge de vie, résumée à 3 coeurs au début, aura tôt fait d’être réduite à néant en moins de temps qu’il ne faut pour traverser une map. The Legend of Zelda est un jeu difficile, punitif au sens retro-core du terme. Utiliser la fonction de sauvegarde pour temporiser (ou se healer) sera donc plus qu’utile pour parvenir à la fin de la première quête, et de la seconde pour les plus acharnés. On s’étonne de la richesse du bestiaire pour un jeu développé il y a si longtemps. Les ennemis sont variés, tout comme les environnements qui influent également sur le gameplay. Dans les donjons, la caméra passe en vue du dessus. Non seulement, il est plus facile de se repérer mais ce point de vue permet d’appréhender les ennemis et les pièges très efficacement. Le plus difficile sera très certainement de ne manquer aucun endroit important du jeu, il arrive fréquemment de passer à côté d’un donjon sans même soupçonner son existence. The Legend of Zelda prend son temps, livre difficilement ses secrets, mais la satisfaction ressentie lorsqu’on parvient à le prendre en main à est à la mesure du sentiment de frustration engendré par les défis du jeu.
Comme un vieux vin
The Legend of Zelda, comme bien d’autres jeux retro dispose d’atouts qui vont au delà des graphismes, du level-system, ou même de la jouabilité. On touche là le coeur d’une saga légendaire du jeu vidéo. La bande son épique délivre ses sonorités 8-Bits tout au long de l’aventure, pour notre plus grand plaisir. Les bruitages tout aussi mythiques de l’ouverture des coffres, ou de la découverte d’un passage secret sont eux aussi de la partie. Les graphismes sont particulièrement réussis grâce à l’emploi de tonalité pastels agréables à l’oeil. Malgré la faiblesse des moyens techniques de l’époque, le jeu est magnifique, les environnements, dans leur apparente simplicité, arrivent à nous émouvoir et à nous immerger totalement dans l’univers du jeu. Le portage du jeu sur Nintendo 3DS est parfait et toujours dans le respect le plus total de la version d’origine, fonctionnalité de sauvegarde mise à part. Le titre souffre même toujours des quelques petits bugs sonores et de ralentissement déjà présents sur la version NES. Le vrai point noir de ce Legend of Zelda réside sa difficulté, qu’il s’agisse des combats, de trouver les réceptacles de coeur supplémentaires ou même de récolter des rubis. Les retrogamers novices devront d’armer de patience pour appréhender le game-system avant de pouvoir enfin vraiment profiter du jeu. Mais une fois la jouabilité apprivoisée, The Legend of Zelda dévoile tout son génie. Comme souvent dans les jeux retro, il en faut peu, vraiment très peu pour être heureux ! Les fans de la saga et gamers de la première heure, quant à eux, se réjouiront d’ajouter ce petit bijou retrogaming à leur collection, pour 5 euros.