Sorti de manière très discrète sur l’eShop de la 3DS, Rune Factory 4 est enfin disponible dans nos contrées européennes. Dérivée de la série Harvest Moon, jeu de gestion par excellence, la saga Rune Factory amène en plus un côté Action-RPG très appréciable. Si cet opus n’a pas l’honneur d’une traduction française, le jeu présente un univers enchanteur et une multitude de tâches et quêtes à réaliser. Ce titre vaut-il de passer outre la barrière de la langue ? Ce test est là pour y répondre.
Test de Rune Factory 4 sur Nintendo 3DS
In my farm, I speak very well
La première question que l’on se pose, et elle est légitime quand le jeu n’est pas traduit, est la suivante : faut-il un bon niveau d’anglais ? Il est donc de bon ton de vous rassurer de suite : tant que vous maîtrisez les bases, vous ne devriez pas rencontrer de réel obstacle. Bien entendu, certains vocabulaires vous échapperont, mais rien n’empêchan la compréhension générale du scénario ou l’acquisition des commandes de ce Rune Factory 4. Car oui, le jeu présente un réel scénario, qui représentera le fil rouge de votre aventure. Celui-ci est simple, mais saura créer de véritables instants émouvants ou comiques. Au début de jeu, vous aurez le choix d’incarner une fille ou un garçon, en choisissant une des deux réponses-types. Réponses-types assez sexistes quand on y pense, mais passons. Votre protagoniste est en charge de protéger un item important qui lui a été confié, et vogue vers une destination inconnue sur son navire volant. Mais attaqué par des bandits, vous serez éjecté hors du vaisseau, tandis que votre objet éclate en morceaux pendant l’attaque, ses morceaux se répandant à travers tout le pays . Le destin vous ayant pris sous son aile, vous atterrirez à Selphia, avec pour seule blessure, la perte de votre mémoire. L’occasion de lancer tutoriels et autres enjeux qu’il vous sera donné d’accomplir. Et ceux-ci seront nombreux.
Faire la guerre ou la cour ?
La série Rune Factory a toujours présenté un énorme contenu, et cet épisode ne déroge pas à la règle. Mieux, il multiplie les choses à faire, donnant naissance à une durée de vie quasi-infinie. Vous devrez gérer vos champs, aller à la chasse au monstre, parfois vous en faire des amis, développer la ville ou encore charmer l’élu(e) de votre cœur, pour un jour vous marier et fonder une famille. Et le jeu offre la liberté de faire tout ceci dans l’ordre souhaité. Bien sur, pour débloquer certains événements ou items, vous devrez avancer dans l’histoire principale. Mis à part cela, il est possible de choisir de délaisser totalement son champ pour partir à la chasse aux montres H-24. Mais ça serait passer à côté de l’essence même de la série que de privilégier une activité plutôt qu’une autre. L’idéal est donc d’alterner. Fermier le matin, chasseur le midi et dragueur le soir, c’est une des multiples possibilités de jeu.
Le gameplay est vite acquis, et on prend rapidement l’habitude d’alterner entre arrosoir et épée pour assurer sa productivité. Seul bémol, si on va trop vite, on a vite fait d’avaler une herbe toxique au lieu de la ranger dans son sac. Mis à part ça, tout est fait pour vous faciliter l’accès à votre équipement. Pourtant, celui-ci est imposant. Entre les différentes graines pour vos champs, les cadeaux pour vos prétendant(e)s, les nombreux matériaux, il y a aussi un large choix d’armes. Les armes, comme tous vos autres objets, seront craftables. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, certains ennemis vous donneront du fil à retordre. Il ne faut dont rien laisser de côté si on veut avancer efficacement, car les boss ne montreront pas de pitié.
Bucolique et charmant
Les graphismes mélangent 2D, pour les environnements, et 3D, les personnages. Les deux alliés donnent un charme désuet au jeu, qui colle parfaitement à l’esprit bucolique du titre. Tout en mettant en avant de jolie manière le large panel de personnages que le jeu nous propose. Dans Rune Factory vous pouvez épouser un(e) des habitant(e)s. Pour vous compliquer la tâche, le chara-design est vraiment superbe, et vous propose moult personnages au physique et caractères bien différents. Le choix sera rude, mais pas de polygamie, il vous faudra n’en prendre qu’un. Pour aider, le jeu propose une mini-vidéo à chaque présentation d’un des personnages qu’il vous est possible d’épouser, dans un parfait style d’animation japonaise. On en vient à regretter qu’il n’y en ait plus. La vidéo d’introduction du jeu est d’ailleurs un réel plaisir. Fins et pleins de détails, les graphismes de Rune Factory 4 font opérer le charme de suite.
Le visuel enchanteur est renforcé par la bande-son, qui fait magnifiquement bien son travail. De même pour les bruitages. Les deux réunis aident à l’immersion dans le monde magique de Selphia et s’adaptent aux nombreuses situations. Calme, reposant, énergique, angoissante, l’OST s’adapte aux nombreuses situations du jeu. Tout est réuni pour qu’on accroche.
Conclusion Rune Factory 4
Rune Factory 4 est sorti de manière quasiment anonyme et c’est un réel écueil au vu de la qualité du jeu, de son contenu énorme, de son univers magique avec nombre de personnages attachants, de sa bonne réalisation. Seul souci, qui n’en est pas réellement un : le jeu n’est pas traduit en français. Mais il suffit de connaître les fondements de la langue de Shakespeare pour avancer, rien d’insurmontable ! (et c’est une bille en anglais qui le dit). Ne pas s’arrêter à la langue vous permettra d’apprécier un des meilleurs jeux du genre sur la console. Et dans le pire des cas, cela vous fera progresser en anglais. Que demander de plus ?