Après nous avoir fourni un premier DLC plutôt bon dans son genre, le jeu de Capcom voit arriver le second dans la foulée, très sobrement intitulé Resident Evil 7 : Vidéos Interdites Vol.2, faisant bien entendu écho au Vol.1. Pour le coup, et c’est ce qui est bien avec ce deuxième volume, c’est qu’on s’embarque dans quelque chose de complètement différent et qui ne vient pas faire redite en comparaison du premier contenu additionnel. Le format reste identique cependant avec un nouveau pan de l’histoire et deux modes de jeu venant cette fois-ci contraster encore plus avec l’univers de Resident Evil 7. Après quelques heures de jeu, nous sommes arrivés à la conclusion qu’avec Resident Evil 7 : Vidéos Interdites Vol.2, soit ça passe, soit ça casse. De notre côté ce qu’on en pense…
Resident Evil 7 : Vidéos Interdites Vol.2 – Notre belle famille
Mais qu’est ce qu’il s’est passé ?
Si l’on devait décrire Resident Evil 7 : Vidéos Interdites Vol.2, il serait assez honnête de dire que ce DLC est juste complètement barré. Si la première partie intitullée Filles s’avère être assez conventionnelle, les deux autres : 55ème anniversaire de Jack et 21 s’avèrent être complètement what the fuck.
Comme nous le verrons, les 3 cassettes vidéo sont vraiment très inégales en termes de qualité, et comme dans le premier DLC, c’est la partie scénarisée qui fonctionne le mieux. Filles propose des choses très intéressantes et surtout très complémentaires avec l’histoire de base. Nous incarnons ici Zoe, la jeune demoiselle qui nous a aidé pendant toute l’aventure principale et dont on ne savait absolument rien jusqu’à présent. Pourquoi nous venait-elle en aide ? Pourquoi n’était-elle pas « transformée » comme les autres membres de sa famille ? C’est que vous avez dû vous poser comme questions, qui trouvent alors des réponses, et sur ce point Resident Evil 7 : Vidéos Interdites Vol.2 a clairement fait notre bonheur.
Pour ne pas vous spoiler nous n’allons pas vous raconter les événements. Cette partie étant tellement courte, commencer à en parler même de façon minime viendrait vous gâcher le plaisir de la découverte. Sachez cependant que ce petit bout d’histoire s’attache à nous narrer les prémices du jeu, et notamment ce qui est arrivé au moment de la tempête ayant « amené » le mal en Louisiane.
Zoe se trouve être, durant ces quelques instants passés avec elle, très attachante, et notamment car on comprend beaucoup mieux ce qui a pu lui arriver. Durant ce périple, l’ambiance se veut plus effrayante qu’horrifique. Les monstres n’étant pas encore là, la peur a su s’installer d’une manière différente. C’est en cela que cette partie est complémentaire avec l’aventure de base. Cela nous offre un nouveau regard sur la famille Baker, de nouvelles sensations et surtout de nouveaux sentiments à l’égard de certains personnages.
Malheureusement et encore une fois, cela est bien trop court. Une fois terminé on en veut clairement plus, et sincèrement, si l’on voit large, cette VHS se termine en moins de 2 heures. Et ce en prenant en compte le fait d’avoir vu toutes les fins disponibles. Car oui, le destin de Zoe change en fonction de nos actions ce qui permet de relancer plusieurs parties. Cependant, cela reste de l’allongement artificiel de durée de vie, dommage.
Un peu de Blackjack pour faire passer tout ça ?
On en vient à la partie très sensible qui, en ce qui nous concerne, ne nous a pas plu du tout. Les raisons sont plutôt simples, cela nous sort complètement de l’ambiance de Resident Evil 7 et on se demande pourquoi être parti dans un trip pareil, plutôt que de nous offrir des pans scénaristiques supplémentaire à l’instar de Filles par exemple.
On se retrouve alors avec 21, un mode qui porte bien son nom puisqu’il s’agit d’un jeu de Blackjack visant à nous tuer purement et simplement. Face à un adversaire, il s’agira de le battre aux cartes, ce qui selon nous, n’a qu’un intérêt mineur. Le plaisir n’est vraiment pas au rendez-vous. A moins peut-être, d’être fan du Blackjack à la base et de trouver son petit plaisir à ce niveau-là, vous risquez rapidement de passer à autre chose, ou de revenir sur le premier DLC et son mode Cauchemar qui, lui, était vraiment fun à jouer. Ce ne sont pas non plus les animations de mort ou les interventions du fils Baker lorsque l’on perd, qui vont nous faire grimper aux rideaux et nous faire accrocher au délire.
S’en suit le 55ème anniversaire de Jack et encore une fois, on a du mal à comprendre où les développeurs ont voulu en venir. Il est question ici de chercher de la nourriture dans un niveau défini pour l’apporter à Jack. Sur notre chemin, les monstres habituels viendront nous barrer le passage, il faudra alors s’en débarrasser afin de continuer l’exploration du niveau. Ressemblant un peu à Cauchemar mais en moins oppressant, surtout à cause des cotillons et des confettis pour l’anniversaire de Jack, il est compliqué d’y trouver son compte. Le seul intérêt finalement, réside dans son aspect compétitif lié au scoring, mais cela conviendra surtout aux plus acharnés, pas à ceux qui recherchent dans Resident Evil 7 : Vidéos Interdites Vol.2, le prolongement de l’univers et de l’ambiance de Resident Evil 7.
Conclusion Resident Evil 7 : Vidéos Interdites Vol.2
Resident Evil 7 : Vidéos Interdites Vol.2 est un DLC qui prend des risques dans le sens ou il s’éloigne énormément de ce qui a fait le succès de Resident Evil 7. Loin d’avoir une mauvaise réalisation, le contenu ne nous a juste pas convaincu. Mais cela reste très subjectif et si vous aimez ce genre d’expériences complètement barrées vous risquez tout à fait d’y trouver votre compte. De notre côté nous attendions plutôt une sorte de continuité immersive à l’univers de Resident Evil 7 et ce n’est pas ce que nous avons pu trouver. Il reste que la partie Filles est très bonne quant à elle. La mise en scène nous bouscule comme il faut, et les nouvelles sensations de gameplay viennent agréablement parfaire l’expérience. Dommage qu’il ne s’agisse là que de 2 heures en tout et pour tout.
