Avant la probable arrivée des Pokémon sur 3DS, Nintendo et Game Freaks nous ont concocté une suite à la cinquième génération de leur célèbre licence. Mais la question que tout le monde se pose est de savoir si la firme nippone a bien fait les choses pour offrir à sa licence un départ historique de la Nintendo DS avec Pokémon Version Blanche 2, ou s’ils auraient simplement dût s’abstenir. Tant mieux pour vous, la réponse est ici !
Test de Pokémon Version Blanche 2 sur Nintendo DS
Un character design qui laisse à désirer
Après deux remakes, la cinquième génération de Pokémon avait eu le bon goût de donner un coup de jeune à la série, tout en enrichissant son contenu. Seul point faible, la centaine de Pokémon supplémentaire n’avait pas plu à tous. En effet, l’aspect esthétique des petits monstres laisse parfois à désirer, par leur manque d’originalité ou pour leur côté surréaliste. Le plus fort est que cela se retrouve également au niveau des noms. A titre d’exemple on peut citer la petite famille de Tic, Pokemon de type acier, qui évoluera en Clic, qui deviendra ensuite un magnifique Clicticlic ! Le premier est constitué de deux écrous, le suivant de trois, et le troisième de quatre. Mais Tic n’est pas un cas isolé, puisque Nanméouie, Rattentif et Tutafeh figurent aussi dans la liste des noms qui nous laissent penser que les développeurs ont privilégié la quantité à la qualité. De plus, pour gonfler encore un peu le nombre de Pokémon présent dans les Version Blanche 2 et Noire 2, Game Freaks a allègrement pioché dans les Pokemon des précédents opus. Par ailleurs, trop peu de nouvelles attaques sont à signaler, les dynamiques de jeux restent donc les mêmes. Depuis toujours, les jeux Pokémon reposent sur les mêmes bases, et ces deux opus ne font pas exception à la règle, il est toujours question de capturer des Pokémon sauvages pour les faire évoluer et battre les autres dresseurs. Et ce ne sont pas les combats à deux ou trois qui bouleverseront les choses. On peut toutefois dire que ce système étant peaufiné depuis les tout premiers opus, il atteint aujourd’hui une grande cohérence, pour qu’il soit accessible aux initiés comme aux les néophytes. Heureusement,les gars de Game Freaks ont pensé à une multitude d’activités qui vous permettront de vivre l’expérience Pokémon autrement.
Une durée de vie historique !
Tout d’abord, le joueur découvrira Pokéwood, sorte de studio de cinéma pour Pokemon. Il fait office d’occupation secondaire, car même s’il est sympathique au début, il n’offre pas assez de dynamisme pour devenir une attraction indispensable du soft. Là ou Game Freaks fait fort, c’est en réussissant à opérer une petite refonte de la carte, pour des résultats probants, et en adéquation avec l’univers Pokémon. La galerie Concorde vous permettra par exemple de vous installer dans une galerie marchande pour y prendre en main les magasins et proposer des services pour nos amis les Pokemon, comme les massages ou le toilettage. Cet aspect prend une dimension sociale pour ceux ayant accès au Wi-Fi, car vos amis pourront visiter votre galerie et y dépenser quelque Pokédollars. Pour une fois on peut parler de véritable nouveauté, qui apporte un plus à ces deux suites, toute en boostant considérablement la durée de vie. De plus, cette galerie n’est pas la seule vraie nouveauté, mais compte tenu des innovations très nombreuses, il est difficile de toutes les lister. Entre arènes et tournois, vous n’aurez clairement pas le temps de vous ennuyer. Pour en finir avec les nouveautés, on peut quand même parler des changements de paysages, car la région d’Unys a été revue et corrigée avec soin, deux ans après les événements des Versions Noire et Blanche. Yoneuve, votre ville natale, peut illustrer ces nouveautés car cette dernière, n’est plus un simple hameau, mais une belle cité, avec une réelle architecture et même une arène. Autrefois, la ville natale du joueur servait de didacticiel à l’aventure. Quoi qu’il en soit, Pokémon Version Blanche 2 bénéficie d’une durée de vie une nouvelle fois extraordinaire, qui approche de la trentaine d’heures pour l’histoire principale, et au minimum d’une centaine de plus pour les fans qui voudront vivre l’expérience jusqu’au bout. N’ayez crainte, même après avoir battu la ligue et décimé la Team Plasma, vous pourrez toujours trouver un adversaire à affronter. Game Freaks repousse une fois de plus les limites atteintes par les précédents opus, en matière de contenu.
L’histoire (Pokémon) sans fin
Le virage graphique amorcé par les opus Nintendo DS atteint ici ses limites, bien que ce ne soit qu’une question de point de vue. On peut voir les choses positivement en remarquant, le travail de caméra ou encore les design des bâtiments, novateurs pour la série, ou regarder les choses de manière plus négative en évoquant les pixels omniprésents, notamment dans les combats, marque d’une esthétique datée. Mais tout ne peut pas être tout blanc ou tout noir, car cet opus incarne peut-être la fin d’un design Pokemon qui se dirige lentement mais sûrement vers la 3D que pourrait lui offrir la 3DS. Pour en revenir à cette version DS, belle évolution du précédent opus, force est de constater que les trames des jeux Pokemon demeurent néanmoins toujours les mêmes. Une fois encore, tout manque cruellement de suspense, de rebondissements autres qu’un vol de Pokémon que l’on avait déjà vu dix ans auparavant, ou une énième Team démoniaque au nom effrayant, désireuse de dominer le monde, mais qui finira par se faire décimer par un enfant d’une dizaine d’années. Au stade des Version Blanche 2 et Noire 2, un scénario aussi maigre et des dialogues – ignorés après quelques minutes de jeu – sans le moindre intérêt est à la limite de l’inacceptable. Seule nouveauté notable au niveau de l’histoire : cette fois-ci votre rival se révèle être d’avantage un ami que vous allez épauler, et non plus un ennemi qui sortira d’un buisson pour vous défier. Oui, la seule. Espérons que les prochains opus viendront refondre ces dynamiques de jeu et ces graphismes vieillissants.
En somme, on pourrait presque prendre ces deux suites comme les marqueurs de la fin d’une époque. Car mêmes si elles approfondissent encore un peu plus un contenu d’une richesse exemplaire, les versions Blanche 2 et Noire 2 réitèrent une nouvelles fois les erreurs de leurs aînées, au niveau du scénario et du style des Pokémon. Cependant, la multitude d’activités annexes et l’histoire en elle-même qui demeure malgré tout exceptionnelle offrent une durée de vie jamais vue jusque-là, même pour un jeu Pokémon. Avec une aventure de cette longueur-là, les pokéfans auront de quoi patienter un moment, peut-être même le temps de laisser aux développeurs de quoi créer l’opus ultime que cette série mérite.
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