Test de Pokémon Radar sur Nintendo 3DS
C’est dans les vieilles Pokeball…
Dès la première génération de sa célèbre franchise, Nintendo avait accompagné les trois premiers opus estampillés Pokemon d’un Tamagotchi Pikachu, vendu séparément. Simple accessoire, le but était simplement de faire vivre le plus célèbre des Pokemon en le promenant ou en le faisant manger, sans aucun lien avec les jeux en eux-même. Passé à la trappe pendant plusieurs années, l’idée fut reprise et améliorée avec les épisodes Cœur d’Or et Âme d’Argent, remakes de la seconde génération. Ici, les Tamagotchi, devenus pokéball, étaient vendus directement avec chaque exemplaire, car ils représentaient un intérêt in-game pour le joueur. En effet, il suffisait d’y transférer le Pokemon de son choix pour lui faire gagner de l’expérience grâce à l’accéléromètre qui comptait les pas du joueur. On pouvait surtout y voir un moyen efficace de prolonger l’aventure dans la cour d’école sans avoir à y amener sa Nintendo DS. Avec l’arrivée de la 3DS et de son eShop, l’idée fût modifiée et améliorée, grâce à Pokémon : RAdar. Cette fois-ci, l’application est directement à télécharger sur le marché de la console portable de Nintendo et fait davantage office de complément et offre un parallèle aux deux nouveaux jeux Pokemon : version Blanche 2 et Noire 2.
Des parties en micro-sommeil
Tout d’abord, la raison pour laquelle Nintendo a attendu la 3DS pour relancer son idée de gadget Pokémon devient rapidement évidente. Effectivement, l’une des nouveautés apportée par la console portable est la possibilité de pouvoir jouer à des jeux en réalité augmentée grâce à l’une des deux caméras de la 3DS. Sans cela, Pokémon RAdar n’aurait pas eu lieu d’être, car la grande majorité du jeu se fait par le biais de la réalité augmentée, qui consiste à utiliser un décor réel, comme un salon, pour y projeter des éléments virtuels. L’histoire vous projette dans un laboratoire de rêves, où vous attend une scientifique qui vous demande d’attraper des Pokemon. Or, même après quelques minutes de jeux, on se rend compte que l’univers de Pokemon disparaît totalement ! Il sera seulement question de tirer, au moyen d’un laser, sur des nuages, qui contiennent des « boules de rêves », des objets ou des Pokemon. Ces deux derniers cas pourront être transférés par la suite vers la cartouche des jeux Pokemon Blanche 2 ou Noire 2.
Les boules de rêves, une fois emmagasinées, serviront à acheter des améliorations pour notre laser. Les parties s’enchaînent donc ainsi, à chaque fois avec le même gameplay. Si un manque de variéts se fait parfois sentir, il faut savoir qu’une partie ne dure que quelques minutes, chacun d’entre-elles étant espacées de 45 minutes au minimum. En somme, le joueur n’aura pas vraiment le temps de s’endormir. Il pourra d’abord attraper des Pokemon variés et plutôt puissants dans le premier « affineur », et c’est par la suite qu’il en débloquera de nouveaux, dès que votre amie scientifique aura terminé de les mettre au point. De ce fait, chaque découverte d’un nouvel affineur permettra aux plus habiles d’attraper des Pokemon uniques, comme Boréas pour le premier affineur ; et ainsi, découvrir encore de nouveaux Pokemon. L’expérience n’aura pour l’instant pas montrée s’il est possible de trouver des Pokemon Shiney, qui font le plaisir des plus grands fans et surtout des plus chanceux. En revanche, ceux qui auront la bonne idée d’insérer une cartouche d’anciens jeux Pokemon de la Nintendo DS auront droit à de belles rencontres, histoire de récompenser les plus assidus de la franchise.
Un gameplay qui ne fait pas rêver…
Du coup, un joueur qui aura passé plusieurs parties sur Pokémon : RAdar aura rapidement un bon nombre de Pokemon pour sa partie principale. Pourtant, on peut se demander si cela ne dénature pas « l’esprit » de la série. En effet, ici, le principe des jeux originaux est totalement oublié. Il n’est plus question de combats, d’évolution, ni de quelque stratégie que ce soit. Vous tirez sur des Pokemon avec un laser, et c’est tout. Pokémon RAdar se situe donc presque à mi-chemin entre un Space Invader et un SOS Fantômes. Alors certes, le joueur 3DS sera ravi d’avoir une belle équipe Pokemon, avant même de réellement commencer sa partie sur les versions Blanche 2 ou Noire 2, mais il ne faut pas oublier que ceux qui ne possèdent pas la dernière console Nintendo seront grandement lésés par rapport aux autres, et ce, même si ces deux derniers Pokemon restent des jeux DS et non 3DS.
Même via un simple jeu eShop, Nintendo arrive à rendre sa console 3D indispensable. De ce fait, on pourra d’ailleurs voir émerger deux « clans », entre les joueurs préférant passer par Radar, et ainsi bénéficier de Pokemon plus facilement, et les autres, plus puristes, qui joueront à Pokemon comme ils le font depuis de nombreuses années. Dans les deux cas, les joueurs trouveront leur compte, car même sans cela, l’expérience sur Noir et Blanc 2 n’est pas du tout modifiée, la deuxième catégorie de joueurs devra simplement passer plus de temps dans les hautes herbes !
Conclusion de Pokémon RAdar
Au final, la question de la durée de vie dépendra de l’importance qu’accordera chaque joueur à Pokémon : RAdar, car si les premiers attendront sagement 45 minutes pour se replonger dans le monde des rêves, d’autres n’y feront un détour que de temps en temps, tandis que d’autres passeront simplement leur chemin. Quoi qu’il en soit, pour le premier de ces cas, les joueurs seront forcés d’arrêter à un moment ou à un autre, car seuls une vingtaine de Pokemon sont trouvables par cette application, sur les quelques centaines des jeux originaux.
On peut donc dire que Pokémon : RAdar arrive sur le eShop avec plein de bonnes intentions. Même s’il n’est pas indispensable, chaque joueur sera en droit d’y jouer de la façon qui lui plaît, assidûment ou en simple complément de l’aventure principale. Dans tous les cas, le soft s’impose comme un bon moyen de se faire une équipe Pokémon correcte dès le début de l’aventure, ce qui lui donne un réel intérêt. Pour vous informer sur Pokémon RAdar et tout les autres opus, n’hésitez pas à vous rendre sur le site officiel.