S’il y a bien une franchise qui a complètement raté la transition vers la next-gen en 2006, c’était Pro Evolution Soccer. Après des PES fabuleux jusqu’à PES 6, la série a pris un tournant arcade qui a déplu. Avec un moteur graphique trop vieillot et un gameplay pas assez rénové, la franchise de Konami a vu grand nombre de ses fans se tourner vers l’ennemi juré : FIFA. Le nouvel opus, PES 2015, est le premier Pro Evolution Soccer de la nouvelle génération de consoles. La pression est donc maximale pour Konami qui voudra essayer de ne pas refaire la même erreur qu’il y a 8 ans. Avec succès ?
Test de PES 2015 sur PlayStation 4
Avant d’entrer sur le terrain
Avant de chausser les crampons, passons directement par le menu et le contenu présent dans ce PES 2015. Visuellement, le menu s’inspire clairement du style récent de FIFA. C’est à dire un menu constitué d’un système de tuiles (à la Windows 8) qui permet d’apporter une vraie clarté. On se retrouve alors avec un menu simple et efficace, vous vous y retrouverez assez facilement. On est loin de l’époque PES 6 où le menu était constitué d’une simple page avec les onglets Match, Compétition et autres, les uns en-dessous des autres. Au delà du visuel, les musiques du jeu nous accompagnent tout au long de notre choix d’onglet. Constituée de seulement 8 musiques, parmi lesquelles Avicii ou encore Imagine Dragons, cette bande-son est plutôt pauvre. D’autant plus que certaines musiques reviennent plus souvent que d’autres, de quoi instaurer une lassitude. Les commentaires de Grégoire Margotton et Darren Tulett sont eux aussi assez décevants. A vrai dire, il n’y a pas vraiment d’évolution depuis quelques années de ce côté-là. Mais l’important de ce PES 2015 ne se trouve pas là. Bien au contraire. En ce qui concerne le contenu présent dans l’opus de Konami, vous allez retrouver les classiques Ligue des Masters, Coupe, Ligue mais également le tout nouveau mode MyClub, équivalent au mode Ultimate Team du concurrent FIFA. Vous pourrez y créer votre propre club, gagner des matchs en ligne ou hors ligne afin de pouvoir acheter de nouveaux joueurs et faire grandir votre équipe. De quoi y passer des heures !
Ce qui est évident dans ce PES, c’est qu’il est riche en contenu. Alors que les fans des débuts de la franchise passeront des heures dans l’incontournable Ligue des Masters, d’autres comme moi s’amuseront en ligne à se jauger face à d’autres adversaires en 1vs1. Il est d’ailleurs à noter que les serveurs de ce PES 2015 sont de bonne qualité, il est extrêmement rare de laguer en 1vs1, très proche d’un match hors ligne. Cependant, il n’en est pas de même pour les matchs impliquant plus de 2 joueurs. De la latence est à déplorer dans des matchs en 2vs2 et ce jusqu’au 11vs11. Dommage. De prochaines mises à jour régleront peut-être ce problème.
Depuis les tribunes
Disons-le clairement : PES 2015 est un jeu plutôt joli… sans être extraordinaire. Le point fort graphiquement parlant du jeu de Konami : les visages des joueurs. En effet, ils sont tout simplement bluffants de réalisme. Les barbes, les cicatrices (de Ribéry ou Carlos Tevez par exemple), tant de détails qui font entrer ce PES 2015 dans la cour des grands en matière de reproduction faciale. Et le Fox Engine y est pour beaucoup. Ce moteur physique développé par Hideo Kojima, et notamment utilisé dans Metal Gear Solid V, fait des merveilles et a un impact dans le gameplay. Mais nous y reviendrons plus tard. Pour continuer, le jeu d’ombres et lumières sur la pelouse est fantastique. Petit bémol, lorsque vos joueurs se trouvent à l’ombre, on ne voit pas grand chose, de quoi déstabiliser le joueur. Quelques points sont toutefois à déplorer. Certaines pelouses, contrairement à d’autres, sont tout sauf belles. C’est à dire qu’elles ressemblent plus à un terrain d’honneur qu’à une pelouse de Premier League, les fans de football me comprendront. De plus, si le public est modélisé en 3D, il n’est pas à la hauteur de celui de NBA 2K15 par exemple.
Un petit point sur les licences : la Ligue 2 française fait son apparition tout comme les deuxièmes divisions anglaises et italiennes qui sont quant à elles dépourvues de leur licence. Faux maillots et faux noms de clubs donc. Mais c’est devenu une habitude face à la puissance financière de FIFA : PES se contente de ramasser les miettes comme le championnat argentin et brésilien. Il faut toute de même noter que PES 2015 possède les licences de la Champion’s League, de l’Europa League et de la Copa Libertadores. Si la Ligue 1, la Série A et la Liga sont à compter parmi les licences importantes présentes dans le jeu, les absences de la Premier League anglaise (seul Manchester United est licencié) et de la Bundesliga restent toujours à déplorer. Les fans du Borussia Dortmund seront même tristes de ne pas trouver leur équipe dans l’opus de Konami. Mais cela n’a jamais été la force de Pro Evolution Soccer. Son gameplay, oui.
Coup d’envoi
Voici le point le plus important du jeu : le gameplay. C’est là qu’on attend PES 2015 au tournant. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Konami a mis les bouchées doubles après un PES 2014 correct mais trop gâché par ses défauts. Mais ce PES 2015 est différent. Cet opus est une évolution conséquente de l’épisode précédent. Les joueurs sont bien ancrés dans la pelouse, les corps sont lourds, tout comme le ballon. Et c’est un très bon point. Ce ballon a toujours été la marque de fabrique des PES, et cet épisode 2015 n’est pas une exception. La balle vit et est indépendante. Et le football en sort meilleur. Les actions de jeu ne sont jamais les mêmes, chaque match est différent de l’autre. C’est ça la vraie force de PES 2015, la liberté de jeu est totale. Vous voulez marquer un but ? Très bien mais la construction de jeu sera alors votre meilleure alliée. Ne pensez pas traverser le terrain avec un seul joueur, passer le milieu de terrain vous sera déjà difficile.
Ce qui est marquant dans ce jeu, c’est que la simulation est telle que vous devez vous donner à 100% pour essayer de marquer un but. Lorsque vous sortez d’un match, vous êtes fatigué car vous avez donné de vous-même. C’est ça la sensation que vous donne ce Pro Evolution Soccer. Dans le gameplay, le moteur physique Fox Engine apporte beaucoup. Les corps sont tous très bien articulés, la protection du ballon par un joueur est un exemple probant de la qualité de ce moteur physique. De plus, le rythme de jeu est assez fidèle à la réalité. De quoi vous faire rêver comme un jour de Ligue des Champions !
Conclusion de PES 2015
8 ans que les fans de Pro Evolution Soccer attendaient ça. Et Konami l’a fait. PES 2015 marque définitivement le retour de la franchise au premier plan. Avec un gameplay solide, ce PES peut clairement prôner son statut de simulation haut et fort. Le contenu de cet opus est très costaud, de quoi vous offrir une durée de vie remarquable. Alors oui, il y a le problème des licences, oui les graphismes ne sont pas somptueux, oui la bande-son n’est pas extraordinaire avec des commentateurs mauvais. Mais PES 2015 nous offre l’essence même du football : une jouabilité réaliste terriblement addictive pour tous ceux qui aiment le football. Et le fan de ce sport ne peut pas se tromper, cette année c’est bien le jeu de Konami qui est le roi du football.
PS Plus avril 2024 – Un mois plein de fantasy
Embracer – L’entreprise vend Gearbox pour lâcher du lest
L’Epic Games Store sur Xbox ? Une réponse au ralentissement du marché pour Phil Spencer.
Blizzard accorde toujours moins de droits sur ses jeux
Comment la Carte Steam et les V-Bucks sont devenus indispensables ?
Test Final Fantasy VII: Rebirth – La renaissance de la magie Squaresoft
Se lancer dans l’exercice du remake n’est jamais chose aisée. Peu importe le budget, les…
Test Unicorn Overlord – La corne de l’abondance
Absent de la scène vidéoludique depuis la sortie de 13 Sentinels: Aegis Rim (si l’on…
Test Mumrik : La Mélodie de la Vallée des Moomins – La nature vous dit merci
Si comme nous, vous êtes ce que l’on appelle des millenials (des vieux dans le…