Vous êtes tapis dans l’ombre. A côté de vous, deux de vos coéquipiers fixent le même objectif que vous : la forteresse qui est le seul endroit sûr de la ville. Entre elle et vous déambulent quelques créatures qui ne se doutent pas de votre présence, un de ces « nether »… Mais un coup de feu éclate, touche un de ces êtres et l’abat immédiatement. Les autres se ruent vers la zone d’où provient le tir, mais sont abattues une par une. C’est le moment, vous courrez vers les portes de la forteresse mais les coups de feu ne s’arrêtentt pas, vous êtes également pris pour cible par ce mystérieux tireur. Après une interminable course, vous rejoignez enfin la zone « sûre » où un cessez-le-feu règne. Mais il faut repartir dans 30 minutes.
Test de Nether
Nether : C’est bien dans le fond
Depuis son lancement en accès anticipé en octobre dernier, le contenu de Nether n’a cessé de s’étoffer. Les développeurs sont, en effet, vraiment à l’écoute de la communauté et patchent régulièrement le jeu, avec des mises à jour plutôt conséquentes. Le contenu à l’origine maigrelet du soft se voit maintenant bien plus complet. On ne peut retirer cette qualité au FPS survival PVE/PVP. Tout d’abord, il existe un nombre assez important de classes de « Nether », les créatures adverses : de la copie du boomer, jusqu’à l’imposant Tank tout en passant par des volants, ceux-ci permettent de varier les affrontements. Auparavant accessoire, le PVE a pris de l’importance depuis que les créatures lâchent certains objets nécessaires à la fabrication d’excellentes armes. Il existe également un système de PVP par « tribus ». Il s’agira de batailles de clans, pour savoir qui sera le clan le plus puissant du serveur. Rejoindre une de ces tribus octroie quelques bonus, et offre surtout de nombreux coéquipiers pour partir en chasse.
Il existe également un système d’expérience : un permanent et l’autre temporaire. Le premier vous octroie de légers bonus au fil de vos heures de jeu, alors que l’autre vous en donne de plus importants, mais seulement jusqu’à votre mort. Associer les deux est une bonne idée, qui rend moins frustrante l’idée de perdre son personnage niveau 25.
Nether offre également un système de craft, qui permet de crafter les armes les plus puissantes du jeu, ou même quelques véhicules. Toutefois, fabriquer tous ces objets prend du temps, est dangereux et il y a le risque de les perdre à la moindre mort. Cela rend d’autant plus indispensable de se déplacer un groupe, pour qu’un de vos coéquipiers survivants récupère votre équipement qui vous aura pris des heures à fabriquer.
Mais ça pêche dans la forme
J’aimerais avoir plus de sympathie pour Nether. On voit bien que les gars de Phosphor Games Studio sont plein de bonne volonté et souhaitent vraiment nous offrir un jeu de qualité, mais celui-ci a des défauts qui viennent indéniablement gâcher l’expérience de jeu. D’abord, l’environnement. Si les graphismes sont plutôt jolies et le jeu très bien texturé, on retombe tout le temps sur les mêmes environnements ou les même objets. Le sol de la ville dans laquelle on évolue est ainsi recouverte de sacs poubelles, et un nombre incroyable d’échafaudages permettent d’accéder aux toits. Malheureusement, ça casse un peu l’immersion et, surtout, ça lasse l’œil. Pour finir avec un petit mot à propos du HUD : il est moche.
La bande-son est quant à elle assez moyenne, alliant des hurlements bestiaux assez réussis à des sons de coups de feus ratés. N’espérez pas trouver refuge dans de la musique, elle est quasiment absente et pose maladroitement l’ambiance. Toutefois, le bruit de la faune (invisible) accompagnera agréablement les nuits IG.
Une pointe de rééquilibrage et une touche de perfectionnisme s’il vous plait
Le titre souffre de défauts plutôt importants au niveau de son gameplay. Si les affrontements au corps à corps sont plutôt bien rendus, notamment grâce à la présence d’un système d’endurance, il n’en est rien pour la gestion des armes à feu. Celles-ci ne sont pas précises, et la gestion du recul est juste abominable. un pistolet 9mm a ainsi un recul digne d’un gros calibre. ne comptez donc pas tirer sur un adversaires sans bien prendre le temps de viser. Le défaut est inacceptable, tant un coup de feu raté peut vous coûter la vie. Vous admettrez que dans un jeu où la mort est permanente, c’est assez frustrant.
Venons-en aux affrontements en PVE. Chaque Nether, quelque soit sa classe, a la capacité de se téléporter vers vous. Leur zone de réapparition est plus ou moins prévisible, mais finira toujours par vous surprendre. Ainsi, plusieurs affrontements successifs, même avec des monstres ridicules, peuvent finir par vous tuer. C’est frustrant, et la capacité de se téléporter aurait dû être réservée à une ou deux classes, pas plus.
Conclusion Nether
On peut pardonner quelques défauts de Nether sachant que le jeu est en accès anticipé. Toutefois, certains rendent l’expérience vraiment désagréable. Le jeu devient assez rapidement frustrant, non seulement car on rate régulièrement un tir qu’on pensait assuré, et qu’il est presque impossible de tuer des créatures sans prendre de coups, si elles sont plus de deux ou trois. C’est dommage, car le titre a indéniablement du potentiel. Espérons que les développeurs pensent à améliorer leur copie sur le fond, au lieu de nous fournir toujours plus de contenu bancal.