S’il y a bien une série qui n’a pas perdu son souffle au fil des années, c’est bien Metal Gear Solid. Hideo Kojima et ses équipes ont réussi à travers les épisodes à tisser un véritable univers doté d’un scénario aussi complexe que profond. Metal Gear Solid V: Ground Zeroes est l’épisode introductif du très attendu cinquième épisode : The Phantom Pain. Nous voilà donc plonger dans un camp secret de prisonnier où notre héros de toujours, Snake, a pour mission de libérer deux individus bien familiers pour les amateurs de la saga.
Snake reprend du service
L’un des points forts indéniables sur le travail de Kojima est la mise en scène, notamment lors des cinématiques. En une fractions de seconde, nous sommes submergé par un univers sérieux muni d’une ambiance oppressante. Il faut l’avouer, à ce niveau, Kojima se perfectionne au fil des années pour notre plus grand plaisir. Les deux cinématiques présentes dans cet épisode sont tout bonnement épiques. Metal Gear Solid V: Ground Zeroes annonce et prépare la venue du cinquième épisode aussi bien au niveau du scénario qu’au niveau du gameplay. Malgré son âge, Snake est doté d’une agilité à toute épreuve et d’une panoplie de mouvements inédits. Se baisser, ramper, sauter, courir, notre héros de la guerre froide n’a rien perdu de sa vigueur, bien au contraire. Les mouvements sont fluides et réalistes. La Fox Engine fait également son entrée avec cet épisode, l’occasion de contempler le travail fastidieux des équipes de développement. Le résultat est au rendez-vous : les graphismes sont une véritable réussite. Sur PlayStation 4, il faut toutefois noter que les textures n’atteignent pas le niveau de Killzone : Shadow Fall ou encore du dernier Infamous.
Un papillon éphémère
Metal Gear Solid V: Ground Zeroes déçoit sur un point : sa durée de vie. Le titre est en effet composé d’une unique mission principale. Comptez un peu moins d’une heure pour y venir à bout. Je ne vous cache pas ma frustration quand le générique de fin est apparu sur mon écran. Toutefois, un autre sentiment survient avec cette tristesse, une impatience accrue de jouer la suite et c’est là tout le succès de l’épisode. On attend le prochain Metal Gear Solid, le pari est donc réussi. Je vous mets au défi de finir cet épisode sans exprimer la volonté de dévorer The Phantom Pain juste après ! Reprenons sur la durée de vie, il faut noter que cinq autres missions annexes sont à votre disposition, histoire de bien prendre en main le Snake de jour comme de nuit. En fait, toutes les missions se placent dans une base militaire, assez grande où l’infiltration est au cœur de vos préoccupations. Il vous faudra donc libérer des prisonniers, récupérer des documents ou encore détruire des cannons anti-aériens. De plus, deux niveaux de difficulté vous attendent : le traditionnel normal et difficile. Alors oui, la durée de vie reste bien trop courte mais on peut aisément pardonner cette lacune (voulue).
Une réalisation digne de Hideo Kojima
Je le disais un peu plus haut, Hideo Kojima a sorti l’artillerie lourde pour la réalisation de ce titre. Il faut préciser à ce point que la bande-son y participe activement. Les musiques, les voix et les bruitages sont d’une qualité exemplaire. Cet aspect amplifie l’émergence dans l’ambiance noire du jeu. Bref, mission accomplie Kojima ! Intéressons-nous maintenant un peu plus sur le gameplay et ses nouveautés. En effet, en plus de gagner en fluidité et en réalisme dans ses mouvements de base, Snake peut également appeler un hélico grâce à son iDroide. Cet hélico servira d’extraction pour les prisonniers sauvés. Grâce à ce gadget, vous également pourrez analyser la carte comme il se doit en localisant les positions ennemis. Bref, une nouvelle façon de jouer et d’interagir avec la carte. Dernier détail qui a son importance : une chanson intitulée « Here’s to you » prédomine cet épisode. Celle-ci renforce réellement l’intensité du scénario.
Metal Gear Solid V: Ground Zeroes remplit à merveille sa mission : introduire le cinquième épisode. Bien que ce titre dispose d’une durée de vie éphémère (surtout pour son prix), la réalisation et le travail effectué gomment ce vilain défaut et nous laisse avec une seule envie : se plonger dans The Phantom Pain. Kojima, t’as mis la barre haute, espérons que ton cinquième épisode suivra ce niveau.
C’est vrai que pour le prix on pourrait en demander plus. Cependant on savait depuis longtemps à quoi nous attendre. Il faut dire que le jeu est ce à quoi il a été fait. Un amuse bouche avant The Phantom Pain, même si le jeu est court la rejouabliité et très bonne. Je ne suis pas déçu de mon achat.