Il aura finalement fallu attendre les dernières heures de la Wii pour voir enfin débarquer un épisode de Mario Party dédié et conçu pour cette machine. Ainsi, après le décevant Mario Party 8 (à priori dans un premier temps prévu pour la Gamecube), Nintendo remet le couvert avec des ambitions revues à la hausse. Une sortie salvatrice en cette année de vaches maigres pour la console de salon leader du marché. Le volet de la rédemption pour Nintendo ? Verdict d’ici quelques paragraphes, dans notre test.
Test de Mario Party 9 sur Wii
Mario Party 9 : Les modes de jeu
Le concept de Mario Party, tout le monde le connaît, ou presque…Mario et tous ses camarades de jeu (Luigi, Peach, Wario, Toad, etc….) se retrouvent ainsi régulièrement depuis plus de 10 ans pour de franches parties de rigolade autour de jeux de plateaux et autres mini-games délirants. Logiquement plus attrayant sur Wii en raison des contrôles spécifiques à cette machine, cette série a su se constituer, au fil des années, une impressionnante communauté de joueurs. Sur Wii, un tout nouveau public s’est même joint aux gamers originels, en témoignent les excellentes ventes réalisées par le 8ème opus, pourtant loin d’avoir fait l’unanimité en son temps. Aujourd’hui, Nintendo tente de se racheter en proposant une nouvelle version plus aboutie et de nature à satisfaire tant les aficionados de M.P que les fans de Wii Party. Bien que Mario Party 9 s’adresse d’avantage aux joueurs friands de multi-joueurs en local, ce dernier n’en oublie pas pour autant le jeu en solo, relativement consistant. Ainsi, un mode dédié aux joueurs solitaire donne le loisir d’affronter l’I.A en finissant les plateaux les uns après les autres, dans l’optique de décrocher le titre de Champion Suprême. De plus, le mode « Extras » permet de se détendre en choisissant son activité, mais aussi de participer à une sorte de marathon (mode gros plan) composé de 10 épreuves se déverrouillant successivement, au fil de la progression. Pour sa part, le traditionnel mode « mini-jeux » donne un accès immédiat aux différentes activités classées par thèmes (jeu libre, jeu de cubes, contre la montre, galerie des boss, etc…) et accessibles plus ou moins rapidement en fonction de l’évolution du joueur dans le mode de jeu principal. Enfin, le « musée Toad » offre une foule de bonus à acquérir par le biais des points aventure accumulés au cours des parties dans les différents modes de jeu. Nouveaux véhicules, constellations, sons (bruitages et musiques), records (vos records personnels) et plateaux (records des développeurs, nouveau niveau de difficulté pour l’I.A, etc…) font ainsi partie intégrante de cette véritable caverne d’Ali Baba. A noter que deux personnages supplémentaires pourront être acquis plus tard en marge des 10 disponibles de base. Reste le mode « jeux de plateau », qui consiste toujours à boucler le plus rapidement possible l’un des 7 plateaux avant ses petits camarades. De plus, ce dernier permet de customiser ses parties en intégrant ou non le principe des étoiles bonus (3 titres récompensant certaines performances), le type de mini-jeux, le handicap, ainsi que le niveau de l’ordi (réglable selon 3 degrés dans un premier temps). Toutes ces options de jeu peuvent bien sûr être jouées soit seul (donc face à 2,3 ou 4 adversaires contrôlés par la console) soit à plusieurs joueurs « humains ».
Des plateaux riches et bourrés de petites surprises
Pour entrer dans le vif du sujet, le jeu de plateau place les différents joueurs dans un même véhicule afin d’apporter un aspect plus coopératif aux parties. Ainsi, Mario party 9 va constamment jouer sur la dualité entre le soutien mutuel et des choix plus personnels. Amis ou ennemis, la frontière entre ces deux états sera systématiquement remise en question, un aspect particulièrement excitant et de nature à créer des parties pour le moins passionnantes et inattendues. L’on passera ainsi d’une phase d’entre-aide, par exemple en vue d’échapper à un Requin ayant la capacité d’avancer de 4 cases à chaque changement de joueurs (obligation de tirer des gros chiffres aux dés !) à des choix plus individuels, visant à pénaliser l’un ou l’autre joueur en le privant de ces items ou en lui ôtant une partie de ses pièces. Car cette-fois encore, l’objectif sera d’amasser d’avantage de pièces que ses camarades de jeu afin remporter la couronne en fin de partie. Cependant, l’esprit Nintendo étant ce qu’il est, même les plus mauvais joueurs seront récompensées grâce à des titres attribués par exemple au joueur le plus malchanceux ou ayant tiré les plus petits chiffres au jeu des dés. Ainsi, dans Mario party, personne n’est jamais vraiment totalement perdant…Une culture de la mise en valeur de chaque individu aux vertus toujours aussi bénéfiques. Malgré tout, l’aspect compétition aura toute sa place, y compris face aux combats opposant nos valeureux aux Boss et Mini-boss, d’autant que des pièces supplémentaires seront attribuées au Capitaine du moment (le leader provisoire) et au joueur assénant le dernier coup à l’adversaire. Après quoi, un classement déterminera le nombre de pièces octroyées à chaque personnage. Outre ces affrontements coopératifs, de multiples événements interviendront au fil de l’avancée de l’équipe. La case « chance » permettra par exemple de gagner des pièces additionnelles, notamment en pénétrant dans un tuyau bonus, tandis que la case « dé » attribuera un dé spécial au joueur concerné. Au programme également, la terrible case « Bowser » qui donnera les pleins pouvoirs à l’abominable monstre en vue de retirer pièces ou items au joueur de son choix. Citons également pèle mêle les cases, « hasard », « à qui le tour » (change l’ordre de jeu), « relance », « mission » (événement chapeauté par le capitaine) « demi-tour », « événement » (aléatoire) ou encore les cases « étoiles ». Enfin, plusieurs cases « combat » imposeront un format de match (5 différents au total) à l’ensemble de l’équipe. En pratique, ces différentes options ponctuées de plusieurs événements aléatoires (dauphins, requins, etc…) offrent une vraie richesse aux parties qui en deviennent très vite addictives que l’on soit un joueur expérimenté ou un nouveau venu dans la série. Coups bas, trahisons, preuves d’amour, chacun choisira son camp selon son propre intérêt ou celui de sa communauté ! Les environnements proposés introduiront par ailleurs chacun des événements bien distincts en rapport avec leur nature et se boucleront généralement, grosso modo, en 45 minutes chacun. Le style visuel reste très fidèle à l’esprit M.P, avec des décors (lagon, vallée, manoir, jungle DK, etc…) plutôt jolis et bien sûr très colorés, l’ombre d’un certain Mario Galaxy planant sur le soft ; influence qui se ressent également en termes de bande sonore, avec des musiques parfaitement dans le bon ton et jamais agaçantes. Un aspect plutôt réussi du jeu… Côté mini-jeux, avec un peu moins de 90 unités, Nintendo a vu grand, tout en se permettant de créer de nouveaux concepts, pour la plupart très fun. Après neuf épisodes, pas évident d’en imaginer de nouveaux, donc chapeau messieurs…A retenir notamment, une partie de Foot dont l’objectif sera de shooter tous les goombas du camp adverse pour remporter la mise, ou encore un remake de super-off road particulièrement réussi et merveilleusement maniable. Globalement, c’est surtout la diversité de ces épreuves qui convainc, avec des phases de plateforme, des courses en vue de derrière, des concours de bûcherons, activités réflexes et autres épreuves de trampoline. Difficile de se lasser tant le soft enchaîne les surprises à ce niveau. Assurément l’un des points forts de Mario Party 9.
Nobody’s perfect ?
Néanmoins, quelques défauts subsistent dans Mario party 9. A commencer par la prise en main, un peu aléatoire dans certains mini-jeux faisant usage de la détection de mouvements. Non pas que les jeux faisant appel aux capacités de la Wii en la matière soient systématiquement ratés, les 3/4 s’avérant plutôt réussis et particulièrement conviviaux. Cependant, des activités comme le lancer de cerceau dans un bassin auraient gagné à être un peu plus précises. A ce niveau, on regrettera d’ailleurs l’absence incompréhensible d’une compatibilité Wii Motion + qui aurait rendu l’expérience encore plus qualitative. Autre défaut plus gênant, la gestion de l’I.A. Réglable en difficulté, cette dernière s’avère assez efficace pour offrir un challenge intéressant aux joueurs esseulés. En revanche, on a quelque fois la désagréable impression que les événements tendent à privilégier l’un ou l’autre joueur (humain ou console) de manière à équilibrer constamment les résultats. Ainsi, si vous vous avérez imbattable dans l’exercice des mini-jeux, le sort s’acharnera sur vous pendant l’avancée sur le plateau, comme pour permettre à vos rivaux de revenir sur vous. Pas évident de prouver concrètement ces accusations donc accordons le bénéfice du doute à Mario Party 9 sur ce plan (un vent de malchance ayant peut-être frappé la rédaction au moment précis de ce test !?). Toujours est-il que ce genre de chose aura tendance à en irriter plus d’un, tout en faisant le bonheur des joueurs les moins capés dans Mario Party. A confirmer ou non par les joueurs plus tard… Dernière critique à l’égard cette-fois du jeu en ligne, purement et simplement absent. Car si l’on peut comprendre la volonté des développeurs de ne pas dénaturer la licence en la rendant massivement jouable en ligne, l’absence de records à échanger via le Wi-Fi parait plus étonnante, d’autant qu’il existe un réel challenge à boucler une map le plus rapidement possible pour les fans. Un petit bonus qui aurait sans doute attiré quelques partisans, sans pour autant transcender l’expérience il est vrai.
Une longue attente récompensée…
Après quelques épisodes vivement critiqués par une partie des joueurs, Mario Party redore enfin son blason en améliorant son concept à l’aide de plusieurs petits ajouts et, surtout, d’une foule de mini jeux généralement très fun et originaux. Accessible aux gamers comme aux jeunes joueurs (nous parlons là d’expérience de jeu), Mario party 9 fait ainsi partie des rares jeux capables de réunir deux communautés supposées différentes autour d’un seul et même soft. Fidèle à lui-même dans son principe, Mario Part 9 aurait toutefois peut-être gagné à réinventer plus franchement le genre, afin de nous surprendre d’avantage. Ceci étant dit, pas si évident de réinventer le concept du jeu de plateau sans changer de thématique…Cependant, l’ajout d’options de jeu online et le support du Wii Motion + auraient sans doute permis d’offrir un résultat encore meilleur, peut-être un manque de temps ? Mais au final, malgré la présence de 5 ou 6 mini-jeux pas indispensables et moyennement jouables et le comportement supposé douteux de l’ I.A face aux joueurs menant les débats, Mario Party 9 fait plus que remplir son contrat en accouchant d’un divertissement de grande qualité pour tout type de joueur, que l’on soit seul ou plusieurs, la présence de nombreux bonus et contenus à débloquer aidant considérablement. L’attente fût longue mais le résultat est clairement à la hauteur, en attendant un Mario Party 10 sur la prochaine console de Nintendo pour être proche de la perfection !?
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