Des survival horror, il en existe des dizaines. Tous essayent tant bien que mal d’effrayer la pauvre joueur derrière son écran, et tout est bon pour parvenir à ce but ultime : l’ambiance sonore, les screamers ou encore les graphismes. Lone Survivor: The Director’s Cut, édité par Curve Studios se veut bien différent des clichés du jeu d’horreur parfait qu’ont les gamers. Avec ses graphismes pixelisés et son univers en 2D, on assiste à un changement radical, qui s’avère être très judicieux. Décryptage !
Test de Lone Survivor : The Director’s Cut sur Wii U
Genèse
Initialement prévu sur Mac et PC, Lone Survivor fera son bout de chemin jusqu’à atteindre les marchés virtuels de nos consoles. C’est donc avec plaisir que nous retrouvons la version Director’s Cut sur l’eShop de la Wii U (enfin un jeu non délaissé sur cette console !). Lone Survivor : The Director’s Cut est né des mains d’un certains Jasper Byrnes, un spécialiste en matière de jeux horrifiques. Ce dernier souhaite instaurer un changement et bouleverser les codes du survival horror, bien trop modernisés pour lui. C’est donc un jeu en 2D, qui, au premier abord, ne paye pas de mine, qui se retrouve là, avec son étiquette, sur l’eShop le plus déserté ces derniers temps.
Conçu pour faire peur
Je vous l’accorde, un jeu d’horreur est toujours conçu pour effrayer son utilisateur. Mais quand c’est bien fait, il est important de le souligner. Abordons dans un premier temps le contexte de cette aventure. Vous incarnez un jeune homme, qui se réveille un beau jour en pensant que ce sera une journée comme les autres. Certes, cette journée aurait pu être idéale pour un survivaliste, moins pour un homme ordinaire. Vous allez vite comprendre que votre unique compagnie ne se résumera plus qu’a des « arrgh » et autres « uuuurhrghfgh », joliment poussés çà et là par les mort-vivants qui peuplent votre environnement dévasté. Votre évolution se fera dans une sorte d’immeuble, couloir après couloir, porte après porte (enfin, quand celles-ci voudront bien s’ouvrir) et zombie après zombie. Plus les minutes s’écoulent, plus vous assisterez lentement à une prise de conscience de la part de votre personnage, qui sombrera peu à peu dans le folie. Mais n’ayez crainte, vous aurez la possibilité de parler à une peluche. Réconfortant, non ?
Sur les graphismes, un point important est à souligner : l’utilisation de la 2D. Ce style de graphisme vient incroyablement bien appuyer le côté horrifique du jeu, qui vous emmènera dans de sombres recoins, dans lesquels vous ne verrez pas grand chose, il faut l’avouer. C’est dans ces moments-là que la bande-son vient joyeusement s’allier à l’ambiance graphique pour achever votre forme mentale. Stridente, cette dernière est l’une des clé de la réussite de Lone Survivor: The Director’s Cut. Dans d’interminables couloirs, par exemple, votre évolution se fera aux côté d’une musique de plus en plus oppressante, qui annoncera souvent une belle surprise à la fin de cette marche vers l’inconnu.
Keep calm and kill zombies !
Le gameplay n’est pas en reste, puisqu’il met très bien en scène cette petite fin du monde. Comme dans tout bon jeu de survie, les divers objets que vous trouverez seront comptés et il est très important de les utiliser correctement. Ne vous imaginez pas être armé jusqu’aux dents, ce jeu n’a rien d’un beat’em all, puisque vous n’aurez même pas d’arme au début du jeu, vous devrez attendre qu’une âme charitable vous fasse don de ce précieux moyen de défense. Vos techniques d’extermination ne s’arrêteront pas là, vous aurez la possibilité d’attirer les zombies avec de la viande, afin de vous cacher et de contourner cette menace. Cette menace, s’il en existe réellement une, tant les exécutions se répètent et deviennent un automatisme, se montrera sous plusieurs formes. Les zombies auront plusieurs manières de vous mener la vie dure. Certains grimpent aux murs, d’autres rampent ou encore courent, très vite. A vous de les repousser tant bien que mal, ou de rebrousser chemin afin d’aller faire une petite sieste, et espérer que ce cauchemar se termine très vite.
L’interaction avec les objets n’est pas en reste, puisqu’il vous faudra vous nourrir et vous reposer, comme dans la vraie vie ! Café, viande, vous pourrez interagir avec de nombreux objets pour vous remplir l’estomac. Notez qu’il faudra être vigilant sur les sauvegardes, qui se font sur le lit, au commencement du jeu, en même temps que la sieste. La santé de votre personnage est un point important, ce dernier ne manquera pas de vous rappeler que vous malmenez son bien-être si cela s’avère nécessaire. Une bonne gestion vitale de votre personnage est importante donc, il sera plus à même de chercher des indices et de trouver ce qui est à l’origine de tout ce joyeux foutoir.
Conclusion Lone Survivor: The Director’s Cut
Avec une durée de vie avoisinant les cinq heures, Lone Survivor : The Director’s Cut vaut largement son pesant d’or, enfin plutôt ses 13€. 200 Mo ont suffi à combler mon manque d’originalité, dans un concept de survival horror qui s’étouffe un peu ces temps-ci. On retrouve le goût de jouer avec simplicité, à un jeu qui ne vous demande pas énormément, mais qui au final vous aura beaucoup donné dans votre expérience de joueur.
Très bon test Louis ;3
Lone Survivor c’est surement le jeu indépendant, avec Risk of Rain, que je préfère.