Fort de son logiciel de captation de mouvement Kinect 2.0, la Xbox One sort fièrement Kinect Sports Rivals : un savoureux mélange d’activités physiques pour toute la famille. Depuis belle lurette, on entendait parler du fameux jeu de sport tout droit sortie d’un film de SF, avec un contrôle parfait ne nécessitant pas de manette. Les studios Rare, à défauts de redorer leur blason, ont mis en avant au cours de la très longue période de promotion du jeu l’unique sport crédible de ce titre : le jet-ski.
Test de Kinect Sports Rivals sur Xbox One
Kinect Sports Sofa
Ce titre est à lui seul une publicité mensongère : Kinect Sports Rivals signifie, si l’on traduit le titre, « affronter les joueurs du monde entier sur divers sports ». Alors oui, on a des sports (football, tennis, jet-ski, tir, bowling et escalade), mais les deux autres termes du titre sont tout simplement faux. Du multijoueur en écran splitté ou contre des bots ? Du sport ? Si vous vous attendre à perdre quelques kilos en agitant vos bras pendant des heures, vous n’aurez comme résultats que quelques crampes et courbatures qui vous passeront l’envie de rejouer. De plus, les qualités tant vantées de la Kinect 2.0 n’ont jusqu’alors pas étés trouvées : certains ne semblent pas avoir été optimisés et c’est parfois la cacophonie quand on tente la folle aventure de jouer à deux.
Un personnage de Dreamworks tu seras
C’est avec Bruce Willis (ou du moins Patrick Poivey, sa voix française) que vous ferez vos premiers pas dans le jeu. Ce dernier étant là pour vous guider, il vous expliquera très précisement comment acquérir le plus beau double de soi en jeux vidéo. Car oui, vous allez être retranscrit, rematérialisé en 3D afin d’avoir votre propre double dans le jeu. Alors, il ne faut pas avoir peur du résultat, qui est (souvent) peu fidèle à la réalité. Mais si vous êtes ouverts et si vous ne venez pas de quitter une partie de Sims, ces imperfections devraient passer sans trop atteindre votre morale. Étape par étape, c’est la Kinect qui modélisera chaque détail de votre visage. Parfois, vous aurez l’air d’un idiot en devant vous mettre à genoux devant votre téléviseur afin d’effectuer un scan facial, mais c’est le prix à payer pour avoir un autre soi dans la télé.
Sous le sunlights des tropiques
Aussitôt cette douloureuse étape (pour les genoux) franchie, vous êtes catapultés dans un univers coloré, et plus précisément sur une île paradisiaque. Vous êtes alors pris en main par un coach qui vous initiera aux six sports non sans mal, car vous remarquerez assez rapidement la médiocrité de ce dernier, qui rendra toute conversation risible à souhait. Vous comprendrez très rapidement que vous n’êtes pas là pour chaumer, puisque la rivalité (oui, c’est pas pour rien que le mot Rivals est dans le titre) y est très présente. Un état de la situation se dessine petit à petit : trois équipes s’affrontent sur cette île : la légion Aigle très à l’aise au tennis, en jet-ski ou encore au football, le clan des loups qui excellent au bowling et en escalade, et les Vipères. Vous allez ensuite être confronter aux trois équipes afin de montrer au public vos qualités d’athlète.
Deux sports se démarquent
Ces deux sports sont ceux ayant été mis en avant le plus souvent : le jet-ski et l’escalade. Pour ce qui est du jet-ski, les contrôle semblent avoir été optimisés de manière à pouvoir conduire parfaitement les engins sur l’eau. Booster, bombes géantes et autres bonus viendront s’ajouter à vos parties nautiques, de quoi vous enflammer rapidement, surtout lorsque vous jouez à deux devant le même écran. L’autre sport réussie, l’escalade, ne démérite pas et propose une tout autre technique. Ici, il ne sera plus question de tendre les bras et de serrer la main pour accélérer, il faudra lever les bras en rythme et un nombre incalculable de fois afin de gravir les pans entier de la montagne. Là aussi, des boosts et la possibilité de pénaliser vos ennemis rendront les choses un peu plus comiques.
D’autres… nous marquent moins
Outre le fait que ces autres sports aient été repris dans des jeux par à peu près tous les développeurs, on a du mal à savoir comment, à l’aide de la Kinect, l’on va pouvoir faire une partie de football. Alors, je vais répondre à cette question qui vous taraude l’esprit : vous jouerez avec des joueurs qui ne bougent pas. Oui, vous avez bien lu, le but sera de faire la passe au bon moment afin d’éviter les joueurs adverses qui feront des allés et venus devants vos coéquipiers. Très simpliste, ce jeu vous fera mourir d’ennui si vous décidez d’y apporter de l’intérêt. Dans la catégorie des jeux ratés, il y a le tennis. C’est à ce moment là que vous déciderez de quitter votre nouvelle console next gen dernier cri pour retourner sur votre bon vieux Wii Sport qui ne vous a jamais déçu. Blague à part, il est très difficile de placer des revers sur ce sport, et l’on voit très bien que la maniabilité n’est pas au rendez-vous.
L’aspect gestion sauve la durée de vie
On pourrait croire que le jeu se laisserait finir en une poignée d’heure. C’est tout à fait légitime de le penser, mais les développeurs ont tout prévu : un système d’expérience et de niveaux afin de vous immerger un peu plus dans l’aventure. Au fil des compétition, vous amasserez argent, réputation et nouveaux équipements afin de devenir l’athlète le plus côté de l’île. C’est le seul point innovant dans ce genre de jeu de « sport » qui avaient pour habitude de ne pas approfondir l’expérience personnelle en laissant sur sa faim le joueur lorsqu’il venait à bout de tous les défis.
Conclusion Kinect Sports Rivals
Concrètement, c’est un Kinect Sports Rivals 2.0 qui nous laisse indifférent, autant sa durée de vie et son aspect gestion tendent à rattraper la catastrophe, autant l’on s’ennuie cruellement lorsqu’il s’agit de quitter le jet-ski ou l’escalade et de s’aventurer sur des sports qui semblent avoir été négligé. Il fera très bien l’affaire aux familles non exigeantes souhaitant retrouvé la convivialité sur une Xbox One, ce qui se fait très rare.