Attendu comme le messie sur 3DS, au même titre qu’un Mario Kart 7, Kid Icarus Uprising pointe enfin le bout de ses ailes générant du même coup un sourire angélique sur le visage des gamers du monde entier ! Car « Mr Angel » (Pit, pour les intimes) a su se faire désirer au gré des reports et espoirs de le voir débarquer un jour sur Wii. Le Kid atterrit finalement sur Nintendo 3DS sans aucun doute dans le but d’inciter les joueurs n’ayant pas encore craqué sur l’achat de console portable à passer pour de bon à la caisse ! Mais qu’en est-il en pratique ?
Test de Kid Icarus Uprising sur Nintendo 3DS
Le socle et les cartes RA
Avant d’entrer dans le vif du sujet, quelques mots sur les bonus offerts dans le Bundle Kid Icarus Uprising. Le socle tout d’abord. Si nous étions pour le moins sceptiques lors de la présentation de ce nouvel accessoire, il faut bien avouer qu’en pratique, son efficacité ne fait plus l’ombre d’un doute. Une fois la console posée sur son support, l’on découvre les joies des parties sur console portable sans le désagrément occasionné par les éternelles crampes, tout en profitant d’une stabilité carrément excellente en vue d’apprécier pleinement le rendu 3D du hardware. Peu encombrant, ce dernier se repli facilement après usage histoire de vous accompagner partout ! Très riche idée… Second bonus, les cartes de Réalité Augmentée, au nombre de six. Bien longtemps que le système n’avait pas été exploité (depuis le lancement de la console !!), c’est donc avec plaisir que l’on constate la volonté de Nintendo d’explorer à fond tout le potentiel de son « bébé ». Concrètement, au-delà du simple fait de collectionner les cartes (d’autres seront disponibles par des moyens divers et variés) ou d’organiser des combats virtuels, ces cartes offrent une nouvelle fonction très proche du principe du DLC ou de la figurine Skylanders. En effet, une fois la carte reconnue par la console (via un menu dédié) un objet, une arme ou un personnage -selon la nature de la carte- sera modélisé et visionnable par la suite ! De plus, chaque carte permet de gagner des coeurs, denrée particulièrement indispensable dans le jeu. Une nouvelle façon pour Nintendo de proposer du contenu téléchargeable dans le futur et en marge du Spot Pass ? Pourquoi pas… Deux bonus vraiment bienvenus, donc, d’autant qu’ils n’engendrent aucune augmentation de coût sur le tarif final du soft ! Généreux et délicieux…
Pas assez de place sur cartouches 3DS ? Mon oeil !
Parenthèse refermée, abordons ce pourquoi nous sommes tous réunis ici, le contenu de Kid Icarus Uprising en lui-même. La première chose qui saute yeux après la création du fichier de sauvegarde, c’est le nombre important de modes de jeux, options et réglages en tous genres. Entre les différentes configurations de commandes possibles aux modes de jeu (solo, en ligne), mur des trophées (inspiré des succès de Super Smash Bros.) et autre interface d’achat/modification des armes, l’affaire s’annonce riche ! Voyons tout cela dans le détail… Avant de partir au combat, un passage par la case armes permettra de choisir entre 8 grandes classes incluant les bâtons, les mains, les griffes, les lames, les bras, les canons, les massues, les satellites et enfin, les Arcs. Chacune de ces catégories se divise en plusieurs armes aux pouvoirs bien distincts et peuvent évoluer chacune de leur côté au gré des combats. De plus, une fonction « fusion », donne le loisir de découvrir de nouvelles armes spéciales encore plus puissantes et dévastatrices. Inutile de préciser que ces classes d’armes possèdent chacune leurs avantages et leur inconvénients. Privilégier les attaques à distances ou au corps à corps, le haut débit de tir à la puissance destructrices, chacun devra faire ses propres choix en fonctions des situations. Pour se procurer ces équipements, il faudra par ailleurs accumuler suffisamment de coeurs pour passer à la boutique, à moins de les gagner directement sur le champ de bataille, entre autre. Un système assez similaire sera aussi accessible pour les utilisateurs de la fonction Street Pass (les fameuses pierres d’arme) afin de débusquer de nouveaux accessoires bonus. Une fois l’arme sélectionnée, il deviendra ensuite possible d’équiper notre être suprême avec un certain nombre de « dons ». Via une petite interface dédiée, il s’agira ainsi d’en choisir plusieurs, représentés par des formes à la tetris à emboiter dans un carré évidemment limité en place. Ces « pouvoirs » vont de la capacité de saut à la régénération en passant par l’autoguidage de projectiles et bien d’autres à débloquer au fil de l’avancée. Ces réglages au point, reste à sélectionner le niveau de difficulté, lui aussi assez original puisque nous invitant à miser des coeurs sur un degré de complexité plus ou moins élevé représenté par une jauge. Plus on mise, plus on peut gagner gros (ou plus on peut perdre gros c’est selon), le volume de la mise étant en lien direct avec le niveau de challenge.
Bienvenue au paradis !
Et vous voilà enfin paré pour affronter pour la première fois les chapitres de Kid Icarus Uprising sur Nintendo 3DS, émotion garantie pour ceux ayant suivi les différents rebondissements du développement de ce soft ! Le premier chapitre démarre dans le ciel dans un esprit totalement axé shoot-them-up pour alterner ensuite avec des affrontements plus directs, au sol, mécanique répétée inlassablement du début à la fin de l’aventure. D’emblée, la beauté des graphismes et, plus particulièrement, des fonds de ciels en mettent plein la vue ! Pit était attendu au tournant sur ce point et l’on peut dire que le petit ange de déçoit pas dans le domaine. Effets spéciaux et de lumières somptueux, explosions sublimes, vitesses vertigineuses en rase motte et, surtout, 3D magnifiquement exploitée ! Dans certains cas, Pit se retrouve lancé à vive allure dans des canyons truffés d’embûches et des tunnels pour le moins exigus, périodes de jeu faisant terriblement honneur à la fonction 3 dimensions de la console et, accessoirement, au stick analogique, parfaitement adapté à ce type de séquence! Sensations extrêmes garanties -et espoir de sortie d’un F-Zero dans la foulée !- compte tenu de l’aspect très immersif de ces séquences riches en adrénaline. Le joueur est ainsi divinement baladé sans interruption et dans tous les sens avec quelques gâteries représentées par les interventions de mini-boss à affronter de temps à autre (mention spéciale, au passage, pour les dialogues très second degré !). Mais les meilleures choses ayant une fin, les phases de vol font rapidement place à un autre type d’exercice. En effet, les ailes de ce cher Pit ne lui permettant pas de rester indéfiniment dans les airs, la seconde partie de chaque niveau se déroule dans une cité ou un château avec en point de mire un boss à expédier en enfer comme il se doit. Cette-fois, Pit parcourt des zones regorgeant d’ennemis mais aussi de trésors et autres bonus, ouvrant d’ores et déjà le chapitre de la rejouabilité après-coup ! L’action est clairement moins intense durant ces phases, mais les adversaires se révèlent nettement plus pugnaces et vicieux, exigeant par la même des réflexes hors norme. Et c’est sans doute sur ce plan-là que le seul et unique défaut du soft ressort, sa maniabilité ! Non pas que le jeu soit injouable mais il faut bien avouer que la maitrise du jeu au stylet demandera plusieurs heures de jeu, ne serait-ce que pour ne pas se faire atomiser lors de parties en ligne ! En conséquence, on passe le plus clair de son temps, lors des premières parties, à chercher les ennemis via l’écran tactile, la caméra (et le viseur) se gérant par ce biais-là . A ce niveau, le socle joue un grand rôle dans l’optique de faciliter les choses, voire le Pro Circle Pad pour ceux en disposant. Toutefois, deux commandes alternatives permettent de contourner le problème, notamment en remplaçant les actions tactiles par les quatre boutons d’action. La gestion du tir étant gérée par le biais du bouton L, une certaine souplesse est du coup possible en la matière. Saluons au passage l’effort des développeurs, désireux d’introniser de nouvelles façons de jouer exigeant de notre part un peu d’ouverture d’esprit et de souplesse…Une prise en main originale qu’il faudra en conséquence apprendre à dompter, d’autant que le jeu en vaut la chandelle ! Car une fois ce cap passé, reste à apprécier la qualité des animations et des graphismes (bien que l’une ou l’autre texture soit de temps en temps un peu bâclée) mais également des compositions musicales, purement enchanteresses ! On sent en effet qu’un effort tout particulier a été fait dans le domaine, afin d’offrir une atmosphère particulière à Kid Icarus Uprising. Il en résulte des musiques extrêmement mélodieuses rendant hommage au passage de Pit à la next-gen. Un régal absolu pour les oreilles…
Des efforts -récompensés- sur le « online »
Et si Kid Icarus brille par sa réalisation, un autre point semble définitivement l’inscrire au panthéon des jeux les plus marquants, le mode online. Comme l’illustre le nouveau logo Nintendo Network sur la jaquette du soft, Nintendo passe à la vitesse supérieure et confirme son passage dans une ère nouvelle souvent axée sur les joueurs friands de parties en communauté. Car si les amateurs de jeux oldshool (dans l’esprit) craqueront pour « le Kid », les purs hardcoregamers en auront également largement pour leurs sous avec le jeu en ligne ! Et bien que l’on regrette la limitation à six joueurs simultanément, ces modes (en solo ou en équipe) ont le mérite de rallonger royalement la durée de vie du jeu, déjà bien consistante en solo à la faveur des multiples bonus et trophées à récolter. C’est évidemment grâce aux arènes très inspirées et multiples armes totalement déjantées pour certaines (tir à travers un mur, explosions en chaîne, etc…) que les parties prennent tout leur sens, le niveau étant qui plus est déjà bien relevé à quelques jours de la sortie officielle du jeu. A noter également, la qualité de l’animation, aucun problème majeur n’ayant été détecté à ce niveau au cours de notre test.
La perfection est divine !
S’il y a bien un point sur lequel il sera difficile de reprocher quoique ce soir à Kid Icarus Uprising, c’est la teneur de son contenu, tout bonnement gargantuesque ! Ainsi, malgré une campagne assez courte pour qui y prendra part avec le niveau de difficulté minimum, la rejouabilité de cette dernière s’avère quasi indispensable en vue d’obtenir les nombreuses armes, équipements et trophées, tout en améliorant son personnage, notamment en vue de disposer d’un combattant affuté pour le jeu en ligne ! Cette dernière fonction ajoute d’ailleurs également son grain de sel au chapitre durée de vie, tout comme les téléchargements Spot Pass, les échanges Street Pass ou encore les Cartes d’Icaron (cartes de R.A) à collectionner aussi en vue d’étoffer le contenu du soft. Autre réussite pour Nintendo, la réalisation du jeu. Graphismes sublimes, animations exemptes de tout reproche, musiques divines et rendu 3D impressionnant couronnent ainsi le jeune Pit pour son retour tant attendu. Seul vrai bémol (en dehors de quelques rares imperfections de textures), la prise en main très spéciale via l’écran tactile. Cette dernière demande en effet plusieurs heures de pratique avant une maîtrise totale tout bonnement indispensable, notamment dans le cadre de parties en multi (local ou online). Cette embûche bravée, reste à profiter de la précision en résultant…Malgré tout un frein potentiel pour les joueurs non avertis.
Conclusion de Kid Icarus Uprising
A la conclusion, Kid Icarus Uprising confirme son rang de Must-have de nature à justifier l’acquisition d’une consoles Nintendo 3DS, ce au même titre qu’un Resident Evil Revelations ou Super Mario 3D Land. Malgré son handicap en termes de maniabilité, le titre de Masahiro Sakurai fait effectivement office de véritable vitrine pour la Nintendo 3DS en raison de l’utilisation bénéfique des différents atouts de la bête (R.A, Street Pass, Spot Pass, 3D, Stick Circulaire et capacités techniques). Et pour revenir à un aspect nettement plus « terre à terre » (ah, ah, ah !), profiter d’un contenu aussi riche avec deux bonus physiques (Socle et Cartes de RA) pour une somme aussi abordable (40 à 50 euros), cela ne peut se refuser ! A condition d’apprécier les jeux de shoot à composantes de RPG, cela va de soi…Une franche réussite qui, on l’espère, en appellera d’autres sur Nintendo 3DS. Un « ultra-hit » à posséder sans délais.
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