Il s’est écoulé 12 ans depuis sa sortie sur la regrettée Dreamcast, et comme un bon vin, celui-ci s’est bonifié au fil du temps. Jet Set Radio avait totalement conquis les joueurs, grâce à ses graphismes en Cell-Shading, inédits pour l’époque. De plus, sa bande son était toute indiquée, remplissant ainsi parfaitement son rôle de dynamiseur.
Test de Jet Set Radio sur PlayStation 3
Bienvenue à Tokyo-To
L’histoire se déroule dans deux quartiers, à savoir, Tokyo-To et Grind City dans lesquels se livrent une féroce guerre des gangs. Beat, ancien membre de plusieurs gangs, décide de créer le sien et ainsi être reconnu. Etant seul au départ, celui-ci devra se confronter à d’autres taggeurs afin de les recruter tout au long du jeu et, par la suite, former un gang en mesure de contester le groupe Rokkaku dirigé par l’infâme Gouji Rokkaku tout en défiant les forces de l’ordre. Durant la progression dans l’aventure, le professeur K, DJ populaire à la tête de la Jet Set Radio, diffuse une multitude de musiques et nous tient au courant de toute l’actualité de la ville.
Si graphiquement le jeu retrouve presque une seconde jeunesse, ce n’est pas forcément le cas au niveau technique. Car malheureusement, le soft est sujet à de gros ralentissements se transformant dans certains cas en des « freezes » de quelques secondes -sur PS3- rendant les « grinds » compliqués. Le clipping est également présent, provoquant des apparitions de décors au dernier moment. Ennuyeux…
Heureusement, au chapitre du positif, la gestion de la caméra s’est vue améliorée. Côté contenu, pas de surprises donc pas de mode multijoueur, un classement en ligne a été rajouté et quelques succès sont présents. Mais pas de quoi crier au scandale, car les modes spéciaux et le fait de devoir débloquer les cinq personnages supplémentaires (Love Shocker, Poison Jam, Noise Tank, Goji Rokkaku, Potts) vous tiendront en haleine bien assez longtemps.
Le gameplay se résume à seulement trois touches à mémoriser. La touche Croix vous permettant de prendre de la hauteur et ainsi de grinder. Tandis qu’en restant appuyé sur R2, le personnage incarné subira une accélération. Enfin, c’est avec L2 que l’on utilise les bombes de peintures. Pour réaliser les graffitis, le stick gauche est mis à contribution en vous demandant de reproduire les mouvements indiqués à l’écran. Un didacticiel est d’ailleurs présent pour aider les néophytes à se familiariser avec les différentes possibilités offertes par le jeu.
D’ailleurs, il est bon de noter que celui-ci offre une bonne marge de progression permettant d’évoluer tranquillement et sans à-coups. Les différents taggeurs à recruter disposent chacun de statistiques propres donnant le loisir de choisir celui qui conviendra le mieux à une situation donnée. Certains miseront ainsi sur la technique, tandis que d’autres mettront en valeur leurs talents de taggeurs ou, encore, préféreront la vitesse à la technique.
Le Tag et les Riders sont ici Rois
Concrètement, les tags à recouvrir sont indiqués par des flèches de plus ou moins grande taille, indiquant ainsi, s’il faut réaliser un combo afin d’atteindre l’objectif, tandis que les flèches vertes incitent à tagger à un endroit encore vierge de tout tags. Plusieurs types de bombes de peintures sont disséminés à travers le niveau. Les bombes jaunes sont de simples bombes de peintures, contrairement aux bleues qui vous donneront l’équivalent de cinq jaunes. Enfin, celles de couleur rouge redonnent de la vie. D’ailleurs, la police ne se gênera pas pour utiliser différents moyens pour vous arrêter, comme par exemple, des membres des forces spéciales armés de mitraillettes, des chiens, en passant par des hélicoptères et même des tanks ! Autant dire que vos missions ne seront pas de tout repos.
Jet Set Radiooooooooooooooooooooo !
La bande son est toujours aussi excellente et colle parfaitement au jeu. L’énigmatique Professeur K, dispose de plusieurs pistes suffisamment variées pour ne pas retomber sur les mêmes systématiquement. Chacune apportant son lot de Beat, elles sauront vous mettre dans l’ambiance vous permettant ainsi de rester positif malgré la défaite.
Conclusion de Jet Set Radio
En conclusion, si techniquement le jeu souffre de quelques bugs, ces derniers ne vous empêcheront pas de prendre le même plaisir que sur Dreamcast. Jet Set Radio dispose d’une telle richesse que les néophytes et même les fans de la première heure pourront très difficilement passer à côté surtout compte tenu du prix réduit affiché sur les différentes plateformes. En effet sur Steam il vous en coutera 6.49€, sur le XBLA 800 points Microsoft tandis que sur la PS3 vous le proposera pour 7.99€.