La série Inazuma Eleven a le vent en poupe ! Après trois opus sortis sur DS (le troisième jeu est sorti chez nous uniquement sur 3DS), la licence passe à la vitesse supérieure en étoffant un peu son nom : ciao Inazuma Eleven et bonjour Inazuma Eleven Go, ça ne change pas beaucoup mais la différence est là. Sorti en deux versions, Inazuma Eleven Go : Ombre (celle qu’on a testée) et Inazuma Eleven : Lumière, c’est la première véritable apparition de la série sur la 3DS, le soft étant sorti au Japon fin 2011 tout de même. Malgré cette sortie bien tardive chez nous, le jeu a-t-il de quoi convaincre et, surtout, vaut-il le coup après deux opus qui n’ont guère évolués ? Réponse dans le test qui suit !
Test d’Inazuma Eleven Go : Ombre sur Nintendo 3DS
L’heure de la révolution du football a sonné
Le monde du football n’est plus aussi paisible qu’autrefois. Après que le Brésil ait perdu 7-0 face à… oups, too soon comme diraient nos amis les Anglais et de toute façon, ça n’a rien à voir avec ce test. Bref, après le gros succès d’Inazuma Japon au niveau mondial dans Inazuma Eleven 3 : Les Ogres attaquent ! (ainsi que les deux autres versions, retrouvez d’ailleurs le test du titre : ICI), plusieurs années se sont écoulées et le joueur incarne un tout nouveau personnage, Arion Sherwind. Ceux qui s’attendent à un personnage à la personnalité différente peuvent tout de suite oublier : le petit Arion est tout aussi féru de football que Mark Evans, allant même jusqu’à penser que c’est une entité vivante (il lui arrive de dire aux autres que le football peut être « triste », ce qui perturbe parfois ses camarades et donne des passages aussi drôles que déstabilisants) mais en dehors de sa folie tout à fait évidente, il a une grande force morale et sa motivation est un atout pour l’équipe de Raimon, en proie aux soucis imposés par le Cinquième Secteur. Le Cinquième Secteur, c’est un organisme qui régule le football et impose aux équipes le score final des matchs, ce qui évidemment ne plaît pas à tout le monde tout en satisfaisant ceux qui ne jouent que pour de mauvaises raisons, ce qui mène à une certaine révolution. Inazuma Eleven Go : Ombre propose une histoire un poil plus sombre qu’à l’accoutumée (et cela n’a rien à voir avec le fait que ce test concerne la version Ombre du jeu) et surtout mieux écrite : bien que le scénario ne soit pas, une fois de plus, renversant, on suit le tout avec plaisir grâce aux dialogues bien pensés et un peu moins niais que d’habitude (certains traits touchant la corruption du football reflètent parfois assez bien ce qui se passe en vrai, même si on revient toujours à ce qui caractérise la série au bout du compte, la force de l’amitié est plus forte que tout, le football est notre ami, etc.), l’apparition d’anciens héros et héroïnes (même si elles ne servaient souvent à rien) qui ont grandis (c’est touchant à chaque fois de voir ce qu’ils sont devenus une fois adultes) et un enrobage visuel plaisant lors des cinématiques en 3D utilisant le moteur du jeu ou les séquence en dessins animés. Un bon point une fois de plus pour l’histoire mais que vaut donc le gameplay de cet Inazuma Eleven Go : Ombre ?
Quand les esprits guerriers se rencontrent
Avec une nouvelle machine dans leurs mains, les développeurs de chez Level-5 avaient de quoi bouleverser un peu le jeu. Hélas, en passant de la DS à la 3DS, on ne voit pas beaucoup de changements dans le gameplay : dans les phases d’exploration, on a toujours de nombreuses zones à visiter pour acheter et vendre des choses, tomber sur des coffres (plus rares qu’avant), discuter avec des gens, accéder aux missions de l’histoire… De ce côté-là, un petit changement a été opéré : avant, on ne voyait pas les bandes rivales dans les zones, ce qui amenait des défis aléatoires qui, à force, pouvaient donner envie de jeter la DS sur les murs à force de se faire interrompre (la plupart du temps, ça allait mais quand on rencontrait un ennemi tous les cinq-dix mètres parfois, c’était fort agaçant). Ici, on voit enfin l’ennemi dans les lieux et, mieux, il reste planté la plupart du temps et on ne l’affronte que si l’on en a l’envie, rares étant ceux qui courent vers vous pour vous défier. Cependant, un petit point décevant des précédents opus est toujours là : le nombre de missions « va faire ça et cela » qui ne sont là que pour gonfler la durée de vie d’une mauvaise façon. Par exemple, après un dialogue, il peut vous être demandé d’aller parler à un personnage qui se trouve à… cinq mètres de vous, pourquoi nous imposer cela ? Ce genre d’événements arrive très souvent en plus, on aurait aimé que Level-5 fasse des efforts de ce côté… Mais qu’en est-il du véritable gameplay, celui qui fait la force des Inazuma Eleven, à savoir les matchs ? Là, il y a tout de même un peu plus de changements et ils sont souvent fort appréciables (ou le contraire pour certains, tout dépend du point de vue) : si l’on regarde de près, la formule ne change guère, on dirige toujours les joueurs grâce au stylet, les rencontres entre adversaires donnent lieu à des décisions à prendre (attaque classique, techniques spéciales de subtilisation, défense réaliste comme tacle ou blocage ainsi qu’irréaliste avec des techniques à couper le souffle, etc.), lors des tirs, on peut tirer simplement ou transformer le canon en un véritable cauchemar pour le gardien (qui a tout de même de quoi l’arrêter, n’ayez crainte jeunes joueurs), bref, tout ce qui fait le charme de la licence. Avec Inazuma Eleven Go : Ombre, on a une nouveauté qui change la donne : l’arrivée des Esprits Guerriers. Assez semblables aux fameux Stands de l’oeuvre Jojo’s Bizarre Adventure, les Esprits Guerriers peuvent être invoqués par un joueur, lui conférant ainsi de nouveaux pouvoirs ainsi qu’une force surnaturelle. Si vous en invoquez un et que l’adversaire n’a pas d’invocateur dans ses rangs, vous pouvez être certains d’atteindre les cages adverses facilement et de marquer un but mais s’il y a un loustic qui en a un, cela donne à des duels qui ont de quoi effrayer les parents dans les tribunes. La présence des Esprits Guerriers change beaucoup la stratégie à adopter lors des matchs, surtout qu’à chaque fois on ne sait pas leur nombre dans une équipe et surtout quand ils vont être invoqués, il faut faire attention car ils ne restent pas éternellement sur le terrain, surtout quand on abuse de leurs techniques spéciales. Cependant, les matchs restent pour autant assez faciles, la licence visant le jeune public en priorité (malgré un PEGI 12 pour cet épisode, assez étonnant même si certaines techniques donnent lieu à une violence assez surprenante, même pour un Inazuma Eleven). Ainsi, il n’est guère étonnant de finir avec plus de 5-0 aux matchs amicaux et de gagner les matchs de l’histoire, surtout que là, lorsqu’il y a des objectifs à accomplir (donner le ballon à tel joueur, etc.), le temps est bloqué alors qu’avant, il fallait le faire en fonction du temps du match. C’est dommage car en dehors de ces phases scriptées, l’IA est meilleure qu’avant et réserve parfois de bonnes surprises lors des rencontres en rapport avec l’histoire (mais seulement lors de ces matchs-là, dans les rencontres amicales, vous ferez souvent des massacres).
La coupe n’est pas loin
En passant sur 3DS, la licence était surtout attendue au tournant du côté des graphismes et là, les fans ont de quoi être ravis ! Malgré son âge (n’oubliez pas qu’il est sorti en 2011 au Japon), Inazuma Eleven Go : Ombre propose un rendu fort agréable à regarder : les zones d’exploration sont jolies et remplies de vie (malgré des PNJs qui font toujours la même chose, un défaut présent hélas depuis le début de la sére) et lors des cinématiques des matchs, on atteint un nouveau pallier avec des techniques qui en mettent plein la vue, des rencontres brutales et bien animées entre les adversaires, etc. Avec des décors simples mais efficaces et des personnages bien modélisées et ayant droit à une petite couche de cel-shading, Inazuma Eleven Go : Ombre fait plaisir aux yeux, même si on aurait aimé un peu moins d’aliasing et la présence des modélisations non SD des personnages même en dehors des cinématiques des matchs et lors de certaines discussions mais bon, on ne peut pas tout avoir malheureusement et le rendu est déjà assez plaisant comme cela, surtout que l’effet 3D est de très bonne qualité. Du côté de la durée de vie, malgré un challenge guère présent, le titre a de nombreuses heures de jeu à vous offrir, la quête principale ne prenant pas moins de 15-20 heures et le côté collection étant fort présent avec plein de joueurs à obtenir. Ce qui peut vous motiver à cela, ce sont les musiques : un grand effort a été fait de ce côté-là, les lieux ont droit à de meilleures musiques, toujours en rapport avec l’endroit visité et les rencontres nous font découvrir des compositions fort dynamiques, dommage cependant que certains thèmes se répètent. Les voix françaises sont une fois de plus imposées et comme toujours, certaines sont de qualité tandis que d’autres ne collent pas vraiment à leurs personnages, les laissant paraître soit trop matures, soit trop gamins. Malgré quelques défauts qui persistent, Inazuma Eleven Go : Ombre est un jeu tout à fait divertissant qui mérite d’être dans votre ludothèque 3DS, surtout si vous êtes amateurs de RPG simples et de football !
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