Développé par le célèbre studio Mastiff et édité par le tout aussi fameux Teyon, Heavy Fire: Shattered Spear est la suite spirituelle de Heavy Fire: Afghanistan, un jeu que nous avions testé quelques mois auparavant. Si, par hasard, vous avez eu l’occasion de lire le test du premier opus, vous ne serez pas très surpris par le test du second. Sans surprise, on repart à la guerre.
Test de Heavy Fire: Shattered Spear sur PlayStation 3
Un feu nourri de médiocrité
Vous connaissez peut-être tous ces films qui parodient les grosses productions, ou qui tentent sans succès de les imiter, en provenance d’Inde, Turquie, etc. Eh bien, on a un peu l’impression de jouer à l’adaptation d’un de ces titres, tant Heavy Fire: Shattered Spear essaye d’imiter Call of Duty ou Battlefield malgré un manque flagrant de moyens financiers ou d’imagination. Comme dans l’opus précédent, il s’agira d’abattre des tonnes d’ennemis un peu trop bronzés tout en se planquant derrière quelques couvertures.
A la vue de ces quelques captures d’écran, vous aurez bien remarqué que le jeu n’a rien d’un modèle de beauté. Si cela n’est pas étonnant par rapport au prix que coûte le jeu (moins de 10 euros), reste qu’il existe une tonne de FPS, peut-être un peu plus anciens, qu’on trouve au même prix mais qui possèdent quand même des graphismes bien plus agréables à l’œil. Il en va de même pour l’ambiance sonore : les sons des armes sont assez mal rendus et le jeu des doubleurs est particulièrement ridicule. Quant au rythme, il est heureusement assez maitrisé (en même temps, il s’agit d’un rail-shooter) malgré quelques cut-scenes, bien mal animées et bien peu agréables à l’œil, qui viennent hacher un peu l’action.
Time Crisis rencontre Call of Duty
A la lecture de ce sous-titre, les plus vieux d’entre vous auront peut-être ressenti un petit frisson d’excitation au souvenir d’après-midis ou de soirées passées sur ce cher Time Crisis. Toutefois, il n’en sera rien avec Heavy Fire: Shattered Spear. Oubliez le jeu avec une durée de vie correcte, oubliez le timer qui ajoutait un stress continu à chaque partie et oubliez tout satisfaction après avoir fini un niveau. Si le titre de Mastiff n’est, bizarrement, pas si désagréable à jouer, il n’en demeure pas moins réellement plat, sans réel moment fort. Comme diraient certains grands journalistes de la presse vidéoludique : « la sauce ne prend pas ».
Pour rester dans les métaphores culinaires parfois chères à d’autres rédacteurs, on peut donc dire que malgré un gameplay général qui n’est vraiment pas « aux petits oignons », je n’ai pas réussi à détester le jeu. Comme pour le premier opus de la licence Heavy Fire, on finit par ressentir une certaine affection pour le titre qu’on finira assez vite (il faut dire qu’il dure moins de deux heures). Même si un mode vétéran, permettant de recommencer le jeu avec une difficulté supérieure, est débloqué, vous n’y retournerez certainement pas et désinstallerez définitivement le titre de votre disque dur, à part si vous voulez le faire essayer à une personne que vous n’aimez pas.
Conclusion Heavy Fire: Shattered Spear
Malgré le fait que le titre soit globalement un ratage, il n’est pas tout à fait désagréable à jouer et si l’envie vous prend abattre plusieurs centaines d’ennemis en moins de deux heures, Heavy Fire: Shattered Spear est probablement fait pour vous. Cependant, pour 9,99€, on peut largement trouver mieux sur le PlayStation Store, le Xbox Live ou Steam. A réserver uniquement aux personnes en manque de violence gratuite et un peu xénophobe. Pour plus d’information, rendez-vous sur le site officiel.