Harvest Moon, l’une des plus célèbres série de gestion, arrive sur l’eshop de la Nintendo 3DS en offrant un jeu sorti en 1999 sur Gameboy Color. Les jeux rétro cultes n’ayant jamais vraiment perdu de leur superbe, on peut toutefois se demander si après tant d’années ce soft peut de nouveau trouver un intérêt.
Test de Harvest Moon GB sur Nintendo 3DS
Home Sweet Home
L’entrée en matière est on ne peut plus classique, vous devez choisir votre nom, votre sexe, ainsi qu’un animal de compagnie. N’imaginez cependant pas voir votre chien courir après les vaches pour vous aider dans vos tâches. Non, ça n’arrivera pas, parce que le seul intérêt de votre animal de compagnie est de le siffler pour qu’il vous rejoigne. Mais pour ce faire il faut que la bestiole soit dans la même zone de jeu que vous, et même si c’est le cas, il ne faut pas qu’il y ait d’obstacle. En effet, si le moindre mur, ou même une table se situe dans sa trajectoire, le malheureux restera lamentablement bloqué. Ensuite, il faut savoir que si vous tenez absolument à ce qu’il vous suive, il vous faudra le porter vous même jusqu’à la zone suivante. Bref, celui-ci n’étant pas d’un grand intérêt, vous continuerez votre aventure seul.Oui, car même si Harvest Moon GB n’est composé que de deux zones principales et à peine plus de sous-zones, vous n’aurez de cesse que de courir dans tous les sens, donc nul besoin de vous handicaper d’un animal. Clairement, le jeu consiste à entretenir une ferme hérité de votre grand-père. Or, Papy a laissé les lieux à l’abandon, ce qui vous oblige à tout remettre sur pied. Ainsi, tout ce dont vous aurez besoin se trouve dans la ville voisine, qui vous permettra de trouver tout ce dont vous avez besoin. Il y a au total 7 bâtiments, et chacun vous propose un service spécial, et c’est ici que se trouve le premier mauvais point du jeu. Sorti en 1999, on pouvait presque excuser le fait que Harvest Moon GB soit en anglais, mais la moindre des choses pour un portage sur l’eShop aurait été de le traduire en français. Effectivement, car il y a beaucoup d’informations qui défilent à l’écran, et cela requiert tout de même un bon niveau. Au final, une partie des actions se feront au hasard, sans vraiment savoir ce que l’ont fait.
Les joies du shopping
On peut imaginer que certains aspects du jeu seront oubliés, faute d’avoir été compris. Pour ce qui est des achats, les développeurs de l’époque ont eu le bon goût de mettre de petites icônes sur les comptoirs des établissements, qui vous aideront à trouver ce que vous désirez. Par exemple, le « Pet Shop » vous permet d’acheter des vaches ou des poulets, seuls animaux du jeu, reconnaissables à leur couleur. Ensuite, le « Flower Shop » vous proposera trois types de graines à planter, ainsi que des indications . Mais si toutefois vous ne pouvez pas les comprendre, tant pis pour vous, sachez seulement que vous devrez vous réapprovisionner tous les jours. Le dernier bâtiment est certainement le plus singulier du jeu bien qu’il ne vous propose pas vraiment d’acquérir d’objet, puisqu’il s’agit d’une église. Là-bas, une jeune fille semble vous proposer de la rejoindre pour recevoir la bénédiction des Dieux, et donc de meilleures récoltes. Soit, mais si vous refusez, elle pourra tout de même lire votre avenir, c’est toujours ça. Quoi qu’il en soit, il faut reconnaître que ces nombreux bâtiments enrichissent le contenu du jeu et assurent une certaine diversité. Enfin, la finalité de vos allers-retours entre votre maison et la ville serviront à vendre vos récoltes et ainsi gagner de l’argent, qui est le but de Harvest Moon.
La routine est dans le pré
L’élément le plus lassant du jeu est finalement son univers, à commencer par la musique. La ville possède un thème musical composé de trois notes qui tournent en boucle, dans une sorte de 8-bit. Autant dire que la musique sera coupée sur la plupart des Nintendo 3DS au bout de quelques minutes. On peut excuser le fait que la musique n’ait pas eu une place primordiale en 1999, si seulement les développeurs s’étaient rattrapés sur l’ambiance sonore. Force est de constater que ce n’est pas le cas, comme le montre par exemple la pluie, car lorsque celle-ci se met en marche, on peut entendre une sorte de sifflement qui rappelle les chaînes cryptées, ce qui est très agaçant. Et lorsque le joueur court, tout les sons s’arrêtent. Cependant, une zone souterraine du jeu propose un thème musical très années 80, plutôt sympathique, même s’il ne colle pas du tout avec le style de la zone. Il aura au moins le bon goût de changer un peu ces plages musicales.
Il est beau mon navet !
Pour ce qui est des graphismes, on ne peut qu’être enthousiaste car ils sont plus que satisfaisants, que ce soit pour l’époque ou pour la nôtre. Mais si sur le papier Harvest Moon GB propose un univers construit est riche, il se révèle en réalité rapidement répétitif. Au départ, vous devrez mettre sur pied vos installations, ce qui prend tout de même un certain temps, comme supprimer toutes les mauvaises herbes. Ces tâches sont répétitives mais on ressent une certaine satisfaction lorsque l’on peut vraiment se lancer dans le jeu, et même une certaine impatience. Mais une fois cette partie finie, le tout se résume à se lever le matin, planter des graines, nourrir des animaux, vendre ses récoltes, et dormir. N’attendez aucun rebondissement, car le système de jeu est finalement facile à cerner, pour qui comprendra l’anglais, encore une fois. De ce fait, tout s’enchaînera facilement, le joueur s’enrichit de manière croissante. La seule bonne idée qui vient de temps en temps renouveler l’intérêt du jeu est le cycle des saisons, qui oblige à planter certaines graines, par exemple. Tout cela sert à ce que votre grand-père, qui revient à chaque fin d’année, puisse juger de votre travail accompli. Sachez seulement que celui-ci est très susceptible, car si votre ferme tourne à plein régime, vous pourrez monter en grade, mais si ce n’est pas le cas, il reprendra les clés à votre avatar. En d’autres termes, pour le joueur, c’est un game over cinglant. Par la suite, peu de joueurs auront envie de tout reprendre, après un chemin long et fastidieux. Harvest Moon GB souffre certainement d’un cruel manque de rejouabilité.
En conclusion, Harvest Moon GB trouvera sa place dans les consoles des joueurs patients ou passionnés pour les jeux de gestions. Le titre permettra également au fan de la série d’attendre les prochains opus. En revanche, le joueur néophyte ou non anglophile se lassera rapidement, préférant certainement d’autres titres de la console virtuelle proposant un peu plus d’action.
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