Freedom Wars est un jeu exclusif à la PlayStation Vita publié par Sony et développé par Sony’s Japan Studio, Dimps et surtout Shift, qui est aussi le développeur de God Eater, une des références du genre hunting game. L’univers de Freedom Wars est pour le moins original, puisqu’on y incarne un prisonnier au sein d’un Panopticon, un Etat totalitaire en guerre ouverte avec les autres Panopticons pour acquérir les ressources disponibles sur une terre dévastée. Et vous au milieu de tout ça, vous n’êtes qu’un pauvre coupable comme il en existe des centaines, tous accusés du crime le plus grave qui soit : gâcher des ressources par votre propre existence. Il va donc falloir travailler pour votre Panopticon pour espérer réduire votre sentence, à l’origine établie à un million d’années. Freedom Wars vous rappelle constamment que vous n’êtes qu’un matricule aux ordres de votre Panopticon, en vous punissant avec des règles arbitraires et en vous surveillant en continue. Mais au delà de son univers très intéressant, est-ce que Freedom Wars est un bon jeu ?
Test de Freedom Wars sur PlayStation Vita
Freedom Wars, un God Eater 2.0 ?
Comme je vous le disais en introduction, Freedow Wars est développé par les mêmes personnes qui ont créé la série God Eater, et c’est une information très importante pour comprendre Freedom Wars. Alors que God Eater Burst etait largement orienté vers le corps à corps, Freedom Wars met lui l’emphase sur les armes à feu, sans pour autant oublier les armes blanches. Le gameplay de Freedom Wars est aussi riche que celui de God Eater, mais demande beaucoup moins de maîtrise pour être apprécié : adieu donc aux side-step, cancels d’animations ou timings serrés pour lancer une charge.
Freedom Wars nous offre cependant une option de gameplay inédite : une ronce accrochée au bras de votre coupable lui permet de s’accrocher à toutes les surfaces ou presque. La ronce vous laisse vous déplacer verticalement, à la manière de Spiderman, mais aussi vous attacher à un ravisseur , les monstres géants du jeu, pour scier ses membres avec votre arme de contact.
L’évolution de votre coupable est identique à celle qu’on rencontre dans God Eater Burst, où les modifications de statistiques ne sont disponible que par l’équipement : vos armes définissent votre attaque, et certains accessoires vous permettent de disposer de bonus ou capacités spéciales comme une augmentation de la longueur de votre ronce ou une meilleure attaque face aux ravisseurs.
Pour obtenir ces accessoires ou de nouvelles armes, il faut passer par l’étape du crafting comme dirait les Anglais. Pour cela, on dispose dans Freedom Wars d’usines pour fabriquer munitions, objets de soins, accessoires d’améliorations et armes. Plus vous utilisez une usine et plus elle monte en niveau, ce qui offre ensuite de nouvelles possibilités de crafting. Créer une arme est relativement simple, comme il était relativement simple de copier une balle dans God Eater Burst. Cependant à haut-niveau la création d’une bonne arme se révèle être presque aussi complexe que la création d’une balle originale dans God Eater : beaucoup d’essais sont nécessaires pour arriver au résultat souhaité, ce qui peut vite devenir décourageant ou frustrant.
Sachez aussi que crafter une arme, conserver un matériel ou même pouvoir choisir ses vêtements n’est pas aussi facile que dans les autres jeux-vidéo : tout ce mérite dans Freedom Wars, et pour n’importe quelle action vous allez devoir achetez le droit de l’exécuter. Par exemple, pour avoir avoir une usine d’armement au niveau 4, il faut avant tout avoir acheté les droits d’usines d’armement de niveau 1, 2 puis 3. Les points pour acheter ces droits se collectent facilement pendant les missions, et il est essentiel de bien gérer son capital de points pour acheter les droits essentiels à une vie optimale dans l’univers de Freedom Wars.
Falldown Wars
J’aime beaucoup l’univers de Freedom Wars et je le trouve vraiment très réussi : au cours de notre partie on a vraiment l’impression d’être un prisonnier de notre Panopticon, et surtout d’en baver pour gagner sa liberté. Mais un univers de qualité ne suffit pas, il faut aussi un scénario correct, et là Freedom Wars se vautre complètement. Je ne vais pas prendre de gants, l’histoire de Freedom Wars est juste mauvaise : les personnages sont plats ou irritants, on a l’impression de lire un mauvais shounen avec la « prophétie de l’élu qui va encore sauver le monde et que par chance c’est le personnage principal de notre jeu » et surtout, surtout, le rythme du jeu est A-BO-MI-NA-BLE.
On passe son temps dans des conversations ennuyeuses alors qu’on voudrait simplement être envoyé en mission. Freedom Wars a de ce côté là, beaucoup à apprendre de Soul Sacrifice Delta qui maîtrise parfaitement son rythme en nous distillant son histoire absolument géniale entre chaque mission du jeu, au lieu de forcer le joueur à subir des allers retours sur une grande carte pour déclencher 3 ou 4 cinématiques à la suite.
Il y’a aussi un énorme souci de diversité dans les missions que nous propose Freedom Wars, elles sont trop identique tant dans les objectifs que de le déroulements de celles-ci. Pour faire simple on retrouve trois grands types de missions dans Freedom Wars : récupérer des citoyens capturés, tuer des coupables d’un Panopticon ennemi et détruire un ou plusieurs ravisseurs. Parfois des coupables arrivent en renfort quand on s’attaque à un ravisseur, mais au final c’est toujours la même chose : pas de changement brutal en cours de mission, aucun événement imprévisible qui viendrait changer le cours d’une bataille scénarisée.
On s’amuse pas mal à découper du ravisseur en tranchettes dans Freedom Wars, mais les missions avec des coupables sont vraiment terribles, la faute à une IA pas très bien réglée : souvent inepte, elle est capable de vous tirer dessus avec certaines armes jusqu’à ce que mort s’en suive, sans que vous puissiez répondre. Les coupables ennemis sont aussi parmi les être les plus précis de la création question tir, c’est parfois impressionnant. On passe donc du trop facile avec des cibles qui s’amassent devant la bouche de votre canon à des psychopathes qui en veulent clairement à votre peau sans jamais vous laisser le temps de respirer, chouette.
Mais il existe encore deux autres type de missions, beaucoup plus rares : les missions d’infiltration et celle de capture. L’infiltration est anecdotique et donne l’impression que les ennemis ont la même acuité visuelle qu’une chauve-souris, par contre les missions de défense sont absolument atroce : elles combinent tout ce qui ne vas pas quand on affronte un ennemi humain à un « capture the flag » du pauvre où l’IA peut vous rouler dessus ou faire l’étoile de mer, selon son lancé de dès invisible.
Conclusion Freedom Wars
J’ai un avis relativement mitigé sur Freedom Wars, le jeu se ratant sur certains points importants. On peut facilement excuser des erreurs de ce type pour des jeux comme Toukiden : Age of Demons, qui était le premier hunting game de Omega Force, mais j’ai beaucoup plus de mal à passer l’éponge sur ces tares quand on retrouve Shift au développement. L’expérience que le studio a acquis sur les différents God Eater aurait du aider Freedom Wars, en proposant par exemple un jeu avec beaucoup plus de contenus que ce qui est actuellement présent sur la cartouche.
Reste que Freedom Wars est un jeu sympathique, très beau et surtout stable comme aucun autre. Ce n’est pas le LE jeu du genre sur PlayStation Vita, Soul Sacrifice Delta restant indétrônable, mais si vous voulez une bonne introduction au style avec une difficulté acceptable, Freedom Wars vous tends les bras.
Pareil, un jeu qui sera mien lors d’une baisse de prix, parce que j’ai suivi tout son développement et il me tente toujours beaucoup aujourd’hui 🙂
Bon test ! Je me le ferai à plus bas prix. Il m’intéressait, mais je ne vais pas me jeter dessus tout de suite