Envie d’un bon bain moussant, senteur fleur de coco et cerise ? Suivi d’un bon dîner romantique accompagné de bougies ? Eh bien non ! Aujourd’hui ça sera zombies, armes, sang et violence ! Vous êtes là pour lire notre test de Escape Dead Island, ou en langage DeepSilverien, du zigouillage de zombie en bonne et due forme. Que vaut donc ce spin-off de Dead Island ? Comblera-t-il l’attente entre le précédent et le prochain opus ? Pour le savoir, venez nous rejoindre sur l’île aux zombies. Mais surtout, n’oubliez pas votre crème solaire ou votre bazooka, au choix.
Test de Escape Dead Island sur Playstation 3
Pour survivre à la guerre, il faut devenir la guerre
Escape Dead Island, édité par Deep Silver et développé par Fatshark est un jeu d’action à la troisième personne, finie la bonne vieille vue FPS. Pourquoi la troisième personne me demanderez-vous ? Eh bien, si je devais me mettre dans la peau des développeurs je vous répondrais : « faut bien qu’on montre qu’on a bossé un peu sur le graphisme ! ». Enfin, reprenons-nous… Escape Dead Island se situe chronologiquement entre Dead Island Riptide et Dead Island 2, c’est un épisode spin-off de la série basé un peu plus sur l’infiltration, enfin ça c’est ce qu’on aimerait se dire au vue du gameplay. Au final, j’ai plus l’impression de jouer le rôle du boucher dans « Vis ma Vie ». Le thème principal sur le journalisme, les informations cachées, les conspirations et tout le tralala, est l’un des seuls points que je trouve positif dans Escape Dead Island, et encore il ne plaît pas à grand monde (Ça me donne un petit côté unique… ou superficiel, je ne suis pas sûr.). L’histoire aurait donc pu être très bonne, et avec un peu de réflexion, elle aurait même pu être convaincante. Mais non. Vous incarnez Cliff, une sorte d’apprenti reporter pas fini, ou alors à coups de pelle, Cliff n’a qu’une envie et c’est de se la péter auprès de son père parce que notre Cliff il préfère devenir un petit reporter de rien du tout (je viens de m’attaquer moi-même là, non ?) alors qu’il pourrait être l’une des pontes du journalisme. Toutes mes excuses je m’égare encore. Cliff est donc sur le bateau de son père en compagnie de la fille typique stricte et autoritaire, ils ont d’ailleurs oublié de lui rajouter un fouet, histoire d’être sûr que tout le monde comprenne, et aussi d’un autre gugusse qui… Eh bien en fait on s’en fout un peu de lui. Nos trois compères se dirigent donc vers notre très paradisiaque île de Banoï, paradisiaque car pleine de morts, paradis, morts, vous me suivez ? Leur but est donc de faire THE reportage. Vous avez en guise de tutoriel un niveau se passant dans la peau d’un pseudo militaire ninja bien badass, et vous apprenez donc à vous servir de votre grand canif, vous savez ce grand truc long et tranchant là ! Ah oui, voilà un sabre, je me demande encore pourquoi il a pas fait directement péter le complexe après avoir vu le premier zombie mais soit, ce petit bout de tutoriel permet donc la mise en place de l’histoire et surtout de vous familiariser avec le travail de boucher/charcutier. Bref, l’histoire n’est pas vraiment là.
Un comics sur des zombies à la plage, ça vous dit ?
Ce Escape Dead Island est donc à l’opposé de ses prédécesseurs, et le plus marquant étant bien sûr au niveau des graphismes, Deep Silver est parti ici sur une sorte de cel-shading avec des couleurs bien plus vives. Un effet qui ne rend pas si mal au final, après tout, vous êtes sur une belle île, vous buvez des cocktails, vous massacrez des zombies. Le cel-shading nous bluffe, et rend même les décors bien plus beaux, l’eau est attirante et nous donne limite l’envie de plonger dedans, si seulement il n’y avait pas tout ces zombies fans de chair vivante tout autour. Les personnages, quant à eux, ressemblent à des limaces sans vie, oui malheureusement le travail fourni sur les décors ne l’a pas été sur les animations des personnages, et encore moins sur leurs expressions. Les seuls passages où ils ont un tant soit peu de succès sont les passages stylisés comics, d’ailleurs pendant toute votre aventure, vous verrez par moment des onomatopées, « Fsssst » « Tchlac » « Booom », on se croirait limite dans un de nos épisodes favoris de Batman, ceux sortis en 1966. Même si l’idée est sympa, au final le jeu y perd un peu de crédibilité et c’est une mauvaise nouvelle sachant qu’il n’en avait déjà que très peu. Au final, c’est en voulant trop en faire sur le côté visuel et graphique du jeu qu’il en perd malheureusement tout intérêt. Certes rien ne gêne notre aventure et cela reste agréable à l’oeil mais quand on travaille trop sur quelque chose, on finit par en oublier le principal. Surtout que je vous ai volontairement passé les quelques effets de ralentissement sans grand intérêt tout droit sortis d’un Matrix qui viennent ponctuer les scènes de combat. Cel-shading, onomatopée, effet Matrix… Mon dieu nous sommes revenus dans le passé ! Côté son, eh bien contrairement aux graphismes, ces derniers se font bien plus discrets, les musiques passent en fond et augmentent en intensité lors des scènes d’action ou des passages importants de l’histoire. Dirait-on qu’on a trouvé quelque chose de positif ? Eh bien non, car les voix sont juste sans vie, sans intérêt, on aurait de bien meilleurs doubleurs dans un film muet. Encore une fois, le résultat attendu n’est pas au rendez-vous, ne me dites pas qu’il va nous faire faux bond ? La réponse dans la prochaine partie.
Règle N°33 : le couteau suisse !
Tentons cette fois-ci de nous rattraper avec la partie gameplay, partie qui fait d’ailleurs un peu défaut dans les anciens opus même si les différents bug et divers problèmes furent pour la plupart réglés au fil des mises à jour. Après de tels rattrapages, notamment sur Dead Island, nous sommes en droit d’espérer que celui-ci aura enfin des qualités, non, une qualité. Première déception, les mouvements du personnage ne sont pas vraiment fluides, on a l’impression de conduire un tank tellement notre reporter a du mal à réagir. Le panel de mouvements est tellement limité que vous utiliserez pour la plupart du temps les mêmes, pendant les mêmes missions, dans les même décors et ainsi de suite. Et malheureusement pour nous, le côté gameplay est surement le pire côté du jeu, nous attendions un vrai jeu d’action/infiltration, mais au final l’infiltration est présente, mais peu utile. En effet, vous pourrez sans aucun problème assassiner un zombie en lui fonçant dessus par derrière tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, de plus, le zombie réagira obligatoirement que vous soyez en mode furtif ou non lorsque vous rentrerez dans son espace vital. Au final, l’infiltration se limitera au fait de ne pas passer dans le champs de vision des zombies. Surtout que les chemins, vous allez bien les connaitre à force de passer toujours par les même, l’île n’est pas aussi grande qu’on pourrait le penser et les missions sont un peu répétitives, même si dans ce style de jeu c’est souvent le cas. Ici on le remarque, on découpe du zombie et on fait notre mission, et oh, une hallucination. Voilà en gros le fil rouge de Escape Dead Island. Autre petite chose manquante, la capacité de fusionner ses armes, l’un des grands plus à mon goût de la saga Dead Island est malheureusement absent même si le manque d’armes ne se fait pas vraiment ressentir, un assassinat bien placé vous permettra d’économiser au maximum vos munitions pour les séquences d’action et de combat, et je vous assure, ce n’est pas ce qui est le plus dur ! Au cours de l’histoire vous aurez plaisir à retrouver les différents types de zombies/monstres que l’on à pu croiser dans les anciens opus, mais quoi de plus normal dans une suite, qui plus est dans un jeu de zombie. C’est donc un nouvelle échec pour la partie finale de ce test.
Conclusion Escape Dead Island
Un raté, tout simplement, le studio a voulu faire peau neuve et se lâcher un peu plus dans ce spin-off mais le résultat n’est pas là. Qu’on se le dise, le coté gameplay est le seul gros problème de Escape Dead Island, comme annoncé précédemment, le reste n’occasionne aucune gêne. Le jeu est jouable et d’une qualité moyenne voir passable, mais après deux bons opus, on est en droit d’attendre un jeu de relativement bonne qualité de la part de Deep Silver. Bon, je suis un peu aigri, mais il y a quand même une qualité, ce sont les visions, où plutôt les hallucinations de notre héros, elles apparaissent à n’importe quel moment et comblent un peu ce vide très présent dans l’histoire et dans le jeu, il n’est pas rare, qu’en vous promenant sur la plage vous puissiez voir une pluie de containers tomber du ciel ! C’est donc ce que l’on peut considérer comme un gros plus dans un jeu plutôt décevant. Ce qui n’est pas suffisant pour rattraper le reste.
Pour en apprendre un peu plus sur la licence ou pour vous tenir au courant de l’actualité de Dead Island, rendez-vous sur le site officiel en cliquant ici. Faites attention aux attaques de zombies !