Savez-vous que votre ombre révèle bien des secrets ? Compulsion Games nous le prouve avec Contrast, un jeu de plate-forme où le royaume des ombres prend une toute nouvelle dimension. Sorti le 15 novembre dernier, le titre a accompagné la sortie de la PlayStation 4 et cerise sur le gâteau, il a été proposé gratuitement pour tous les membres du PlayStation Plus. Lumière sur Contrast et voyons d’un peu plus près ce que le jeu nous offre …
Une ombre, c’est pratique !
Nous incarnons donc Dawn : personnage atypique que seule une petite fille répondant au nom de Dorothy alias Didi peut voir. Nous ne connaissons rien sur ce personnage et nous n’apprendrons rien sur son histoire durant le jeu. Elle ne parle pas mais possède un talent pour le moins surprenant. En effet, Dawn est capable d’utiliser son ombre pour gravir divers obstacles et venir à bout des énigmes les plus complexes ! Mais chaque chose en son temps, Dorothy est une fille tumultueuse et ce soir, elle souhaite assister en douce au spectacle de sa mère faisant un show dans un cabaret de jazz. Nous sommes en 1920 et un air d’instruments de cuivre erre dans les rues. Et c’est bien le premier élément à noter sur Contrast : sa bande-son !
Le jeu se démarque des musiques que nous avons l’habitude d’entendre manette en main et nous propose un son jazzy collant parfaitement à l’ambiance mafieux/cabaret. Une fois arrivée au cabaret de sa mère, Didi entend une conversion douteuse entre son père et sa mère. Le père souhaite reconquérir le cœur de sa dulcinée en mettant en oeuvre une nouvelle affaire lucrative : un cirque ! Malheureusement, même avec la meilleure volonté du monde, le père se retrouve face à une montagne de problèmes et s’est même mêlé avec des gangsters. Didi souhaite l’aider dans l’ombre et s’embarque accompagnée de Dawn dans une aventure. Le titre est divisé en trois actes telle une pièce de théâtre et qui n’est pas sans rappeler les spectacles d’un cabaret, bref, vous l’avez compris, l’immersion est assez prononcée. Contrast a une véritable identité artistique. Les décors accompagnés de la musique immergent littéralement le joueur dans l’époque.
Contrast a sa part d’ombre
Le réel intérêt de Contrast réside dans son gameplay original basé sur les ombres projetées avec la lumière. Dawn peut littéralement s’incruster en ombre dans la lumière sur les murs. Ainsi, c’est une nouvelle façon de réfléchir et d’interagir avec son environnement. Un objet dans le champ d’un projecteur va émettre une ombre, quoi de plus normal, mais il faudra se montrer ruser car plus on approche l’objet de la source de lumière, plus l’ombre de l’objet en question sera gros. Il faudra donc maîtriser ce jeu le lumière/d’ombre. Le jeu dispose de véritables passages innovants où l’ombre est finement pensée afin de corser l’avancée du joueur. Le jeu est loin d’être exempt de défauts, bien au contraire. Premièrement, ce dernier est bien trop court ! Il vous faudra deux heures pour boucler l’aventure, rajoutez une demi-heure si vous avez loupé les objets en cours de route. De plus, le jeu est jonché de bugs en tous genres qui viennent gâcher à de nombreuses reprises l’expérience de jeu. Dawn bloqué, texture douteuse, la caméra peut se révéler être capricieuse à certain moment. Au final, Contrast constitue une véritable expérience de jeu mais malheureusement bien trop courte pour réellement marquer. On reste sur sa fin et c’est fort regrettable car le jeu et son univers possèdent un potentiel beaucoup plus gros de ce qui est donné.