Si, dans une rcéente interview, le PDG de Sony Entertainment avait affirmé être satisfait des ventes de PS Vita dans le monde, ce dernier reconnaît toutefois que les soutien des éditeurs tiers tarde à venir et évoque la concurrence de Smartphones pour expliquer une partie de ce qui est clairement pour l’instant un échec commercial. Car même si Sony tient bon en ne vendant pas sa console à perte pour le moment (contrairement à ce qu’a connu Nintendo avec la 3DS, suite à la baisse de prix), les prévisions de ventes initiales ont été revues à la baisse de manière significative.
Si le prix de la PS Vita ne semble pas être un réel problème de prime à bord, cette tarification (entre 250 et 300 euros selon le modèle) peut toutefois devenir un handicap lorsque les jeux manquent à l’appel. Et c’est justement sur ce dernier point que la console nomade next-gen rencontre des difficultés, le soutien des éditeurs tiers étant pour le moins mineur à l’heure actuelle. Selon Sony, ces derniers préfèrent investir dans les jeux sociaux et pour téléphone portable.
Si ces facteurs doivent sans doute effectivement affecter les ventes de Vita d’une manière ou d’une autre, n’est-il pas un peu trop facile d’incréminer une concurrence –que l’on peut considérer comme déloyale- sans jamais se remettre en question ? Car de l’autre côté, Nintendo et sa 3DS (puis la 3DS XL) enregistrent des ventes solides partout dans le monde, cette dernière suivant une courbe à peu près similaire à celle connue par la Nintendo DS en son temps. Et même si le soutien des éditeurs tiers reste limité, des incontournables comme Capcom, Square-Enix, Bandai-Namco ou Konami offrent régulièrement de bons jeux aux possesseurs de 3DS.
Il est vrai que la baisse de prix a clairement été bénéfique, tout comme la récente sortie de la « XL » (voir les ventes), un sacrifice consenti par Nintendo mais toujours pas pris en compte par Sony. Pourtant, une baisse de prix sous la barre des 200 euros couplée aux sorties de jeux comme Assassin’s Creed, Call of Duty et Playstation All-Star Battle Royal (prévus pour cette année) aurait sans aucun doute un impact crucial sur le succès de la PS Vita à l’approche de fêtes de fin d’année déjà déterminantes pour Sony. Car tant que les ventes ne seront pas à la hauteur (la PSP se vendant régulièrement mieux), peu d’éditeurs prendront le risque d’investir, c’est une certitude.
L’on peut aussi se demander si, à force de vouloir proposer un tas d’options Hi-tech et autres Smartphones/Tablettes certifiés Playstation au lieu de se concentrer principalement sur le jeu, Sony ne paye pas tout simplement son manque d’investissement dans le domaine qui intéresse principalement les joueurs, les jeux vidéo ? Car il faut bien avouer que la PS Vita ne semble pas réellement très soutenue par les studios de développement de Sony Entertainement lui-même, à l’inverse ce qu’a toujours sur faire Nintendo avec ses consoles. Et ce sont bien ces licences « maison » qui permettront aux consoles portables de subsister aux côtés des Tablettes et Smartphones, en séduisant les purs gamers. Espérons que Sony ait bien compris cela…