La seconde phase de Beta pour Guild Wars 2 nous a offert une nouvelle occasion de visiter les chatoyantes contrées de la Tyrie. Après de très bonnes premières impressions sur les quêtes dynamiques et le PvP, il est temps de faire un point global sur l’expérience MMO proposée par ArenaNet.
Des graphismes inspirés
Sous réserve de disposer d’un PC à la hauteur, Guild Wars 2 révèle des graphismes d’une incomparable beauté pour un MMORPG. Les paysages bucoliques, la grandiloquence des capitales et les sublimes zones sous-marines ont tous une patte artistique intéressante, on les croirait fait à la main, d’aquarelle et de pastels. On aurait pu souhaiter plus de réalisme mais au final, Guild Wars 2 démontre qu’il est capable de se construire une identité propre et cohérente. Le charac design n’est pas en reste avec différentes races et races jouables qui disposent chacune d’animations aussi variées que spectaculaires. En contrepartie, lors des affrontements massifs, il est parfois un peu difficile d’avoir une visibilité claire sur les actions des uns et des autres.
Des classes couteau-suisse
L’une des caractéristique marquantes de Guild Wars 2 est sa jouabilité. A mi-chemin entre les archétypes d’un Wolrd of Warcraft et le dynamisme d’un TERA, chacune des classes (à l’exception de l’ingénieur qui est définitivement hors normes) dispose de la possibilité de switcher entre deux sets d’armes. Le rôdeur, habituellement dévoué aux attaques à distance, se révèle redoutable au corps-à -corps équipé d’une arme de mêlée. A l’inverse, le guerrier peut engager le combat très efficacement avec un fusil. Cette grande variété d’approches offre un panel stratégique assez intéressant que l’on peut facilement adapter à la situation et aux ennemis rencontrés. La lassitude que l’on expérimente très souvent dans les MMO n’a ici pas lieu d’être. Les arbres de talents non figés permettent de tester de nouvelles techniques de façon très intuitive. Dans Guild Wars 2, on se sent libre d’explorer différents types de templates sans craindre un manque de performance. Ce gameplay décomplexé fait écho au sentiment général de liberté qui se dégage de l’expérience.
Un univers non-linéaire
Une des priorités d’ArenaNet était d’offrir aux joueurs un univers qui porte la marque de leurs actions. A la création de votre avatar, une batterie de questions permet de déterminer et d’orienter le caractère de votre personnage. Ces options permettent notamment de lancer la quête personnelle instanciée qui vous est propre. Ainsi, si vous faites le choix de sauver la vie d’un orphelin, il est fort probable que vous le recroiserez plus tard dans le jeu, et qu’il saura se souvenir de votre bonne action. Si vous l’abandonnez à son triste sort, le PNJ sera tout simplement absent de votre quête à l’avenir. A ce stade de la bêta, il subsiste encore de nombreux bugs qui rendent la progression solo assez difficile, voire impossible dans certains cas. Le niveau de difficulté est assez déconcertant, souvent illogique. Chaque quête terminée étant soumise à notation, nul doute qu’ArenaNet aura les cartes en main pour ajuster l’ensemble.
Un gameplay friendly
Autre aspect très intéressant de Guild Wars 2 : la facilité et le plaisir à jouer à plusieurs. Dans beaucoup de MMO, parcourir le monde revient à jouer seul, entouré de milliers d’autres joueurs solo. ArenaNet a conçu un système de jeu qui encourage la coopération entre joueurs d’une façon très ingénieuse. Là ou l’entraide est souvent nuisible dans d’autres MMO (XP divisée, butin moindre, obligation d’être groupé pour effectuer la quête), Guild Wars 2 propose un système qui avantage les joueurs lorsqu’ils coopèrent. Chaque région visitée offre son lot d’événements dynamiques que vous pouvez rejoindre en cours de route ou tout simplement ignorer. Le nombre d’adversaires et ou la puissance des montres élite, ainsi que le butin s’adaptent en fonction du nombre de participants, en temps réel, si bien que le bon déroulement de la quête n’est pas remis en cause par les départs et arrivées de joueurs. Ces événements sont cycliques et modifient durablement le paysage. Si vous échouez à la défense d’une place forte, celle-ci sera investie par les ennemis qui appelleront des renforts et poursuivront leur avancée. Vous avez ainsi toujours le sentiment que vos actes, vos réussites comme vos échecs, comptent.
Quelques retouches à envisager
Toutes ses bonnes intentions ont cependant un revers de médaille. Les événements dynamiques s’enchaînent à un rythme effréné qui ne laisse parfois pas assez de temps aux joueurs entre deux vagues de repop. Les joueurs qui choisissent la voix du soutien (heal, résurrection) sont pénalisés par rapport aux plus belliqueux qui décrochent un maximum de récompenses en expérience, or ou karma. Autre point noir relevé, le système d’artisanat, toujours aussi obscur. Ce sentiment avait déjà été ressenti lors de la première phase Beta. Chaque personnage peut embrasser autant de carrières qu’il le désire (métiers de récolte et de craft), un bien pour un mal car l’inventaire a tôt fait d’être saturé de composants en tous genres. Face à l’atelier, on se sent un peu perdu face aux nombreuses possibilités offertes et il faut un certain temps avant de percer les mystères de la création d’objets. Une fois cette phase de tâtonnements dépassée, l’artisanat se révèle très gratifiant et permet de fabriquer des armes, armures et consommables d’excellente facture.
Une expérience toujours aussi prenante
Les évolutions entre la première et la seconde phase de beta auront eu le mérite d’améliorer la stabilité des serveurs et d’éviter le passage quasi obligé sur les serveurs de délestage. Phase beta oblige, ArenaNet se retrouve avec une nouvelle liste de bugs à corriger. Rien de dramatique cependant, le MMO a déjà bien fière allure et peut compter sur un délai assez confortable pour atteindre ses objectifs qualitatifs d’ici sa sortie. Pour sûr Guild Wars 2 pourra en déconcerter plus d’un : son gameplay tranche radicalement avec celui du premier opus, s’affranchit de la sacro-sainte trinité Tank-Dps-heal, et le jeu dans son ensemble remet en cause les principes historiques du MMO, dicté par la référence World of Warcraft. Mais Guild Wars 2 s’avère si original et si jouissif à expérimenter que l’on ne peut que se laisser envoûter par son charme novateur et assurément unique. Les amateurs de PvP, tout particulièrement, trouveront là un MMO qui devrait les combler. Quant PvE guys, il pourront enfin découvrir un jeu qui mute les contraintes logistiques du multijoueurs en véritable partie de plaisir. Reste à attendre, fébrilement, la nouvelle session beta qui nous permettra de nous enfoncer encore plus profondément dans l’univers riche et fascinant de Guild Wars 2.
S.W
Effectivement, cette description fait vraiment penser à l’engineer de Team Fortress !
Il me tarde de me lancer à l’aventure.
Merci Andhariel !
Oui ! c’est vraiment une classe à part, elle ne ressemble pas aux classes « habituelles » dans les MMO ni aux autres classes de Guild Wars 2. L’ingé n’a pas un combo d’armes, il utilise des tourelles et peut s’équiper de kits (médicaux, bombes, lance-flammes) avec pas mal de possibilités à chaque fois.Un genre de mix entre l’ingénierie gobeline de WoW et l’ingé de team fortress 2 en fait. Je n’ai vu que très vite fait sur les BG, je n’en ai pas crée un donc je ne peux guère en dire plus malheureusement.
Merci beaucoup pour cet article ! Les joueurs qui, comme moi, attendent GW2 depuis x années, verront très certainement leur attente récompensée.
Est-il possible d’en savoir un peu plus par rapport à l’ingénieur ? Je fait référence à cette phrase : « à l’exception de l’ingénieur qui est définitivement hors normes », qui m’intrigue. Merci !