Dans l’univers des jeux par navigateurs, Forge of Empires propose une expérience de longue haleine. De l’âge de bronze à l’âge de fer (et ainsi de suite), le titre offre un bon nombre d’heures de jeu où la gestion des ressources et du temps est un élément capital. Clairement pas axé sur l’action pure et dure, le titre d’Innogames se veut comme un bon moyen d’exercer ses talents de « manager », le tout dans le but de mener sa civilisation vers la prospérité à travers les différents âges de la civilisation humaine. Pour autant, peut-on réellement dire que l’expérience en vaille le détour?
Pour le savoir, rendez-vous un peu plus bas :
Test de Forge of Empires sur PC
Construire son empire
La particularité de Forge of Empires est d’offrir aux joueurs différentes manières de produire des ressources. Basé sur deux types de productions, à savoir l’or et les marchandises, l’économie du « soft » repose sur la bonne gestion du temps et de l’espace constructible. En effet, le jeu d’Innogames offre une base constructible (un espace cadrillé) qu’il sera possible d’agrandir au fur et à mesure de la progression technologique. Toutefois, les extensions de terrain seront particulièrement rares et surtout assez chères, d’où la nécessité de construire inteligemment les bâtiments nécessaires à la production de ressources en tous genres. Ainsi, plusieurs données seront à prendre à compte afin de conduire sa population vers l’épanouissement et un âge plus évolué. Tout d’abord, Forge of Empires, impose au joueur de respecter une certaine harmonie entre les habitations (qui produisent de l’or) et les bâtiments de marchandises ( pavillons dée chasse, exploitations fruitières). En effet, tandis que les premières maisons ne demanderont que peu de ressources, les plus évoluées nécessiteront quant à elles un plus grand espace de construction et d’habitants disponibles (main d’œuvre).
Il ne s’agit donc pas de construire de façon anarchique sans penser à un certain nombre d’impératifs. Tout d’abord, le rythme de progression du jeu pouvant se révéler très lent, il est impératif d’optimiser le bonheur de la population. Ainsi, plus le nombre d’habitants croîtra, plus le niveau minimum de bonheur requis sera élevé. Pour résoudre le problème, il faudra penser à égayer sa ville avec un certain nombre de décorations telles que des menhirs ou des statues qui, par la suite deviendront de plus en plus fines et travaillées au cours des différents âges. Un habitant heureux augmentera ainsi de 20% le rendement de la production de ressources! Autre fait important, tous les bâtiments devront nécessairement être reliés à l’hôtel de ville, l’édifice principal de la cité, par des sentiers qui permettront de récolter les ressources. L’espace de construction devra donc être pensé en fonction de la place que prendront les différents routes!
L’art de la guerre
Comme dans tout bon jeu de gestion qui se respecte, Forge of Empires ne fait pas l’impasse sur la dimension guerrière. En effet, la construction d’un empire ne se fait pas l’établissement d’une armée, que celle-ci soit destinée à conquérir et piller les résources de ses voisins ou, plus pacifiquement, à protéger ses terres. Pour ce faire, il s’agira de débloquer des améliorations sur l’arbre technologique du « soft », comme par exemple une caserne de cavaliers ou de guerriers. Bien sûr, il n’est pas impératif de construire ces bâtiments, cependant il reste toujours préférable, ce quelles que soient les ambitions du joueur, de s’équiper de quelques soldats, ne serait-ce que pour protéger ses défenses. Toutefois, le jeu dispose d’un système de combat qui favorise les gamers les plus actifs. Ainsi, en cas d’absence lors d’une attaque ennemie, votre armée sera contrôlée par ordinateur. Hélas, le résultat n’est dans ce cas précis des plus convainquant… À niveau et effectifs armés égaux, une armée contrôlée par l’ordinateur n’est jamais de taille et, il est toujours particulièrement aisé de franchir les lignes adverses. Bien que les affrontements bénéficient de belles animations, toute la dimension stratégique pâtit en conséquence de la faiblesse de L’IA.
Visuellement, le titre d’Innogames est plutôt agréable. Doté de couleurs vives et d’animations qui, bien que simplistes se révèlent sympathiques, Forge of Empires s’en sort tout à fait honorablement. Ainsi, il est possible de zoomer sur les différents bâtiments et les personnages durant leurs activités. Restent toutefois quelques errances du niveau de gameplay, souvent propres au free-to-play. En effet, bien qu’il soit parfaitement possible de se passer de mettre la main au porte-feuille pour évoluer, certains atouts que propose l’offre payantes ( qui consiste à acheter des diamants) du jeu suscitent quelques frustrations, comme par exemple la possibilité de récolter toutes les ressources d’un coup, plutôt que d’avoir à cliquer sur chaque bâtiment un par un… De la même manière, le « soft » donne accès à des expansions de terrains disponibles après la conquête de territoires depuis la carte des conquêtes. Or, là encore, utiliser un compte gratuit se révèle diablement frustrant, puisque plus loin se portera l’exploration, plus longue sera l’attente pour atteindre les nouveaux territoires. L’alternative payante est donc très tentante, ce qui nuit un peu au plaisir de jouer, tant les délais pour faire évoluer sa cité peuvent parfois se révéler interminables.
Un passe-temps de tous les âges
Forge of Empires est un titre de qualité. Bien que certains défauts soient présents ( mauvaise gestion de l’armée par l’IA, lenteur extrême de l’évolution), la production d’Innogames reste malgré tout un divertissement plaisant. Bien sûr, le « soft » n’a pas la prétention de révolutionner les jeux de gestion, cependant il s’inscrit dans la lignée des réussites. En effet, l’ensemble se montre assez prenant pour occuper les joueurs durant de longue heures. Cependant, le ralentissement progressifs des évolutions technologiques risque toutefois de lasser ceux qui goûteront à l’aventure Forge of Empires. Reste une expérience de jeu gratuite qu’il serait dommage de louper !
Pour plus d’information sur le jeu, rendez-vous sur son site officiel !