Les fans de jeu de rôle orienté action vont certainement être heureux puisque tel un miracle, Ys : Memories of Celceta a trouvé un éditeur qui a accepté de distribuer le jeu en Europe, et donc en France. Je vous le donne en mille, il s’agit bien évidemment de NIS America, éditeur sans qui le monde du jeu de rôle serait bien triste sur notre territoire. Aujourd’hui, on s’intéresse au dernier titre de Nihon Falcom qui se trouve être malheureusement un remake, mais ne boudons pas notre plaisir, car mon petit doigt me dit qu’il y a des bonnes choses dans cette cartouche.
Test de Ys : Memories of Celceta sur PlayStation Vita
Ah… l’amnésie !
Tout commence avec Adol, qui sera le personnage emblématique de notre aventure, et même si on nous l’a déjà sorti un paquet de fois dans une multitude de jeux, sachez qu’Adol est amnésique et qu’il devra, au moyen d’orbes de souvenir, découvrir avec nous les différents éléments qui ont forgé son passé. Cependant, pas de panique, car visiblement il possède une excellente mémoire musculaire qui lui permet de manier l’épée et de combattre comme s’il avait fait ça toute sa vie. Après, le pitch de départ plaira ou ne plaira pas, mais ça reste encore aujourd’hui une très bonne manière d’initier le joueur aux différentes commandes, puisque le héros lui-même doit les apprendre en même temps que nous. Il s’agit d’un action-RPG assez classique, entendez par là qu’il reprend les recettes qui ont fait mouche par le passé, ce qui nous offre une qualité globale très convaincante. Plusieurs personnages sont contrôlables, il suffit simplement de presser une touche pour passer de l’un à l’autre. Ceux-ci auront un rôle spécifique et il faudra donc comme d’habitude user de stratégie afin de choisir convenablement la meilleure composition d’équipe possible. Dès le début du jeu nous avons une petite phase de « donjon » qui prend la forme d’un didacticiel ou l’on apprend que chaque type d’ennemi possède des faiblesses qui sont tout simplement relatives au type de personnage que l’on contrôle. De ce fait, contrôler exclusivement le même personnage n’est en rien judicieux car à un moment ou un autre vous ne ferez que peu de dégâts sur l’ennemi vous faisant face. L’IA de vos équipiers n’étant pas aussi bonne que l’est notre cerveau, il est donc vivement conseillé de « switcher » régulièrement en fonction des monstres rencontrés.
Un action-RPG à l’ancienne
Les affrontements sont donc d’un dynamisme ahurissant, voire même surprenant, quand on y est pas habitué. Tous les coups tombent parfaitement sous nos doigts, on a l’impression de faire ce que l’on veut quand on le veut. Et le fait de vraiment pouvoir changer instantanément de personnage rend la chose encore plus dynamique et jouissive lors des combats. De plus, contrairement à ce qu’on peut retrouver dans beaucoup de jeux du genre, il est possible de courir et de parcourir les différents lieux à une vitesse impressionnante, en usant notamment d’une ruée vers l’avant qui accroît encore la vitesse de course. Ce phénomène donne surtout l’impression de ne pas s’ennuyer, on est tout le temps en train de courir partout, on tue un groupe de monstres et hop, on repart à toute vitesse pour la suite, et hop encore un groupe de monstres… et ainsi de suite. Les attaques et techniques disponibles sont à attribuer aux touches croix, carré, rond, et triangle de notre console. User des attaques fait monter une jauge bleue en bas à droite de l’écran qui se trouve être la ressource nous permettant d’utiliser nos techniques de combats. Lors de l’usage de celles-ci, une deuxième jauge se remplit en bas de l’écran(rond jaune), et une fois pleine il est possible d’effectuer une attaque dévastatrice qui mettra à mal vos adversaires. Un gameplay très efficace axé autour de six personnages principaux, qui se trouve être très intuitif de par le fait qu’il ne nécessite pas de combinaisons de touches compliquées, et qu’il jouit d’un dynamisme de haute volée. Contre les boss, le système de combat et le gameplay de manière générale prend encore une autre dimension, offrant des affrontements épiques bourrés d’action et d’effets visuels.
On en redemande malgré quelques fausses notes
Une ribambelle de bons points pour ce jeu sorti en 2012 au Japon; et je pense que déjà à l’époque ce n’était pas un canon de beauté. En effet, ce qui « gêne » le plus à la découverte de ce titre, ce sont les graphismes qui ne sont pas au niveau de ce que peut produire la portable de Sony… et c’est tout de même dommage dans le fond. Malgré tout, une fois qu’on est pris par le jeu, l’histoire, et qu’on anéantit nos ennemis sous des coups de lame ravageurs, il n’est plus question de faire attention aux graphismes, mais bien au plaisir de jeu que l’on prend. On notera aussi comme toujours en France, une traduction exclusivement en anglais qui ne conviendra pas aux non anglophones, surtout qu’il y a pas mal de texte et qu’il nous est parfois demandé de faire des choix, alors mieux vaut savoir de quoi on nous parle afin d’apprécier au mieux le scénario, et plus simplement, le jeu. Comptez sur une aventure riche et longue avec une carte du monde très bien fournie qui vous réservera bon nombre de secrets. Côté musique, on est dans du très bon, ce n’est pas du niveau des meilleures compositions de Nobuo Uematsu, mais cela reste vraiment très agréable, à commencer par le thème de l’écran d’accueil qui nous berce, et nous renvoie aux bons souvenirs d’une époque lointaine.
Pour conclure sur ce Ys : Memories of Celceta qui m’aura personnellement fait un très bon effet, nous pouvons dire qu’il convient à tout amateur de bon action-RPG comme on a pu en avoir des tas sur PlayStation 2, avec des titres comme la série des Star Ocean par exemple. Doté d’un dynamisme qui fait mouche à tous les coups et d’une richesse qui vous permettra de passer des dizaines d’heures devant votre écran, Ys : Memories of Celceta se place comme une référence du genre sur PlayStation Vita, une console qui commence à avoir une très jolie ludothèque, quoi qu’en disent ses détracteurs.