Test Tour de France 2015 [Xbox One]

Focus Home Interactive et Cyanide Studio s’associent une nouvelle fois cette année pour vous faire vivre le Tour de France 2015 de l’intérieur. Si vous vous sentez l’âme d’un coureur cycliste, mais que sortir votre vélo n’est envisageable que pour aller chercher votre pain, alors vous êtes au bon endroit. Depuis 2011, la série Tour de France ne cesse de rallier des fans à sa cause, alors pourquoi pas vous ? Voici notre test de Tour de France 2015 pour un tour d’horizon des différents aspects du jeu.

Test de Tour de France 2015 sur Xbox One

Quid des nouveautés ?

La communauté grandissante autour de la série Tour de France a fortement incité ses développeurs à se mettre à l’écoute de ses joueurs. Si l’édition précédente avait apporté un nombre de nouveautés très réduit, Tour de France 2015 ne déroge malheureusement pas vraiment à la règle en apportant que trop peu d’améliorations. En termes de mode de jeu, un nouveau fait son apparition : les défis. Une dizaine de défis vous sont proposés et consiste à dévaler les descentes de cols le plus rapidement possible et remporter des médailles. Les premières descentes sont très appréciables et on se prend rapidement au jeu des trajectoires et des relances en sortie de virage. De la descente rapide à une pente plus technique, on trouve de tout. Mais une fois l’adrénaline des premières descentes revenue à un niveau normal, c’est l’intégralité de ce nouveau mode qui perd de son attrait. Parcourir ces dévers représente en réalité plus une reconnaissance du parcours de votre prochain Tour de France qu’un réel défi. Et après tout, pourquoi pas ? Mais il aurait alors peut-être été judicieux d’intégrer les phases d’ascensions de cols pour pousser la reconnaissance à son maximum. Car s’il est vrai que dans la réalité, un Tour de France peut se perdre en descente, il se gagne avant tout dans les montées vers les sommets. Et une fois en pleine compétition dans le jeu, il est difficile de gérer son effort convenablement en ne connaissant pas l’évolution des pourcentages des côtes, à moins d’en être à sa 5^ème saison. Continuons dans les nouveautés avec l’ajout de nouvelles courses à étapes comme le réclamait fortement les joueurs. Point positif pour Cyanide donc. Le problème repose sur le nombre puisqu’elles ne sont que deux de plus, ce qui est bien maigre : le Critérium International et le Critérium du Dauphiné. Cerise sur le gâteau, elles ne seront jouables que dans le mode Pro Team. Ce mode, présent dans la version précédente, a donc légèrement évolué pour permettre l’implémentation de ces nouvelles courses. Vous commencez toujours avec une équipe de cyclistes fictifs et inexpérimentés. Mais avant de participer au Tour de France 2015, il vous faudra bien figurer au classement général des deux Critériums. De bonnes prestations vous permettront également de débloquer des coureurs pour les recruter dans votre équipe. Au fil des saisons, d’autres coureurs plus performants vous seront accessibles dans l’objectif de remporter le Tour de France. C’est vous qui choisissez vos recrues et composez l’intégralité de votre équipe selon vos goûts et grâce à l’argent que vous aurez gagné à chaque étape. Si le concept est plutôt bien pensé, le fait de tourner sur 3 courses à étapes seulement lasse très rapidement.

La grande boucle, c’est mieux à deux !

Parmi les autres modes de jeu, on y retrouve, cela va de soi, le Tour de France 2015, qui nous permet de gérer une équipe Pro Tour ou Continentale. Il est possible d’y disputer l’intégralité des étapes ou de sélectionner celles de notre choix. Une fois en course, vous devrez comme les autres années, contrôler un cycliste et essayer de remporter les différentes étapes, par une échappée au long cours, un sprint final ou en lâchant un à un vos rivaux dans les cols, mais aussi de lutter pour les différents maillots distinctifs. S’il est possible de changer de coureur au sein de votre équipe quand bon vous semble, les micro-temps de chargements auront raison de votre patience, et limiteront ainsi les changements trop fréquents. Le plaisir n’en est pas moins au rendez-vous. Quelle immense satisfaction de voir votre coureur franchir la ligne d’arrivée en premier ou de voir un Alberto Contador lâcher prise à l’Alpe d’Huez. Car oui, les leaders peuvent avoir des coups de moins bien de temps en temps, et c’est à vous d’en profiter ce jour là, car plus tard, ça sera votre tour. Chaque coureur se voit, en effet, attribuer un bonus ou un malus en début d’étape selon sa condition ce qui augmente ou diminue ses performances de 3 ou 6% pendant la course. Un aspect stratégique intéressant qui nous obligera à regarder nos adversaires et passer à l’offensive en cas de bonus ou à l’inverse à limiter les dégâts dans un mauvais jour. De plus, un objectif peut être demandé à un coureur qui dépendra directement de ces bonus ou malus tels qu’aller chercher le maillot jaune quand vous êtes en forme ou ne pas perdre de temps sur vos principaux concurrents en cas de méforme. Pour parfaire encore plus la stratégie, quoi de mieux qu’un autre joueur pour vous aider. Il est en effet possible qu’un deuxième joueur en local s’invite à votre partie en écran splitté pour gérer un autre coureur de votre équipe. Il pourra alors se démener pour vous faire remporter la victoire et pourquoi pas la gagner lui-même. Ce mode coopération vient à point nommé pour chasser l’ennui du mode solo passé un certain temps de jeu. De même, on retrouve le mode 2 joueurs classique, qui vous permet de faire le Tour de France 2015 dans des équipes séparées et donc de vous mesurer à votre plus fidèle ami pour des parties beaucoup plus funs et tout aussi tactiques.

Et le reste dans tout ça ?

Et oui ! C’est bien beau de parler contenu et gameplay, mais un jeu ne se résume pas qu’à ça. Et jeu de cyclisme ou pas, le reste ça compte. Les graphismes, par exemple, n’ont rien de très mirobolants même si légèrement améliorés par rapport à l’édition 2014. Le public est un peu plus vivant avec la présence d’encouragements de temps à autre mais qui deviennent vite répétitifs. En revanche, les montées dans les derniers cols d’étapes sont assez réussies en ce qui concerne l’ambiance. Les spectateurs sont plus nombreux et envahissent la route avant de s’écarter (pas toujours) à votre passage. Fort heureusement, les collisions avec eux sont impossibles, sinon peu de coureurs finiraient le tour. En ce qui concerne les cyclistes, si on arrive à reconnaître 198 gars sur leur vélo, il est toujours impossible de les différencier individuellement. Pour cause, les clones sont de retour cette année. Pas un seul coureur différent d’un autre. Et en 2015, ça fait franchement mauvais genre. Même constat pour les vélos. Alors que son homologue sur PC, Pro Cycling Manager, dispose d’une panoplie de marque de cadres, de roues ou de casques, ici, nada, nothing, rien quoi ! Et que dire des licences des équipes. La moitié des cyclistes tout au plus ont leur vrai nom, les autres coureurs ont des noms imaginés par les développeurs pour essayer de nous faire passer la pilule. Adieu Thomas Voeckler et bonjour Tom Veuplair (ça lui fera plaisir j’en doute pas). Fort heureusement, un éditeur est toujours disponible, mais perdre trois heures de son temps pour changer des noms…. Aller chers développeurs/éditeurs, sortez les sous un peu ! Côté bande sonore maintenant, je crains ne pas être plus enthousiaste. A part une petite musique dans les menus, la course en est dépourvue. Et à ceux qui oseraient me dire : »Ben oui, mais t’as déjà vu un cycliste écouter de la musique pendant le Tour de France ? c’est pour le réalisme », je leur répondrais bien gentiment si eux avaient déjà réussi à faire du 0-60km/h en 4 secondes à vélo. Donc le réalisme, je mets de côté. Les interventions de votre directeur sportif dans votre oreillette virtuelle manquent, quant à elles, de renouveau et ne remplacent donc pas le vide sonore des courses. Trop souvent on entend la même chose. Et parfois, on a des perles. Entendre de ton big boss que l’échappée du jour ira peut être au bout parce que les sprinteurs sont fatigués alors que l’arrivée se trouve en haut d’un col hors catégorie, m’a notamment bien fait rire.

Conclusion Tour de France 2015

Tour de France 2015 est un bon jeu de course cycliste si vous n’êtes pas un habitué de la série. L’aspect tactique des courses est bien présente, surtout en montagne, grâce notamment aux différents bonus et malus attribués avant chaque étape. L’ambiance qui y règne est correcte même si on entend trop souvent les mêmes phrases de son directeur sportif dans son oreillette ou les mêmes encouragements des spectateurs. Les décors n’ont rien de spectaculaire et la modélisation des cyclistes restent d’année en année toujours aussi décevante. Les nouveautés du contenu n’apparaissent pas comme suffisantes malgré les efforts et n’empêcheront pas l’apparition de l’ennui une fois le premier Tour de France terminé. Pour remédier à ça, rien ne vaut une bonne partie à deux joueurs. Du coup, on regrette toujours autant l’absence d’un mode multijoueurs en ligne.

Notre test de Tour de France 2016 est en ligne !