Mesdames et messieurs, le tant attendu Titanfall est sorti depuis deux semaines et il est grand temps pour nous de vous proposer un test haut en couleur afin de constater si oui ou non ce titre mérite tout ce bruit. Attachez vos ceintures, car ça va secouer : gros calibres, titans et missiles en tout genre sont de sortie : ça va faire mal.
Test de Titanfall sur Xbox One
Graphiquement en deçà des attentes
Même si le titre propose des graphismes corrects, on aurait pu s’attendre à mieux, surtout venant d’EA, qui ces derniers temps, aime tâter les derniers moteurs graphiques de chez Frosbite. Certes, le résultat n’est pas décevant, ni moche, mais on voit bien que les décors ne sont pas destructibles et que les interactions avec ces derniers sont presque inexistantes. Pire, on ressent parfois les limites du moteur utilisé par le jeu, qui semble parfois être trop gourmand. Le jeu est alors saccadé et c’est très gênant. Mais ne nous plaignons pas, nous avons en face de nous un très beau jeu d’arcade, comme on les aime ! Avec un accès très rapide aux parties et une interface très simple, on a pas besoin de chercher pendant des minutes entières afin de trouver une partie : de ce côté là, le contrat est remplie.
Les nouvelles technologies seront vos alliées
Plongé dans l’univers de Titanfall, on se rend très vite compte de la complexité du jeu. Si vous êtes habitués à un Battlefield ou un Call of Duty, ne vous attendez pas à retrouver vos marques très rapidement : le gameplay est très changeant. Certes, le jeu a été édité par des anciens de la série Modern Warfare, mais ça n’enlève pas le fait que le côté futuriste vienne chambouler quelque peu vos habitudes. En effet, c’est très rare de contrôler un joueur possédant un jet-pack, il y a donc un temps d’adaptation. Pour cela, un tutoriel est proposé au lancement du jeu, il vous explique comment sauter de mur en mur, c’est un très bon moyen d’apprivoiser les réacteurs accrochés à votre dos ! En multijoueur, ils seront vos meilleures chances d’esquiver les titans qui sont beaucoup plus lents. Mais il n’y a pas que les réacteurs, le simple fait de courir dans Titanfall va en déranger plus d’un. Cela peut paraître comme étant une banalité, mais le simple fait de faire courir votre personnage va entraîner une instabilité beaucoup plus importante que dans les autres jeux. Ainsi, vous vivez encore plus l’instant en devant anticiper chaque déplacement afin d’optimiser votre précision et de palier le manque de stabilité. Parmi la tonne d’atouts disponibles, l’invisibilité temporaire reste l’un des meilleurs. Avec cet atout, votre personnage sera invisible pendant un laps de temps, les ennemis auront donc plus de mal à vous détecter. En somme, les déplacements et les atouts sont complexes, mais dès que le joueur les apprivoise, ils deviennent de véritables armes à part entière.
Titan folle
Le mot est dans le titre et c’est logiquement que « Titanfall » propose des titans. Ils sont accessibles après 3 minutes de jeu et se débloquent plus rapidement au fil des séries de morts que vous effectuerez. Ils sont au nombre de 3, chacun étant différent et proposant une spécialisation dans un domaine bien précis : l’Ogre sera bien plus gros que ces congénères et affichera dans ses caractéristiques une défense plus importante, le Stryder est quant à lui très rapide et beaucoup plus mobile que l’Ogre, et pour finir, le plus polyvalent : l’Atlas, qui allie vitesse et robustesse pour parer les situations les plus complexes avec aisance. Ces derniers sont redoutables mais nécessitent eux aussi un entraînement. Un tutoriel est donc disponible afin de comprendre comment fonctionnent ces horribles géants métalliques. Vous allez très vite comprendre que leur mobilité est réduite et qu’il est parfois difficile d’aligner un adversaire qui lui est en jet-pack. Mais ne vous inquiétez pas, installé dans votre cockpit, vos forces seront décuplées : missiles, armes automatiques géantes et coup de points fracassants seront disponibles afin de faire un maximum de dégâts. Mais ils ne sont pas pour autant indestructibles, car vous aurez la possibilité de les contrer en grimpant dessus. Oui, ce n’est pas une blague, il suffit simplement de sauter et d’appuyer sur « X » afin d’ouvrir la trappe cachant le système de commandant de votre titan. En tirant un chargeur et demi dans cet enchevêtrement de fils électriques vous assurez la destruction du titan pris pour cible. Bien sur, si cela vous arrive, vous avez deux possibilités : soit vous sortez de votre titan assez rapidement pour botter les fesses du passager clandestin, soit vous n’avez pas le temps et un message d’alerte viendra s’afficher en vous proposant aimablement l’éjection pure et dure.
Les classes dans Titanfall
Dans Titanfall, vous aurez donc la possibilité de jouer un personnage humain, mais aussi de faire appel à votre titan domestique. Il faut donc les préparer au combat en personnalisant chacune des classes. Le nombre de classes personnalisables augmente au fur et à mesure que vous gagnez des niveaux. Au fil des points d’expériences acquis, vous verrez votre liste d’armes grandissante, proposant fusils d’assauts, fusils de précision ou encore mitraillettes. Tous les types d’armes sont présents, et c’est même assez bien équilibré, malgré un pistolet semi automatique qui vise automatiquement la tête de vos adversaires et les tue sur le coup. Mais oublions ce petit détail (tout de même très gênant) pour en revenir à la diversité des classes proposées. Votre personnage humain sera donc équipé d’une arme principale, d’une arme secondaire et d’une arme anti-titan. Cette dernière est diablement efficace, il peut s’agir d’un lance roquette ou bien d’une mitrailleuse gros calibre, cela va en fonction de vos préférences. La polyvalence des classes humaine est donc à craindre et il faut rester sur ses gardes lorsque vous êtes à bord de votre géant. En parlant des géants, je fais allusion aux titans, et ces derniers n’ont rien à envier à leur pilote, au contraire ! Avec des lances roquettes intégrés à leur armure et une des calibres énormes, ces monstres concentrent une puissance de feu incroyable. En clair, lorsque votre chemin croise celui d’un titan, un seul mot vous vient à l’esprit : « courir ». Au même titre que les humains, les titans possèdent des facultés spéciales. Ils peuvent, par exemple, créer un vortex qui stoppera les balles et les missiles et les renverra à son destinataire ou encore créer un mur de protection qui bloquera tous projectiles.
La campagne ? Quelle campagne ?
Titanfall était annoncé comme étant LE jeu multijoueur de l’année, à un tel point qu’il semble en oublier l’un des critères les plus importants dans un jeu : la campagne. Et bien, même si le titre était annoncé comme étant dépourvu d’un mode campagne, les développeurs ont jugé bon d’en intégrer un. Alors, ne vous attendez pas à des chapitres grandiloquents et à un scénario digne de The Last of Us. Cette « campagne », comme ils osent l’appeler, est une campagne multijoueur, qui propose à deux équipes de s’affronter. Le principe est simple, on retrouve les mêmes modes qu’en Online, sauf que des séquences vidéos légèrement plus poussées sont visibles au début et à la fin de chaque partie. Cette ébauche de campagne semble presque ridiculiser le titre. A ce niveau là, ne pas mettre de mode campagne aurait été mieux, surtout qu’un tel mode ne se joue généralement pas en multijoueur, mais bel et bien seul. C’est là l’un des défauts du titre qui ne différencie pas multijoueur et expérience solo, si l’on peut appeler cela comme ça. La campagne de Titanfall ne vous prendra pas plus de deux fois 2h30 (en la jouant côté Milice puis côté IMC).
Parlons de l’IA… et des maps
Si l’on peut résumer en un mot la qualité de l’intelligence artificielle dans Titanfall, ce serait en utilisant l’adjectif « médiocre », et je pèse mes mots. Alors oui, le jeu propose du 6 contre 6 : c’est très insuffisant, surtout quand on voit la taille de certaines maps. Alors ces chers messieurs les développeurs ont jugé bon d’intégrer des groupes de bots aux parties. Le résultat est très mitigé : d’un côté, une nervosité accentué par un nombre d’adversaire décuplé, d’un autre côté, un joyeux bordel, on distingue difficilement les spectres (bots) des vrais joueurs. Cette distinction, ou devrais-je dire, cette frustration se fait lorsque le kill s’effectue : on gagne 5 fois moins d’expérience en tuant un spectre. Et ne parlons pas de leur capacité à nous tuer, car on se demande même si il en sont capables. Passons maintenant aux cartes : évoquées plus haut dans ce paragraphe, les cartes de Titanfall sont une belle surprise : le level design est à la hauteur et les décors permettent parfaitement la navigation avec jet-pack. On note cependant une taille disproportionnée : la cause étant le faible nombre de joueurs présents sur la carte. Mais cette dernière offre de nombreux atouts : comme dans tout FPS qui se respecte, le fameux radar remplira parfaitement sa fonction en vous indiquant l’emplacement de vos ennemis afin de vous éviter de longues recherches.
Les modes de jeu et la durée de vie
On retrouve le classique Match à Mort par Équipe, la capture de drapeau ou encore la domination, 3 modes de jeu propres aux FPS les plus connus. Mais pour un titre aussi attendu et un univers aussi futuriste, on s’attendait à quelques nouveautés. Certes, on retrouve un mode de jeu essentiellement basé sur les titans (6 titans contre 6 autres titans) : l’équipe qui perd tous ses titans perd, c’est original mais très lassant. On espère donc que Respawn Entertainement a prévu quelques DLC avec ajouts de modes de jeux afin de rapidement casser la routine qui commence à s’installer. Car la durée de vie, même en multijoueur, est faible. En à peine 20 heures, les plus habiles d’entre nous arriveront à tout débloquer. Des prestige sous forme de « générations » sont là aussi mis en place, ils sont au nombre de 10 et, dès qu’ils sont franchis, remettent à 0 toutes vos classes : vous devrez donc recommencer et débloquer chaque arme jusqu’au niveau 55, pour ensuite repasser une génération, et ainsi de suite.
Conclusion Titanfall
Titanfall est donc à la hauteur des attentes, à condition que ces dernières ne soient pas trop exigeantes. Avec un univers futuriste qui renouvelle l’univers du FPS, des graphismes corrects et une bande son magique (qui vous rappellera sans doute Game of Throne), il a tout pour séduire. La question est : saura-t-il perdurer face à des FPS concurrents proposant des DLC très avantageux ? On aura bientôt la réponse.