Pour les plus attentifs de la classe, nous avions déjà testé Shadow Warrior il y a quelques mois sur PC. Aujourd’hui, Lo Wang, le ninja déjanté, revient sur consoles next-gen. Il était donc de mise de prendre notre manette pour un nouveau test en bonne et due forme. Après tout, il est bon d’avoir un deuxième avis sur le sujet, surtout par un autre rédacteur plus beau et plus fort. Ninja ! En position !
Test de Shadow Warrior sur PlayStation 4
Lo Wang : un ninja pas très ninja
D’entrée de jeu, il faut savoir que Shadow Warrior nous place dans un univers décalé. Humour potache et blagues vaseuses sont au rendez-vous dans ce jeu à prendre au second degré, tentons de lui rendre la pareille dans ce test. Ici, nous incarnons Lo Wang, un homme de main qui va très vite faire cavalier seul dans une aventure épique. En réalité, notre nouveau héros bridé (c’est raciste comme propos ?) ne sera pas complètement seul, il fera équipe avec un esprit tout droit venu du royaume des ombres répondant au nom de Hoji. Leur mission ? Récupérer le sabre légendaire Nobitsura Kage. Même si Shadow Warrior ne fait pas dans la finesse, il faut reconnaître que le titre tente d’installer un scénario de qualité et plutôt bien ficelé pour un FPS.
Vous le savez peut-être, Shadow Warrior, premier du nom, est sorti en 1997. A l’origine, le jeu transposait proprement les mécanismes du terrible Duke Nukem de l’époque à l’univers japonais et en y incorporant un élément clé : le combat au katana. Aujourd’hui, la recette n’a pas changé pour notre plus grand plaisir. Nous retrouvons donc, plus de quinze ans plus tard, un titre déjanté où l’on tranche à tout va. Vous souhaitez vous défouler sans trop réfléchir ? Un conseil : optez pour Shadow Warrior ! En plus de l’utilisation du katana, le titre de chez Flying Wild Hogs est bondé en références à d’autres icônes du jeu vidéo. Il faudra alors ouvrir l’œil pour dénicher tous les messages d’humour laissés par l’équipe de développement. Bon, il est maintenant temps de passer au gameplay et c’est une autre paire de manches, comme dit ma grand-mère.
Quand la PlayStation 4 n’aime pas le Katana
Je le disais plus haut, la particularité de Shadow Warrior réside dans les combats au katana. Mon collègue et pas ami Pedalojaune a beaucoup apprécié cet aspect sur PC, d’ailleurs je vais le citer tel un apprenti citant son maître : » il s’agit tout simplement d’une des meilleurs armes créées dans les FPS à ce jour ». Malheureusement, je ne peux transposer cette remarque sur PlayStation 4. Il est toujours difficile de parler de FPS sur console (n’est-ce pas les PCistes ?) mais je vais, de ce pas, m’y atteler car je fais ce que je veux, c’est mon test après tout. Bref, le katana possède deux types d’attaque. Les attaques de base sont très faciles à manier, il suffira d’appuyer sur R2 et L2, un jeu d’enfant donc. En revanche, pour les attaques spéciales, il faudra faire glisser votre doigts à deux reprises sur le pavé tactile de la manette puis appuyer sur l’un des boutons cités afin d’enclencher l’attaque. Pourquoi avoir inventé ça ? Les pouvoirs magiques comme le soin, c’est pareil sauf qu’il faut appuyer sur autre bouton. Alors oui, le pavé tactile et son interaction avec le joueur sont sous-utilisé sur PlayStation 4 mais on comprend pourquoi quand on voit ce genre de résultat ! Le pire reste au beau milieu d’une mêlée où il faudra lâcher les commandes de déplacement pour utiliser le pavé, ça s’appelle un suicide. Et sans mentionner le fait que le pavé tactile est approximatif ! Shadow Warrior prend donc un sacré coup dans le ventre sur cet aspect, la version PC s’en sort d’ores et déjà vainqueur du duel.
Shadow Warrior : plus c’est long …
Malgré ce vilain défaut, le petit canard nommé Shadow Warrior a de nombreux atouts, à commencer par son level-design. Le titre vous fera voyager aux quatre coins du globe, et même en Enfer, c’est vous dire ! D’ailleurs, il n’échappe pas à quelques clichés de base dans un jeu où le héros est asiatique : temple oriental et forêt de bambous. Pour venir à bout de l’aventure, il faudra passer pas moins de 17 missions, c’est donc une durée de vie plus qu’honorable mais qui laisse transparaître un autre défaut de taille : la redondance. Le système de niveau est beaucoup trop prévisible : vague d’ennemi, nouvelle salle, vague d’ennemi, nouvelle salle, etc, etc … D’ailleurs, le bestiaire n’est pas du tout fourni, on se retrouvera donc à combattre les mêmes ennemis encore et encore et encore. L’équipe de développement a essayé tant bien que mal de contrer cette lacune en y implantant des boss mais ces derniers sont mal réalisés, et leurs affrontement ressemblent plus à une situation qu’on subit plutôt qu’un réel combat où on prend son pied. En parlant de prendre son pied …
Conclusion Shadow Warrior sur PS4
Vous l’avez compris, Shadow Warrior est à prendre comme un énorme défouloir où l’humour a une place importante. Il arrive même à nous surprendre par un scénario principal de qualité. Toutefois, le gameplay approprié à la PlayStation 4 est une véritable horreur. Je ne comprends vraiment pas l’idée du gars en charge. Je vous rassure, même si on galère au début, le système est beaucoup moins pénalisant sur la fin avec l’habitude. Tout au long du jeu, il est possible de ramasser des gâteaux chinois (qui a dit encore un cliché ?!) avec des messages. L’équipe en a donc profité pour se lâcher, les coquins. Je finirai donc par une citation d’un de ces message, mémorable !
« Celui qui fait tomber son savon dans une douche en prison, l’a doublement dans le cul » Oscar Wilde
« Il est toujours difficile de parler de FPS sur console (n’est-ce pas les PCistes ?) » c’est bien que tu le précises 😀
Mais j’avoue que j’étais sceptique quand le jeu a été annoncé sur console, j’avais du mal à comprendre comment le système de mélée allait être retranscrit. Enfin, le jeu a tout de même l’air de rester assez fun