Shadow Warrior, c’est le reboot d’un très vieux FPS du même nom, développé par 3D Realms et sorti en 1997. Nous incarnons Lo Wang, un maître assassin qui travaille pour Zilla Enterprise et qui a pour but de trouver le Nobitsura Kage, un katana légendaire. Bien évidemment, tout dérape, et on se retrouve très vite à affronter des hordes de démons qui en veulent à l’humanité. Le jeu est disponible sur PC, PlayStation 3, Xbox 360 et prochainement sur Xbox One et PlayStation 4.
Test de Shadow Warrior sur PC
Shadow Warrior : katana, hémoglobine et blagues
Dans l’opus de 1997, Lo Wang était un vieux barbu viril et musclé au parler très acerbe. Dans la version d’aujourd’hui, notre héros asiatique est un jeune idiot particulièrement prétentieux, mais toujours aussi sarcastique. Ici, un compagnon lui donne la réplique. Nommé Hoji, il s’agit d’un démon résidant dans un masque que vous vous trimballez continuellement à votre ceinture. Les discussions entre les deux protagonistes sont bourrées d’humour, et sont parsemées de sarcasmes d’un personnage vers l’autre. Félicitons les développeurs qui ont préféré privilégier la petite pique régulière à la blague bien grasse qui aurait fini par rendre les dialogues lourds. Grâce aux informations que lui fournit Hoji, Lo Wang doit trouver les trois parties du Nobitsura Kage, évoqué en introduction, qui lui permettra de stopper l’invasion démoniaque qui ravage la Terre. Pour atteindre chaque partie du katana, il faudra décimer plusieurs centaines de monstres avant d’écraser un boss gigantesque. On évoluera dans des environnements assez variés : des jardins japonais à un chantier naval, en passant par une base perchée en haut d’une montagne. Tournant sous le Road Hog Engine, un moteur propriétaire, Shadow Warrior n’offre pas des graphismes exceptionnels. Ceux-ci restent corrects et sont même sauvés par une direction artistique assez remarquable : on finira par se battre au milieu de cerisiers japonais en fleur ou au centre d’un lac de lave.
Le Katana : Une des meilleurs armes tout FPS confondu
L’idée de la présence d’un katana a immédiatement titillé l’amateur de violence que je suis, son utilisation promettant litres de sang et moult démembrements. Je n’ai pas été déçu : il s’agit tout simplement d’une des meilleurs armes crées dans les FPS à ce jour. L’arme vous pousse à aller au contact, grâce à ses dégâts très élevés et ses coups spéciaux plutôt classes (une frappe chargée, une attaque tournoyante et une onde de choc). Le système de straffs (pas de côtés) très rapide vous permet ainsi d’infliger de nombreux dégâts à vos ennemis et de vous extraire de la mêlée sans prendre le moindre coup. Dans Shadow Warrior, pas question de faire caca derrière une caisse. Lo Wang possède également quelques pouvoirs magiques bien pratiques. Vous pouvez d’abord vous régénérer, ce sera le pouvoir que vous utiliserez le plus autour du jeu. D’autres vont permettent de projeter les démons en avant, de créer une onde de choc qui les maintiendra en l’air ou encore de vous créer une armure bien plus résistante que la votre. Le tout apporte une diversité bienvenue aux combats qu’il est possible d’aborder de plusieurs manières différentes. Il existe toutefois plusieurs armes à feu dans le jeu qui vont des classiques revolvers et mitraillettes aux lances-flammes et arbalètes. Toutefois, à part pour le fun que certaines d’entre-elles procurent (mention spéciale au fusil à pompe à quadruple canon), on les utilise très peu, privilégiant la puissance du katana.
Hordes de démons et boss colossaux
Esprit old-school oblige, vous affronterez vos ennemis très rapidement par douzaines. La puissance démesurée de notre assassin viendra facilement à bout des démons mineurs, qui vous assaillissent au corps à corps, mais d’autres plus puissants, capable de ressusciter certains monstres ou d’effectuer de puissantes attaques de zones vont donneront plus de fil à retordre, notamment dans les derniers niveaux de difficulté. Ces puissants êtres sont d’ailleurs présentés comme des boss au début du jeu, puis comme des mini-boss. Ne vous méprenez pas, ce n’est pas la puissance de leurs attaques qui viendront à bout de vous mais bien leur nombre. On affrontera à trois reprises des boss véritablement colossaux. ces démons d’une quarantaine de mètres de haut constituent chacun un chapitre, et seront excessivement longs et difficiles à abattre. On en apprendra d’ailleurs plus sur le scénario du jeu à chaque fois que l’on vaincra l’un d’entre eux. Toutefois, le peu de variété parmi les ennemis finit par rendre les combats un peu répétitif. Je vous conseille donc de jouer à Shadow Warrior en quelques sessions de plusieurs heures, afin d’éviter de vous lasser. L’esprit old-school du jeu se laisse également sentir grâce au nombre important de secrets, comme à la belle époque de Doom/Unreal et d’easter eggs.
Conclusion Shadow Warrior
Segmenté en 17 chapitres, le jeu dure 10-12h en fonction du mode de difficulté choisi. Toutefois, si vous êtes habitués aux FPS, vous pouvez directement lancer le jeu en difficile, le mode normal n’offrant aucune réelle difficulté (je n’y suis mort qu’une fois). Certains diront que c’est un peu cher pour 35€, mais le titre possède une bonne rejouabilité et vous finirez probablement par le finir deux ou trois fois si vous l’appréciez. Pour conclure, j’ai adoré Shadow Warrior. Je pourrai encore écrire de nombreuses lignes d’éloges sur le titre, mais en deux mots : achetez-le.
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