C’est l’année du dixième anniversaire de la série Samurai Warriors, et Koei Tecmo en profite pour sortir dans nos vertes contrées, un quatrième opus survitaminé qui devrait ravir tous les fans des Musou en manque d’action épileptique. Après des ventes plus que correctes sur le territoire japonais, il était normal de voir arriver ce Samurai Warriors 4 en occident, et il est d’ailleurs temps de voir si la franchise a su se bonifier avec le temps, ou s’il s’agit à nouveau d’un épisode sans surprise (qui a dit « et sans intérêt ? »).
Test de Samurai Warriors 4 sur PlayStation 4
On prend les mêmes et on recommence
Nous voici de retour au Japon pour ce Samurai Warriors 4 dont le contexte historique reprend racine dans la période Sengoku, synonyme de guerre et de conflits entre les différentes provinces en place. Rien de neuf sous le soleil donc, à part qu’il s’agit du dixième anniversaire de la licence que l’on a vu naître sur PS2 en 2004, et pour l’occasion Koei Tecmo fait les choses comme il se doit. D’abord sorti exclusivement au Japon sur PlayStation 3 et PlayStation Vita, il était temps pour nous autres occidentaux de mettre la main sur ce quatrième cru de la série. Pour l’occasion le jeu arrive chez nous sur PlayStation Vita et PlayStation 3, mais aussi et surtout sur PlayStation 4. Cette version bénéficie bien entendu d’un lifting pour lui donner un air plus « next-gen », et je dois dire que cela n’est pas un mal, car comme vous devez déjà le savoir la beauté graphique n’est en général pas le fort de ce genre de titres très gourmands en ressources à cause du nombre de personnages à afficher simultanément. Ici on arrive donc à quelque chose de ni beau ni moche, juste un jeu dans la moyenne basse de ce qu’il se fait sur PS4. On retrouve donc des textures assez fades aussitôt que l’on regarde les décors d’un peu trop près, les ennemis ressemblent à des cibles en carton, et les environnements paraissent plus vides qu’un désert malgré une identité certaine les rendant au final très agréables à parcourir. Cependant restons objectif, personne ne s’attend à des miracles à ce niveau-là et ce qui compte dans le fond, c’est surtout la modélisation de nos personnages, ainsi que la qualité des effets lors des attaques. Sur ce point, le boulot est bien réalisé, c’est même plutôt très bon en comparaison de tout ce qui nous entoure. Nous avons donc un déferlement d’effets en tous genres renforçant avec panache la fureur de nos attaques, on en prend plein les yeux à chaque combat. C’est d’ailleurs la différence majeure avec la version PS3 dont les effets sont plus ternes, moins vifs, et moins détaillés. On apprécie aussi en comparaison, le plus grand nombre d’ennemis à l’écran renforçant grandement le plaisir ressenti dans les batailles. Le tout est affiché avec une fluidité imperturbable, et c’est un élément qui fait toute la différence.
Un contenu revu à la hausse
Samurai Warriors 4 se déroule donc durant les guerres de provinces qui ont eu lieu entre le XVe et le XVIe siècle, autant dire qu’il s’agit d’une période rêvée pour s’adonner aux joies du maniement du sabre de samurai. Pour rendre notre aventure la plus agréable et variée possible, Omega Force, en charge du développement du jeu, nous confère un contenu plutôt conséquent. On commence avec l’habituel mode histoire, très convenu mais très agréable à suivre. A notre disposition, une ribambelle de 55 personnages, tous répartis dans divers clans représentant chacun une région distincte. Autant vous dire que si vous vous lassez légèrement d’un personnage, il en reste encore 54 à essayer, alors bon courage pour le trophée imposant de terminer la campagne avec chaque personnage de chaque clan. Mais le plat de résistance se nomme Chronicle, un mode de jeu qui apporte un vrai vent de fraîcheur. Il est ici question de créer son propre personnage afin de se forger sa propre histoire, et non pas de revivre celle d’un autre. Dans ce mode, une fois notre personnage créé, le but sera de se faire un nom sur le champ de bataille et de gagner le respect des autres seigneurs. Faire ses propres choix, vivre sa propre aventure, suivre sa propre destinée, c’est quelque chose que l’on attendait vraiment. D’ailleurs avant même de commencer le test, je me suis personnellement dit que ça serait bien de voir apparaître un tel mode de jeu, et miracle, celui-ci m’est apparu la seconde suivant ma réflexion. Si cela ne révolutionne en rien le genre, il est à noter que cela nous implique beaucoup plus dans le jeu et son histoire, et qu’avoir son propre personnage personnalisé, ça fait bien plaisir lorsque l’on boute un seigneur hors de la province. On sent vraiment que les développeurs ont voulu apporter un certain renouveau à la série et on ne peut que saluer ce geste qui rassure quant à la suite des épisodes. Le seul point noir dans les modes de jeu reste le mode co-op qui n’est malheureusement pas au niveau techniquement. On se doute que les efforts ont été énormes pour afficher autant d’ennemis à l’écran en solo, et pour rendre le jeu aussi agréable que possible graphiquement. Cependant, jouer en écran splité augmente naturellement le nombre d’ennemis et d’éléments à afficher, ce qui provoque des ralentissements assez importants durant les batailles, et on ressent une sorte de temps de latence dans les mouvements effectués. Ce désagrément diminue clairement le plaisir de jeu, mais ne le réduit pas non plus à zéro. En effet, il est toujours agréable de jouer avec un ami sur le même écran, rendant le jeu beaucoup plus fun dans l’accomplissement global des missions.
La finesse, c’est pour les fillettes
C’est le moment de s’attarder un peu sur le gameplay et de voir ce que Samurai Warriors 4 nous réserve. Comme la plupart des jeux du genre, il s’oriente autour d’un système de combos, tous plus impressionnants les uns que les autres. Pas besoin de beaucoup réfléchir, on n’est pas là pour ça, deux boutons suffisent en général, sauf que ça, c’était avant. Les combos peuvent, ici, être utilisés avec les attaques de base, nous enchaînons alors les coups en plaçant nos combinaisons de façon habituelle. Cependant, il est aussi possible de réaliser des attaque dites Hyper qui permettent d’anéantir rapidement les sbires de bas étages qui oseraient se dresser devant nous. On assiste alors à des ruées dévastatrices, soulevant les foules d’ennemis sur notre passage. Un système de contre est aussi au rendez-vous, permettant de contre-attaquer et d’infliger des attaques surpuissantes dès lors que nous controns avec un certain timing. Les ennemis les plus féroces sauront parer les coups aussi bien que vous, il sera alors de bon ton de charger droit devant afin de se frayer un passage dans leur défense, déversant au passage toute notre puissance afin de les exterminer. Chaque personnage possède une attaque spéciale qu’il est possible de réaliser soit seule, soit couplée à une sorte de bullet-time qui fige les ennemis, les rendant inoffensifs un court instant. Si vous réalisez l’attaque spéciale sous cet été d’éveil, alors celle-ci prendra une forme différente, mais sera également encore plus dévastatrice. L’enchaînement des attaques, la réalisation des combos, tout est très dynamique et on n’a pas une seconde d’ennui devant nous lorsqu’une bataille est lancée. Le jeu est d’autant plus dynamique que nous choisissons au début d’une mission, deux personnages, qu’il est possible d’intervertir instantanément en pleine bataille. Certaines affinités peuvent lier certains personnages, ce qui aura pour conséquence de les rendre complémentaires, et de leur permettre d’attaquer de concert. Malheureusement, même si le jeu reste pour le genre un cru d’une grande qualité, cela ne l’empêche pas d’être toujours aussi répétitif.
Conclusion Samurai Warriors 4
On peut dire que Samurai Warriors 4 a su apprendre des épisodes passés et ainsi nous fournir un épisode d’une grande qualité qui ravira à coup sûr les fans de la licence. Outre le fait que le jeu ne soit pas un canon de beauté, et qu’il soit finalement toujours aussi répétitif, il faut noter que l’affichage en solo ne bronche pas d’un poil, offrant une qualité optimale, nous permettant de ravager des armées toujours aussi colossales. Le caractère répétitif reste un défaut anecdotique puisque c’est finalement dans cette répétitivité que les fans de la série trouvent leur compte. Quelques nouveautés rafraîchissent tout de même le genre, et notamment la création de personnages et le mode qui va avec, nous permettant de nous sentir plus impliqué dans l’histoire et dans les péripéties qui en découlent. Les réfractaires n’aimeront pas plus cet épisodes, mais les fans l’aimeront certainement encore plus que les épisodes précédents, tout est une question de point de vue.
Si vous hésitez toujours à franchir le pas, retrouvez des informations complémentaires sur le site officiel.