Sorti en version boite dans le commerce, on pourrait presque s’y m’éprendre, et penser que inFAMOUS: First Light est un nouvel épisode de la série. Il ne s’agit en fait que d’une sorte d’extension se déroulant avant les événements de inFAMOUS: Second Son. Ce stand-alone entièrement jouable sans avoir à posséder le titre original sorti en début d’année, nous narre l’histoire de Fetch, l’un des personnages emblématique de inFAMOUS: Second Son. Etant un personnage assez mystérieux, il était intéressant de s’attarder sur son passé, et nous allons voir si ce petit voyage valait vraiment le détour.
Test de inFAMOUS: First Light
Détour par le passé tortueux de Fetch
Que vous ayez fait ou non l’épisode original, il est intéressant de jouer à inFAMOUS: First Light. Etant une préquelle, l’histoire est basée sur des événements passés, et plus précisément sur l’histoire entre Fetch et son frère, dont nous ne savons presque rien. Emprisonnée dans la prison de Curdun Cay, nous voyageons dans les souvenirs de notre protagoniste qui se remémore des moments clés de son passé. De ce fait, beaucoup de questions que nous nous posions à la fin de inFAMOUS: Second Son, trouvent ici des réponses, et c’est en cela que cette préquelle trouve tout son intérêt. Dans les souvenirs de Fetch nous œuvrerons à nouveau dans la ville de Seattle, de quoi vite retrouver ses repères. Si la ville semble toujours aussi vide malheureusement, la beauté du jeu, elle, est toujours d’un très haut niveau. On peut même dire qu’une petite amélioration graphique se ressent, surtout au niveau des effets lumineux lorsque Fetch utilise ses pouvoirs. Nous en prenons encore une fois pleins les mirettes, et c’est finalement ce qu’on attend d’un jeu de super-héros. Comme beaucoup d’entre vous le savent déjà, le pouvoir de Fetch est le néon, un pouvoir magnifiquement mis en valeur ici, bien plus d’ailleurs que dans l’épisode original. Les combats sont donc bien plus impressionnants, et même s’il s’agit d’un pouvoir déjà connu, on est tout de même très heureux de le retrouver dans inFAMOUS: First Light. Malheureusement tout cela a un prix, 14.99 euros en dématérialisé, et 19.99 euros en boîte. Et finalement le plus frustrant c’est d’avoir l’impression de payer 19.99 euros juste pour en prendre plein les yeux pendant environ 3 heures. Bien entendu les plus acharnés mettront plus de temps pour tout débloquer, réaliser tous les défis et finir le plus haut mode de difficulté. Mais, si vous n’êtes pas adepte des challenges annexes, il vous faudra compter entre 3 et 4 heures de jeu pour boucler l’histoire. C’est très léger, et on se demanderait presque dans quoi réside l’intérêt de sortir une version physique de ce qu’on pourrait appeler un gros DLC.
Un manque de finition général
Cependant, même si la sensation est la même que lorsqu’on regrette l’argent dépensé en sortant de la projection d’un gros blockbuster au cinéma, nous sommes en droit de nous demander si le scénario rattrape un peu tout ça. Malheureusement, la réponse sera mitigée. On a du mal à s’attacher autant à Fetch qu’a Delsin dans inFAMOUS: Second Son malgré toute la bonne volonté qui semble mise en oeuvre pour nous rappeler aux bons souvenirs du titre original. La sensation de ne pas s’identifier à Fetch vient peut-être aussi de la durée de l’histoire, qui ne laisse pas le temps de vraiment rentrer dedans. Malgré cela, l’histoire se laisse suivre et si celle-ci semble trop courte, c’est aussi parce qu’on ne voit pas le temps passer tellement l’amusement reste présent dans cette série, mais on sent qu’il manque un petit quelque chose pour transcender le jeu, et retrouver les sensations de inFAMOUS: Second Son. Côté gameplay, rien n’a changé, c’est le fun à l’état pure, un vrai défouloir. Les commandes sont intuitives, on enchaîne les combats, on détruit tout, on fait déferler un torrent de puissance incroyable dans les rues de Seattle… Bref, c’est toujours autant le pied d’avoir des super pouvoirs dans inFAMOUS: First Light. C’est dommage une fois encore qu’on ait l’impression d’être bridé. Le système de compétences est plus complet, mais la diversité liée aux pouvoirs est moins présente, et c’est frustrant quelque part de se retrouver avec un sous-inFAMOUS : Second Son. Surtout qu’une fois l’histoire terminée qu’est-ce-qu’il nous reste ? Les mêmes types de défis et quêtes annexes qu’on connaissait déjà, et on ne va pas vous mentir, c’est toujours aussi ennuyeux, répétitif, et sans saveur. On regrettera donc deux choses finalement dans ce DLC de luxe, à commencer par la disparition du système de Karma qui rendait nos choix importants, qui nous faisait nous poser des questions sur la suite des événements, et qui faisait appel à notre sens moral. On a du coup bien plus l’impression d’être guidé du début à la fin, sans réellement faire de choix pertinents. La deuxième chose c’est qu’on a réellement l’impression d’être face à un DLC de luxe, et qu’il n’était pas nécessaire de faire autant de bruit autour lors de son annonce, car notre déception n’en est que plus grande.
Conclusion inFAMOUS: First Light
Un avis très mitigé sur ce inFAMOUS: First Light qui avait pourtant toutes les cartes en mains pour nous ravir. Cependant même si son enveloppe est toujours aussi chatoyante, et si les pouvoirs sont toujours aussi sublimes qu’impressionnants, on aurait aimé retrouver l’âme de inFAMOUS: Second Son, mais ce ne fut pas le cas. Une histoire sympathique à suivre mais sans enjeux réels du fait que beaucoup des événements ne sont que des souvenirs de Fetch. Adieu le système de Karma donc, qui apportait une énorme valeur ajoutée, et nous offrant une liberté de choix qu’on ne retrouve pas dans inFAMOUS: First Light. De plus, c’est un tout petit peu trop cher pour ce que c’est, mais cela est très subjectif, et il ne tient qu’à vous de juger de la valeur de ce DLC.
Pour plus d’informations et de détails techniques sur inFAMOUS : First Light, rendez-vous sur le site officiel.
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