Suite attendue de Danganronpa: Trigger Happy Havoc, Danganronpa 2 : Goodbye Despair est une visual-novel disponible sur PlayStation Vita et développée par Spike Chunsoft. Si vous n’êtes pas familier avec le genre visual-novel, je vous conseille fortement de lire notre test de Danganronpa : Trigger Happy Havoc pour mieux vous aider à le cerner. Danganronpa 2: Goodbye Despair a beau être une suite directe, sa structure narrative assez particulière vous permet facilement d’y jouer sans avoir jamais touché au premier épisode, mais ce serait une erreur de passer à coté d’une excellente visual-novel et surtout d’éléments importants au scénario de Danganronpa 2: Goodbye Despair.
The Despair Island
Danganronpa 2: Goodbye Despair commence en nous présentant son héros, Hajime Hinata, sur le point de faire sa rentrée dans la prestigieuse Hope’s Peak Academy. Peu après son entrée dans le bâtiment, il perd connaissance et se réveille entouré de quinze camarades de classe et de son professeur et d’une étrange peluche en forme de lapin prénommée Usami. Et au lieu de se retrouver dans la Hope’s Peak Academy, Hajime et le reste du groupe ont en fait été transportés sur une île tropicale, où prend place un voyage scolaire organisé par Usami. Les choses vont rapidement tourner au cauchemar avec l’arrivée de Monokuma, un étrange petit ours bicolore, qui va contraindre les élèves à s’entre-tuer pour pouvoir s’échapper de l’île.
Danganronpa 2: Goodbye Despair donne l’impression d’être une copie, dans sa structure narrative, du premier Danganronpa, et c’est effectivement le cas : on retrouve beaucoup de similarités entre les deux jeux, dans l’introduction, les situations rencontrées ou bien encore les meurtres. Mais plus qu’une erreur grossière d’écriture, il s’agit là d’un coup de génie de l’équipe derrière Danganronpa 2 pour perdre ses lecteurs et semer le doute sur les événements se déroulant dans le jeu. On retrouve dans Danganronpa 2: Goodbye Despair des têtes connues comme Byakuya Tougami, mais avec cent kilos de plus, où un élève qui possède la même voix et le même talent ultime que Makoto Naegi sans porter le même nom ou même lui ressemble physiquement. Usami est aussi un personnage que les joueurs du premier Danganronpa connaissent, puisqu’elle nous vient de la fin alternative du mode « School » où elle détruisait Monokuma.
Et ces points étranges en plus d’autres, et une structure narrative qui ressemble étrangement à celle de Danganronpa, finissent par créer une ambiance de doute pesante, où l’on se retrouve même incertain des événements vécus dans le premier jeu : après tout Danganronpa 2: Goodbye Despair ne commence pas directement après le premier épisode, et ne prend pas non plus la peine de vous expliquer ce qui se passe à la fin de celui-ci. En plus de ça, Usami, Monokuma et Nagito Komaeda sont des personnages vraiment complexes et étranges, dont on ignore totalement les véritables motivations et qui vont rendre l’aventure encore plus unique : impossible de savoir quand Monokuma vous ment ou vous donne un énorme indice sur l’histoire, difficile de cerner pourquoi Nagito est si obstiné par sa recherche de l’espoir au point d’avoir l’air vraiment fou, et il est encore plus ardu de cerner le rôle exact d’Usami, un personnage rapidement relégué au rang de blague dans la majorité de ses apparitions mais qui semble être clef pour la compréhension des mystères entourant Danganronpa 2: Goodbye Despair. Le casting de Danganronpa 2: Goodbye Despair est haut en couleur, et même si je n’y ai pas trouvé un personnage aussi attachant que Sakura Ogami du premier Danganronpa, il est difficile d’être déçu par celui-ci : on y retrouve une plus grande variété de personnalités, et surtout un groupe qui semble encore plus vivant que celui du premier Danganronpa.
The hope in gameplay
Loin des visual-novel traditionnelles, Danganronpa est une série où le gameplay est aussi important que le scénario : le premier épisode proposait déjà de longues séances de jeu, où l’on débattait avec ses camarades de classe à travers différents phases, du pendu au mini-jeu de rythme. Plutôt que de se reposer sur ses lauriers, Danganronpa 2: Goodbye Despair est une véritable amélioration de la formule, et propose des ajouts dans absolument tous les sens.
Par exemple, lors d’un débat pendant un procès avec les autres élèves, il est maintenant possible de soutenir l’argument un camarade de classe avec un indice trouvé lors de la phase de recherche, si celui-ci s’illumine de bleu plutôt que du jaune habituel. Et vos petits copains peuvent aussi vous interrompre s’ils jugent que votre argument est trop faible, ce qui donne lieu à un bataille en un contre un. On découvre aussi un nouveau mini-jeu lors des phases de procès, appelé « Logic Dive » et qui se déroule dans l’esprit de Hajime Hinata : sur une planche de surf, il faudra éviter les obstacles sur la piste en répondant correctement à trois questions. Ces questions ont pour but de vous faire avancer dans l’enquête, comme le Hangman’s Gambit qui a lui aussi eu le droit à quelques modifications bienvenues. D’une manière générale les phases au tribunal sont plus longues, avec des débats beaucoup plus rythmés et surtout plus difficile.
La façon de se déplacer change aussi énormément dans Danganronpa 2: Goodbye Despair, puisque le jeu se déroule non plus dans un endroit clos mais sur un ensemble d’îles. On contrôle donc les déplacements de Hajime Hinata dans un ensemble de carte en vue 2D pour naviguer d’île en île, ou de l’entrée d’un bâtiment à l’autre. Et une fois dans un bâtiment, le jeu reprend simplement les déplacements en vue à la première personne caractéristique de Danganronpa: Trigger Happy havoc.
Autre changement de taille, Danganronpa 2: Goodbye Despair propose maintenant un système de niveau pour son personnage principal. Chaque action vous fera gagner des points d’expérience, et à chaque niveau gagné Hajime Hinata se verra gratifier d’un point de skill supplémentaire pour les phases de tribunal. Il devient donc rapidement important, sauf si vous jouez en facile, de gagner de l’expérience pour s’équiper de skills puissant. Et La meilleure façon pour grimper les niveaux dans Danganronpa 2: Goodbye Despair, c’est cette bonne vieille marche à pied : le jeu vous récompense par de l’expérience si vous n’abusez pas de la fonction de téléportation.
Et même si la marche devient vite redondante, elle dispose d’une autre utilité : faire grandir l’animal de compagnie virtuel présent dans votre carnet scolaire. Il est possible d’élever différents type d’animaux, du mini Monokuma au monstre en forme de crotte, en mixant habillement le ramassage des excréments et les cadeaux offerts à votre petit compagnon de poche. Complètement dispensable, cette parodie de tamagochi permet quand même de gagner beaucoup d’expérience très facilement.
Dernière grosse surprise pour le côté «jeu » de Danganronpa 2: Goodbye Despair, le mode bonus Magical Girl Miracle Monomi où l’on contrôle Monomi contre les 5 Monobeasts à la solde de Monokuma. Il s’agit d’un petit mode de jeu sans grande prétention, où l’on se défait de vagues d’ennemis grâce aux pouvoirs de magical girl de Monomi, jusqu’à atteindre le boss du stage qui sera forcément bien plus résistant et dangereux que ses sous-fifres. Mais derrière cet aspect de petit jeu, de bonus simple et un peu cheap, le mode Magical Girl Miracle Monomi est extrêmement addictif, notamment grâce à un système d’équipement sur Monomi, qui la rend de plus en plus puissante, au fur et à mesure que l’on ramasse aléatoirement des objets dans les niveaux.
Enroulé dans une bande-originale absolument géniale, Danganronpa 2: Goodbye Despair est une suite de grande qualité que je vous recommande chaudement, surtout si vous avez déjà joué à Danganronpa : Trigger Happy Havoc. Le jeu est disponible sur le PlayStation Store et vous pouvez aussi consultez la page officielle de la série en attendant sagement le prochaine volet, Danganronpa : Another Episode où l’on incarnera entre autre Genocide Jack pour faire le lien entre les événements des deux premiers jeux.