Petit nouveau dans la galaxie des jeux de stratégie en ligne, Forge of Empires des studios Innogames ouvre doucement mais sûrement ses portes au public. Nous vous l’avions présenté, voici le moment de livrer notre avis sur la beta.
Je construis, tu construis, ils construisent
Une gestion à conjuguer au présent de l’indicatif puisque comme beaucoup de jeux de ce genre, le but du jeu est de faire évoluer sa cité en utilisant des ressources que l’on peut collecter toutes les X minutes. A ce stade, on peut déjà parler de stratégie puisque l’espace de base est plutôt réduit, il faut donc s’appliquer à organiser sa petite cité, à rendre les citoyens heureux pour augmenter leur productivité et surtout à faire évoluer ses technologies afin d’accéder à des ateliers plus rentables, et des troupes mieux entraînées. Un équilibre subtil qui permet petit à petit de traverser les âges et d’étendre son influence sur les territoires alentours.
Chronophage ?
Le game system est relativement bien fait puisqu’il permet de planifier la réception des productions à plus ou moins long terme. Un même bâtiment est par exemple capable de produire des ressources en 5 minutes, en une heure ou en un jour, sachant que plus le temps de production est court plus il rapporte. Vous l’avez compris, sur ce principe Forge of Empires ne se distingue pas vraiment de la concurrence mais permet tout de même aux joueurs les moins disponibles de pouvoir progresser sans passer des heures à attendre devant leur écran. Encore une fois, tout est une question de gestion même si la tentation est forte d’accélérer le mouvement en collectant le maximum de ressources en un minimum de temps.
Les armes ou la connaissance
Une des ambitions d’Innogames concernant Forge of Empires était d’en faire un jeu qui puisse combler les casual comme les hardcore gamers. Pari réussi a priori car la prise en main du jeu est extrêmement simple tout en permettant aux stratèges les plus aguerris de faire valoir leurs talents. Si tous les chemins mènent à Rome il n’est pas indispensable de se lancer dans des campagnes militaires à outrance pour progresser. Les bâtiments culturels permettent eux aussi d’avancer dans les âges et la diplomatie, certes longue à mettre en place, s’avère aussi efficace que la conquête par les armes pour étendre sa domination. Chaque contrée conquise apporte bien sûr son lot de récompenses : il peut s’agir d’une extension pour agrandir sa cité, de ressources diverses et variées ou de pièces d’or.
A la guerre comme à la guerre
Rapidement, les apprentis empereurs pourront accéder à la Tour des Tournois pour se mesurer aux adversaires issus du même âge technologique qu’eux. Un système plutôt bien pensé car il permet de garantir aux petits nouveaux de ne pas se faire écraser durant les affrontements et d’avoir toutes leurs chances de remporter la victoire lors du tournoi hebdomadaire, récompenses à la clé. Pas de combats en réel hélas, le jeu se contente de simuler les actions de l’armée adverse par IA. Libre aux joueurs de laisser les dés parler ou d’organiser eux-mêmes le déplacement de leurs troupes sur la classique map à hexagones. Assez simpliste, l’interface permet tout de même de profiter de l’environnement pour gagner quelques points de défense. La musique très agréable et les animations assez jolies pour un jeu sur navigateur compensent un peu le manque de punch et la répétitivité des combats.
Payer plus pour gagner plus ?
Qui dit jeu gratuit sur navigateur dit cash-shop, et excellente surprise, celui de Forge of Empires ne vient pas nuire ou handicaper ceux qui n’auraient pas les moyens de s’offrir ces extra-boosts en euros. Les quêtes permettent parfois de recevoir l’équivalent de la monnaie achetable via le cash-shop, histoire de pouvoir se payer un beau monument pour sa cité ou d’accélérer un peu le mouvement. Si Forge of Empires dispose d’une qualité, c’est bien du côté de l’absence de frustration qu’il faut chercher. Une défaite sur le champ de bataille ne viendra pas ruiner vos efforts et même en cas d’attaque, les pillages ne sont pas trop punitifs. A l’inverse de beaucoup d’autres jeux de gestion et de stratégie par navigateur, il ne sera pas nécessaire de recourir à la carte bleue ou de faire partie d’une alliance gigantesque pour survivre et pouvoir profiter du jeu.
Des premières impressions très positives
Si Forge of Empires n’a pas le même niveau de profondeur qu’un Caesar, un Civilization ou un Age of, il s’avère être une très bonne surprise que l’on peut même conseiller aux amateurs du genre, assez réticents en général envers les jeux par navigateur. La dimension multi, par ailleurs assez massive (80 joueurs par serveur) peut rester anecdotique et la carte bleue dans le portefeuille. Même s’il n’est qu’en phase beta pour le moment, Forge of Empires ne souffre pas de beaucoup de défauts, le jeu est joli, les animations sympathiques et les musiques superbes. Quelques petits équilibrages seront sans doute nécessaires, mais pas de quoi se détourner d’un jeu qui propose, pour de vrai, une expérience captivante et gratuite.
Seul regret, l’envie secrète mais néanmoins avouée de crier à Innogames : vous avez le talent pour… sortez nous un « vrai » jeu à la Zeus, Le Maître de l’Olympe. On sortira la carte bleue, c’est promis.
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