L’occasion de parler de Dear Esther est toute trouvée : le jeu vient de remporter le prix de l’esthétisme au Festival du Jeu Indépendant de San Francisco.
Développé par Thechineseroom grâce à l’aide octroyée par L’indie Fund, Dear Esther a mis moins de 6 heures pour être rentable. Commercialisé depuis le 14 février sur Steam, le jeu vidéo narratif s’est écoulé à 16000 exemplaires dès le premier jour et poursuit son irrésistible ascension dans les charts : plus de 50000 joueurs se sont laissé séduire par l’expérience originale de Dear Esther : chaque parcours est une expérience unique, avec des sons, des éléments visuels et évènements générés aléatoirement.
Le gros point fort du jeu réside dans sa réalisation artistique. Le Jury du Festival du Jeu Indépendant ne s’y est pas trompé et a récompensé Dear Esther à juste titre : le moteur Source utilisé pour développer le jeu est exploité à son maximum pour un résultat d’une beauté rare. A l’instar de To the Moon, le jeu abandonne le traditionnel gameplay au profit d’une expérience contemplative dotée d’un scénario aléatoire émouvant, sensible et poétique. Le jeu indépendant démontre une fois de plus que le sens artistique peut primer sur l’avancée technologique.
L’expérience narrative et sensorielle en passe de devenir un nouveau genre vidéo-ludique ? L’idée du « jeu-vidéo qui n’en est pas vraiment un » ne séduit pas tous les types de gamers mais force est de constater que le nombre de projets gravitant autour de ce concept et le succès rencontré auprès du public tend à confirmer cette hypothèse. Datura et le prochain jeu de Quantic Dream risquent fort de cartonner eux aussi à leur sortie…
Source : VG 24/7