On a tous un livre de chevet. Moi, j’en ai six : six petites merveilles que le canadien Brian Lee O’Malley a écrit. J’ai donc choisi de vous parler de Scott Pilgrim aujourd’hui. Car oui, avant d’être un film, c’est surtout une série de comics qui nous balancent de l’humour, des références super bien placées et des conseils sur les relations amoureuses (si si, je vous jure) et on en sort toujours survitaminé ! Je suis ici surtout pour vous parler du film. Remercions donc Edgar Wright de l’avoir réalisé. J’aime énormément ce réalisateur, il a par ailleurs réalisé Shaun of the Dead, Hot Fuzz ou plus récemment Le dernier pub avant la fin du monde. A entendre son nom, un large sourire se dessine sur mon visage, pourquoi ? Car on retrouve dans ses films un humour féroce, décalé dont on ne se relève pas !
Critique Ciné : Scott Pilgrim
Ah, Scott Pilgrim ! Je ne le connais pas depuis longtemps mais j’en suis tombée raide dingue amoureuse. Ce film nous invite à suivre Scott Pilgrim et sa vie amoureuse. Ses déboires plutôt ? Le scénario peut sembler simpliste au premier coup d’oeil avec sa teen love story. Mais ce dernier devient rapidement un grand n’importe qui paradoxalement, reste maîtrisé ! On va vite se rendre compte que pour pouvoir conquérir sa belle, Scott doit faire face à ses 7 ex maléfiques, contrôlant sa vie amoureuse. Les personnages sont on ne peut plus humains mais ce qui ne les empêche pas d’avoir des super pouvoirs. Scott Pilgrim est le meilleur combattant de la région (et oui!), être Vegan confie de terrifiant pouvoir psychédéliques ou on rencontre une jeune femme semi-ninja. Tout ce joyeux monde rend un concert miteux en un combat épique ou encore une soirée un poil ennuyeuse en un ring ! Tout le monde ne battant pas d’un cil, se contentant de laisser Le pire, c’est qu’on est englouti par le scénario plus vite que l’on ne peut le croire, qu’on y croit à fond, tout ça en multipliant les références geek. On s’attache à chacun des personnages même les plus secondaires et ils deviennent nos amis pendant deux heures. Mais derrière cette histoire, on peut aussi y voir une symbolique : le passé est toujours présent, il pèse et il faut avoir la force d’y faire face et de surpasser les problèmes.
Comme dit auparavant, l’humour est omniprésent dans les films de Wright et Scott Pilgrim vs The World n’y fait pas exception. Certaines scènes de ce film sont cultes et justes tordantes. (ci dessous : ma réplique favorite). Et c’est bien souvent Scott Pilgrim, un poil nigaud, qui nous fait sourire.
C’est un film basé sur l’amour, oui, mais ne fuyez pas ! Cette romance n’est ni lourde, ni niaise. Peut être grâce à Ramona qui est loin d’être une fille godiche et désespérée comme celles qu’ont peut trouver dans les comédies romantiques hollywoodienne (comment ça je fais des clichés?) ou alors la situation de Scott plus que vaseuse.Pourtant, une fois de plus, on y croit à cette romance ! Qui n’est jamais tombé amoureux au point d’être prêt à faire pour cette personne et même se retrouver en duel contre 7ex maléfiques ?! Ah oui, non, pardon..
Les références sont très importantes. Elles pullulent tout le long du film ! Certaines qu’on ne peut pas manquer : références explicites à certains jeux vidéos (l’obtention de pièce à la suite d’un combat, de 1-up, le clin d’oeil à dance dance revolution…) ou plus subtile comme les musiques de Zelda dans la BO. Bref, des clins d’oeil à la geek culture en général et ça, c’est jouissif !
Et puis, le casting… Merveilleux ! Michael Cera (Scott Pilgrim) est parfait dans ce rôle et Mary Elizabeth Winstead (Ramona Flowers) est juste magnifique. Mais celui qui m’a le plus bluffé, c’est Jason Schwartzman (Gideon), j’ai l’habitude de le voir dans les films de Wes Anderson, et le voir dans ce film, jouer le grand méchant, c’est jubilatoire ! Mais on retrouve aussi Chris Evans (Lucas Lee), Kiera Culkin (Wallas Wells) ou encore Anna Kendrick ( Stacey Pilgrim), tous très bon dans leur rôle.
C’est donc un véritable raz-de-marée de bonne humeur communicative, d’humour décalé mais aussi de réalisation visuelle à tomber par terre ! C’est le genre de film qui vous laisse avec un sourire béa pendant au moins 3 jours. Bref une fois encore : Merci Brian Lee O’Malley et merci Edgar Wright.
Pour finir, on peut citer ce que Joss Whedon a écrit sur Scott Pilgrim : « Scott Pilgrim is the best book ever. It is the chronicle of our time. With Kung Fu, so, yeah: perfect. »