The Last of Us Remastered n’est autre que la version HD et complète du jeu de Naughty Dog sortit initialement sur PlayStation 3. Pour sa PlayStation 4, Sony nous ressort son titre phare de la génération précédente, certains s’accorderaient même à dire qu’il s’agirait du jeu de la génération Xbox 360/PlayStation 3, je vous laisse seul juge en ce qui concerne cette affirmation.
Dans notre test, le jeu étant le même, nous verrons surtout si celui-ci arrive à proposer une expérience supérieure à ce qui était offert il y a maintenant plus d’un an.
Test The Last of Us Remastered sur PlayStation 4
Les sommets de la narration vidéoludique
Bien entendu, il faut d’abord mettre les points sur les « i », même si nous allons voir qu’il s’agit d’une version dite « supérieure », The Last of Us Remastered n’est pas forcément un investissement obligatoire pour les possesseurs du jeu sur PlayStation 3. Si vous êtes sensible au 60 FPS et que vous voulez un peu plus de fluidité alors foncez, sinon il n’est peut-être pas la peine de remettre cinquante euros pour un jeu presque identique. Si nous ne le redirons jamais assez, la narration du jeu nous amène à un niveau encore jamais vu dans un jeu vidéo, et c’est quelque chose qui risque de faire date dans l’histoire du jeu vidéo, comme un élément rapprochant encore plus ce medium du cinéma.
Nous commençons le jeu au début de la période de contamination, nous offrant alors l’une des meilleures introduction. C’est alors que nous sommes propulsés vingt ans plus tard et que nous nous retrouvons dans la peau de Joel, un homme sombre, survivant d’une époque où l’humanité était encore ce que nous connaissons dans notre monde actuel. Il serait difficile d’en dire plus sans spoiler les nouveaux joueurs, mais sachez que le scénario prenant place dans un monde post-apocalyptique, est un petit chef d’oeuvre qu’il ne faut rater sous aucun prétexte. La narration offre des scènes incroyables grâce notamment à la performance magistrale des acteurs qui incarne Joel et Ellie. Le jeu prend vraiment aux tripes et les émotions ressenties sont très intenses, passant par tous les stades, nous offrant de magnifiques moments de douceur et de contemplation, opposés à des scènes d’une violence rare qui peuvent pousser à certaines réflexions sur l’humanité. Les infectés, qui sont une forme de « zombies » qu’on n’a pas forcément l’habitude de voir, pourraient presque être un prétexte nous amenant à découvrir la relation qui va évoluer entre les deux personnages.
Et c’est une excellente chose. Si habituellement les jeux de zombies sont de véritables boucheries à l’instar d’un Dead Island par exemple, cette fois-ci il s’agit d’un véritable jeu de survie, les munitions sont précieuses et il n’est pas question d’en perdre une seule inutilement. Nous passons donc plus de temps à éviter les infectés plutôt que de les affronter.
Un gameplay pas pour les bourrins
Il faudra donc faire attention à ne pas trop jouer de la gâchette, car certains passages regorgent d’une multitude d’infectés. On en distingue réellement deux catégories, ceux qui peuvent vous voir et vous entendre, et ceux qui ne peuvent que vous entendre. C’est là que tout le corps du gameplay se veut très poussé sur l’infiltration. D’un autre côté, les infectés ne sont pas la seule menace, puisque les humains sont parfois même plus dangereux, car doués d’une conscience, et de nombreux vices que vous découvrirez en faisant cette aventure. Le danger est donc constant et parfois très inattendu. Pour nous battre, il faudra compter principalement sur Joel qui sera notre personnage de prédilection. Nous disposons de tout un arsenal qui s’agrandira au fur et à mesure de l’aventure. Une fois notre arsenal en poche, il est possible de l’améliorer grâce à un établit, augmentant par exemple la capacité des chargeurs des armes, ou en augmentant la puissance de celles-ci. Le corps-à-corps est aussi une option, soit furtivement en assassinant discrètement les ennemies, soit de front en leur assénant des coups de poings ou de barre de fer, ou même en leur éclatant le crâne contre un coin de meuble.
Le gameplay est donc naturellement le même que dans la version originale, cependant le 60 FPS apporte une meilleure fluidité et un gameplay un poil plus réactif. Le négatif réside dans la roue de l’inventaire qui s’avère peu pratique. Cet élément est à double tranchant. Soit vous êtes du genre à vouloir que tout soit facilité dans les jeux vidéo, et vous en aurait marre de mourir à cause de votre inventaire peu pratique à examiner. Soit vous comprendrez que l’élément principal du jeu est la survie et que cet élément de gameplay vous incitera à prendre toutes les précautions possibles, car Joel doit chercher dans son sac régulièrement pour y prendre un objet, il n’est donc pas possible de combattre et de changer tout ce que l’on veut à la volée comme dans un FPS basique.
Deuxième élément de gameplay qui a certainement cassé l’immersion de certains, le fait qu’Ellie ne soit pas prise en compte par l’IA lorsque nous sommes à couvert. Si Ellie se trouve au milieu d’une pièce remplit d’ennemis alors elle sera comme invisible, ce qui a surtout pour vocation de nous permettre de ne pas être parasité lors des phases d’infiltration. Cet élément est alors apprécié ou non en fonction des personnes. Les points négatifs du gameplay restent finalement les même que dans The Last of Us.
Les plus de la version Remastered
Si nous vous disons qu’il n’était pas forcément obligatoire de passer à The Last of Us Remastered, c’est bien pour une raison. En effet, nous avons déjà parlé du mode 60 FPS qui améliore tout de même la fluidité et la qualité globale du jeu. Mais il y a aussi l’amélioration des graphismes qui apporte un petit plus, mais qui ne révolutionne pas le jeu. C’était déjà très beau à l’origine et ici tout est juste un peu plus fin.
Nous retrouvons aussi un nouveau mode de difficulté pour les joueurs les plus hardcore qui voudraient aborder la survie en territoire zombie sous un nouvel angle. Le multijoueur se voit agrémenté de nouvelles cartes, et les cinématiques peuvent bénéficier de commentaires audio du directeur créatif du jeu. Mais la pièce de résistance est bien entendu le DLC Left Behind qui offre une nouvelle histoire solo, mais surtout des réponses en ce qui concerne l’aventure principale, dans laquelle il restait beaucoup de points d’ombre. Maintenant à vous de juger si ces ajouts méritent 50 euros de plus. Pour les nouveaux acheteurs, cette version est absolument indispensable si vous aimez ce genre de jeu. Il s’agit de l’édition la plus complète sortie à ce jour et pour un prix relativement correct si l’on prend en compte qu’il s’agit de votre premier achat de The Last of Us.
Le doublage méritait déjà toutes les éloges imaginables, mais la musique du jeu est elle aussi une de ses forces. Il ne s’agit pas de la meilleure bande originale de jeu, mais celle-ci se révèle indispensable dans tous les moments du jeu. A l’instar de ce que pouvait être celle de Transistor dernièrement, rempli d’émotion, celle de The Last of Us y ajoute un petit quelque chose d’indéfinissable qui nous marque en profondeur, rendant les scènes encore plus marquantes.
Conclusion The Last of Us Remastered
Dans ces moments là il est compliqué de savoir comment noter un jeu réédité. Cependant, dans le monde de la musique, quand un album est réédité, on se pose pas la question, si l’album est bon alors il le reste. Nous allons donc partir de ce principe et tout simplement dire que The Last of Us Remastered reste la fantastique aventure qu’elle était sur PlayStation 3. Ici les améliorations apportées le rendent même encore un poil meilleur dans tous les domaines, le rendant encore plus inoubliable.
À déconseiller aux possesseurs PlayStation 3, mais à conseiller plus que vivement à ceux qui découvriraient cette perle dont tous les qualificatifs ne suffiraient pas à exprimer la beauté qui l’anime. Doté de plus du DLC Left Behind qui s’avère être du même acabit que le jeu original, The Last of Us Remastered s’impose comme le Must Have de la PlayStation 4.
J’étais sceptique personnellement quant à ce remastered sur PS4, ayant eu la version PS3 … mais en effet la plus grande fluidité se voit dès les premiers instants, les textures sont également un peu plus lissées, c’est vraiment très beau.
Après pour moi ça ne vaut pas 50€ si on a déjà la version PS3. Si par contre les personnes n’y ont pas encore goûté, il y a là un beau chef d’oeuvre pour pas cher 🙂
D’un côté ça doit être lassant, mais d’un autre, ça doit être tellement beau, surtout quand on voit la qualité graphique du jeu à la base sur PS3…