Pokémon est de retour cette année sur 3DS avec les deux remakes Pokémon Alpha Saphir et Pokémon Rubis Oméga ! Comme leurs titres l’indique, ces deux softs sont des remakes des premiers Pokémon sortis sur Game Boy Advance il y a 11 ans, eh oui, le temps passe si vite ! Sortis après Pokémon X et Pokémon Y, que valent donc ces remakes, en particulier Pokémon Rubis Oméga ? Réponse dans le test qui suit…
Test de Pokémon Rubis Oméga sur 3DS
Pokémon, attrapez-les tous !
Vous connaissez sans doute tous le principe de Pokémon, n’est-ce pas ? Au cas où, petit rappel : vous incarnez un dresseur ou une dresseuse qui décide de quitter la maison familiale bien trop tôt, on vous donne un petit monstre mignon (pas toujours, cela dit) et hop, c’est parti, à vous l’aventure ! Après plusieurs années et moult épisodes, Pokémon n’a jamais dérivé de son principe simple mais efficace et ce n’est pas Pokémon Rubis Oméga qui vient changer la donne. Non, ici, vous incarnez le même enfant/adolescent que dans la version d’origine (le seul changement dans le remake, c’est qu’on voit bien mieux qu’il porte un bonnet blanc alors que pendant des années, bon nombre de gens ont cru qu’il avait des cheveux blancs, un mythe qui s’effondre…) et vous partez à l’exploration de la région d’Hoenn, une région surtout retenue pour ses Goélise et ses trompettes (ce sera expliqué plus tard). Le but ? Toujours le même : défaire les champions d’arènes, vaincre la Ligue Pokémon, capturer tous les Pokémon et, accessoirement, sauver le monde, un vaste programme donc.
Un Rubis nommé X ou Y
Vous vous demandez sans doute si ce Pokémon Rubis Oméga est un remake qui vaut le coup… Autant le dire tout de suite, la réponse est oui ! Grâce à la 3DS et aux sorties de Pokémon X et Pokémon Y, Pokémon Rubis Oméga change beaucoup par rapport à la version d’origine, tout d’abord grâce à la 3D. Adieu les sprites et la 2D, ici, tout est en 3D et dans l’ensemble, ça donne un résultat agréable à l’œil, en particulier durant les combats. Cependant, comme dans Pokémon X et Pokémon Y, certaines zones ont eu moins d’attention que d’autres et paraissent légèrement datées d’un point de vue technique, en particulier dans certaines cinématiques utilisant les modèles SD des personnages. Malgré tout, il est fort plaisant de redécouvrir Hoenn en 3D, surtout que celle-ci permet d’avoir de temps à autre des plans de caméra inédits qui renforcent l’immersion et que la mise en scène de l’histoire, un poil plus étoffée (le jeu a une durée de vie améliorée grâce à de nouveaux petits événements et une section totalement inédite après la Ligue Pokémon, l’Episode Delta, ce qui vous promet de nombreuses dizaines d’heures de jeu, surtout si vous désirez capturer tous les Pokémon disponibles à Hoenn !) qu’avant et toujours aussi agréable à suivre, est améliorée, dommage cela dit que l’effet 3D, lui, est complètement raté encore une fois : il est absent lors de l’exploration et minimal dans les autres phases de jeu, le pire étant qu’il se permet de ralentir le jeu, à éviter comme la peste donc. Enfin, pour finir sur les changements côté technique, sachez que les musiques ont droit à un meilleur rendu : désormais, moins de trompettes (la version d’origine mettait un fort accent là-dessus, preuve en est de quelques memes sur internet) et plus de variété avec des musiques changeant de genres et davantage d’instruments, tout en restant fidèles à celles d’origine, bref, un bon point.
Une exploration améliorée
Si la base de Pokémon Rubis Oméga reste évidemment similaire à celle de son ancêtre Game Boy Advance (il faut dire que les jeux Pokémon n’ont jamais beaucoup changé dans le fond), il a toutefois de nombreuses améliorations ici et là rendant l’expérience de jeu bien plus agréable. Pour l’exploration, le fait de se balader dans toutes les directions possibles au lieux des anciens axes (toujours là si on joue avec la croix directionnelle, pour les nostalgiques) est un bonus simple mais qui fait beaucoup de bien malgré tout. Bien sûr, la principale amélioration vient de l’écran tactile de la 3DS, donnant accès à diverses choses comme le mode en ligne aussi bien fichu que dans Pokémon X et Pokémon Y, permettant d’affronter et d’échanger avec les joueurs du monde entier (le seul souci vient de la lenteur d’accessibilité à ce mode), la carte, le menu permettant d’améliorer ses Pokémon via la Poké-Récré et des mini-jeux avec des ballons, etc. L’ergonomie plus souple et les nouvelles fonctions ne sont pas les seules améliorations bienvenues : l’une des principales nouveautés de ce remake, c’est de voler librement sur le dos d’un Pokémon ! Jamais vue auparavant dans la série, cette fonction apporte un nouveau souffle à l’exploration et même si cela reste assez simple une fois la découverte passée, le plaisir est bien présent, surtout que des Pokémon sauvages sont également de la partie dans les cieux. Les bases secrètes, l’une des nouveautés dans les versions d’origine, sont toujours là et désormais, elles peuvent même servir d’arènes pour d’autres joueurs si vous décidez d’y laisser des dresseurs, sympathique ! Les concours sont eux aussi présents une fois de plus et bien qu’ils ne soient guère passionnants à la longue, ils permettent de souffler un peu entre les combats et l’exploration. Quant à la carte d’origine, les villes restent dans l’ensemble similaires mais certaines se sont permis un relooking extrême, comme Lavandia qui est devenue un grand centre commercial, déstabilisant au départ mais fort appréciable avec le temps.
Un jour je serai le meilleur dresseur, je me battrai sans répit…
Quid des combats ? Là encore, la produit d’origine est conservé et incorpore les améliorations de Pokémon X et Pokémon Y : ainsi, dans Pokémon Rubis Oméga, vous avez toujours des combats au tour par tour avec 4 choix d’attaques, de défense, etc., la possibilité d’utiliser des objets selon l’état de vos Pokémon, utiliser les Pokéballs pour capturer les Pokémon une fois affaiblis (toujours un grand moment d’émotion)… Comme toujours, la simplicité est de mise durant une bonne partie du mode histoire, en ayant simplement une équipe de Pokémon possédant tous une nature différente (eau, feu, métal, combat et j’en passe), vous n’aurez pas beaucoup de mal à progresser en dehors de quelques passages, surtout que le Multi Exp, objet permettant de faire progresser tous les Pokémon lors des combats (bien sûr, c’est optionnel), peut quasiment éliminer toute difficulté, à vous de voir comment jouer ! Cependant, soyez rassuré, si vous la jouez old-school, les dernières arènes proposent du challenge plus conséquent et bien évidemment, les combats en ligne contre de vrais joueurs peuvent être fort redoutables, il est alors obligatoire de bien connaître chaque nature de Pokémon, avoir des attaques et aptitudes variées, sinon, vous serez la honte des dresseurs. En plus de tout cela, les fameuses Méga Évolutions (stade ultime des Pokémon, temporaires cela dit) font leur retour dans Pokémon Rubis Oméga, donnant un nouvel aspect aux combat d’Hoenn et les Primo Résurgences font leur entrée en jeu, dommage par contre qu’elles ne changent guère par rapport aux Méga Évolutions, la seule véritable différence étant le fait qu’elles sont activées dès le début des combats, là où les Méga Évolutions sont limitées à une par combat et doivent être activées par les joueurs. En tout cas, les combats gagnent en intensité grâce à cela et à la 3D, les Pokémon étant plus vivants que jamais, ils font presque mal au cœur quand on les met KO… mais bon, ainsi va la vie.
Conclusion Pokémon Rubis Oméga
Encore une fois, le charme Pokémon fait mouche : Pokémon Rubis Oméga est une réussite ! Bien qu’imparfait, notamment à cause de l’effet 3D décevant et d’une trop grosse simplicité durant une bonne partie de l’aventure, ce remake se montre pourtant très plaisant à parcourir grâce à ses qualités d’origine, une région agréable à explorer, des combats toujours aussi captivants, et les nouveautés provenant de Pokémon X et Pokémon Y ne dénaturent pas la version de base, au contraire, elles l’améliorent beaucoup. Ce remake vaut-il le coup ? Oui, oui et oui, Pokémon Rubis Oméga propose beaucoup de nouveautés par rapport à ses aînés et le nouvel aspect graphique nous donne parfois l’impression de jouer à un tout nouveau jeu, cela dit, si vous possédez déjà Pokémon X et Pokémon Y et que vous avez retourné les jeux de base de fond en comble, ce remake peut faire alors moins d’effet mais malgré tout, il devient un indispensable de la ludothèque 3DS en cette fin d’année 2014. Si vous aimez Pokémon, jetez-vous dessus, vous ne le regretterez pas !