Pandore a vu l’ouverture de sa première Arche, qui contenait Le Destructeur. Cette entité d’un autre âge n’a pas échappé à l’œil de celui qui observe la planète de haut, dans une station spatiale gigantesque en forme de H, propriété de la société Hyperion. Dans son bureau, John (ou Jack comme il préfère se faire appeler) entrevoit des possibilités pour son avenir, et va donc mettre sur pied sa propre équipe de chasseurs de l’Arche.
Test de Borderlands – The Pre-Sequel sur PC
Jack regroupe ainsi Athéna, Wilhelm, Nisha et… une unité CL4P-TP pour enquêter sur Elpis, la lune de Pandore. Mais avant même leur arrivée, une légion de Dahl s’interpose pour faire échouer ses plans.Pourquoi le colonel Tungsteena Zarpedon est-elle farouchement opposée à l’idée de voir des chasseurs d’Arche débarquer sur Elpis ? Pourquoi Jack est-il encore à peu près intact de corps et d’esprit ? Qui sont les vrais méchants et va-t-on pouvoir buter du Skag Lunaire par paquets de 12 ? C’est ce genre de question que l’on doit se poser lorsqu’on entame une partie de Borderlands – The Pre-Sequel.
Pour les Skag, désolé de devoir vous l’annoncer, mais la réponse est non. Je pleure encore la disparition de mes sacs à viande préférés dans ce nouvel opus de la série Borderlands.
Et ce n’est pas la seule chose qui manque à ce nouvel épisode, car après avoir entièrement terminé le parcours 1 (et quand je dis entièrement, c’est avec l’ensemble des missions secondaires, et même quelques challenges) j’ai la désagréable impression qu’il manque l’étincelle magique. Borderlands 1 avait la fraîcheur de la nouveauté. Borderlands 2 avait le beau Jack. Deux jeux sur lesquels j’ai passé des heures jouissives de défouraillage à tout va et de prières au dieu du loot. Mais Borderlands The Pre-Sequel ne m’a pas donné le même niveau de plaisir. J’ai essayé de comprendre pourquoi au fil de mon périple et je pense avoir mis le doigt sur différents éléments.
Comme une impression de jouer à un gros DLC de Borderlands 2
L’histoire principale est finalement très courte. Bien que je doute qu’il soit possible de la rusher sans gagner de niveau supplémentaire, car alors les ennemis finiront par être trop costauds pour le joueur. La trame principale s’achève relativement vite. On prendra bien plus de plaisir à réaliser toutes les quêtes annexes, qui nous feront découvrir les zones dans leur intégralité, et qui nous rapporteront des armes de malade !
Là où Borderlands 2 avait ce méchant iconique qui nous attendait à chaque instant pour nous balancer une vacherie (ou plutôt, c’est nous qui l’attendions avec impatience, voulant en apprendre plus sur ce beau Jack possédant un poney en diamant nommé Etalon du Cul) et où le scénario connaissait quelques rebondissements et séquences émotion, Borderlands – The Pre-Sequel subit le même problème que Borderlands 1 : un adversaire inintéressant. Zarpedon est un personnage tellement creux que la seule chose qu’on retient à son sujet, ce sont les vannes de Jack sur son nom de famille. Le reste de l’histoire est tout aussi occultable, et c’est seulement en arrivant vers la fin du jeu qu’on se dit « bon sang, dans quoi je me suis fourré ». Point positif en revanche, la cinématique de fin qui précède les crédits m’a mis à peu prêt dans cet état.
De la classe mais sans panache dans les Borderlands
Les nouvelles classes que l’on peut incarner dans Borderlands – The Pre-Sequel paraissent assez fades comparées à celles des deux jeux précédents. Hormis la coolitude d’incarner un Clap-Trap capable du pire et pire encore (jamais du meilleur) les trois autres classes manquent sérieusement de charisme. Nisha et Athéna ne m’ont pas attiré une seule seconde, et j’ai dû appeler en direct-live mon psychanalyste personnel pour m’efforcer de prendre Wilhelm plutôt que Clap-Trap. »Pourquoi ce choix pauvre fou, tu rates le meilleur perso du jeu !!! » me diront mes camarades fanboys. Je leur répondrai que j’ai eu la suspicion que l’accent a été mis sur Clapy au détriment des autres classes. A la fin du parcours, j’en ai la conviction. Pas en termes de gameplay, mais en termes de développement du personnage, je suis déçu par les promesses faites sur le papier. On nous annonce 4 nouveaux personnages dont on a déjà croisé la route, et sur lesquels on pourra en apprendre plus, et pourtant Wilhelm reste un mec taciturne et monosyllabique dont on ne connait que quelques anecdotes et une passion pour l’augmentation robotique (et encore, en cherchant bien les Echos des missions secondaires). Je n’ai toutefois aucun doute sur les doses de fun que va m’apporter un parcours avec CL4P-TP plus tard.
Une ambiance sonore lunatique
J’ai parfois plaisir à écouter l’OST de Borderlands 1. Je doute d’écouter un jour la musique de Borderlands The Pre-Sequel, tant celle-ci est plate. On a l’impression d’être branché sur la bande-son d’un sous-Tron Legacy (et attention, pas avec The Grid ou Derezzed, mais plutôt une boucle perpétuelle entre Armory et Arrival). C’est calme, beaucoup trop calme. J’ai d’ailleurs eu ma meilleure session de shoot sur ce jeu lorsque j’ai lancé une playlist qui devait contenir des mots comme « FPS » « Epic » et « of DOOM » dans le titre. Là y’a eu du frag qui faisait plaisir, de la tension nerveuse dans la souris, de la rage aux dents !
Bon alors, grosse croûte le nouveau Borderlands ? Bien sur que nope !
Borderlands The Pre-Sequel : de nouvelles manières de tuer
Pour commencer, les armes laser, c’est cool. Même si Monsieur Torgue, plusieurs fois lors de nos aventures sur la Lune, insiste pour détruire nos armes laser car il trouve que « DES ARMES QUI TIRENT MÊME PAS DES VRAIES BALLES ET QUI FONT JUSTE DE LA LUMIÈRE C’EST POUR LES FILLES !!!! ». Les armes laser sont à Borderlands ce qu’était le railgun à Quake III Arena. Un jet de lumière mortel à longue portée. Une arme laser est toujours élémentaire et peut donc avoir les effets feu/électrique/corrosif qu’on connait déjà (pas d’explosif, logique puisque Monsieur Torgue en veut personnellement aux lasers).
Et puisqu’on parle des dégâts élémentaires, c’est le bon moment pour aborder l’une des grosses nouveautés du jeu : l’élément glace, qui vient remplacer le slag (pas encore inventé d’ailleurs). Quel plaisir de geler ses ennemis pour les défoncer sans peine au corps à corps et les faire exploser en petits bouts d’ennemi inoffensif et mort. Le gel permet notamment de temporiser des combats difficiles en gelant les brutasses pour s’occuper tranquillement des sous-fifres, un régal.
Une faible gravité et des plongeons involontaires dans la lave
Pour les économes, même plus besoin de balles ! Faible gravité + vos grosses fesses de mercenaire + un mod de réserve d’oxygène = des ondes de choc plus efficaces pour nettoyer la zone que les mecs de chez Esterra un lendemain de Braderie à Lille. Vos kits d’oxygène contiennent une quantité limitée d’air qu’il convient de recharger fréquemment lorsque vous êtes en environnement ouvert. Avec l’air stocké, il vous est possible de faire des contrôles de saut, et des pilonnages. Maintenant imaginez-vous avec un kit gelant vos ennemis à l’impact et un gros fusil à pompe pour les faire passer de l’état de statue d’art pseudo-contemporain à petits glaçons, en un coup à bout portant, ça donne envie non ? En revanche, préparez-vous à respawn après une chute mal calculée… ce qui arrive souvent.
Il vous reste un peu de place ?
Dans le reste des nouveautés, on notera le Stingray et la Broyeuse. Le premier est un véhicule antigrav monoplace assez sympa qui permet ENFIN à 4 joueurs d’avoir 4 véhicules, et la couche d’ozone on s’en fiche, on est sur une lune, y’en a pas ! La seconde est une machine qui permet de broyer 3 objets de même catégorie et de même couleur pour en obtenir un nouveau, soit de couleur identique, soit supérieure si vous êtes chanceux. Un ajout plaisant qui permet de vider ses poches pour obtenir du butin.
Conclusion Borderlands – The Pre-Sequel
Pour conclure ce test de Borderlands – The Pre-Sequel, je dirais que malgré ses défauts, le jeu s’inscrit très bien entre les trames des deux épisodes, et permet surtout de comprendre pourquoi le beau Jack en veut autant à Roland, Lilith et ses copains chasseurs d’Arche. D’ailleurs, vous comprendrez enfin pourquoi il porte un masque. Un épisode rapide, mais qui annonce heureusement une suite dantesque. Espérons maintenant que cela sera bien le cas, car il reste encore bien des questions auxquelles répondre : que sont les Sirènes ? Zero est il plus cool que Cl4P-TP ? Et POURQUOI Maliwan refuse de me fabriquer ce foutu fusil à pompe élémentaire !?
Vidéos, contenus multimédia et goodies sur le site officiel de Borderlands.
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