Il était à prévoir qu’Ubisoft préparait un contenu supplémentaire digne de ce nom pour son Watch Dogs. Quelques mois après la sortie du titre, son premier vrai DLC débarque avec à la tête un as du hacking : le bien-nommé T-Bone. Si ce nom vous dit quelque chose alors vous avez dû faire l’aventure Watch Dogs car ce personnage aide Aiden Pearce dans sa quête de vengeance. Assez parlé, on retourne presto à Chicago !
Test du DLC Watch Dogs : Bad Blood sur PlayStation 4
Hacking is our weapon
Les événements de Bad Blood se passent juste après ceux d’Aiden Pearce. Inutile de vous spoiler davantage sur le scénario principal, sachez juste que bon nombre d’éléments ont une suite dans ce DLC et on sourit aux nombreuses références du jeu original. D’ailleurs, T-Bone, de son vrai nom Raymond Kenny incarnait lui aussi un protagoniste indispensable dans l’aventure principale qu’est Watch Dogs. La zone de jeu se déroule toujours à Chicago et on aurait aimé un nouveau terrain de jeu car si vous avez fait, comme moi, le jeu en long, en large et en travers, vous n’aurez aucune surprise. Un seul endroit est inédit et rentre exclusivement dans le cadre d’une mission (et quelle mission !). Son objectif avec Pearce finalisé, T-Bone s’apprête à filer à Miami afin de se faire oublier de Blume et des fixeurs envoyés. Rappelons que les fixeurs sont des chasseurs de prime à la recherche de butin, leur mission est de vous éliminer. Sur son départ, notre héros métalleux reçoit un appel d’un vieil ami : Tobias Frewer, mais si, rappelez-vous le clochard qui vous vendait des éléments de fabrication dans Watch Dogs. T-Bone va alors être embarqué dans une affaire qui le dépasse et où ses talents de hacking seront plus qu’utiles. Le gameplay ne change pas d’un pouce, seul un point innovant fait son apparition : Eugène. Ce dernier est une voiture télécommandée qui permet de passer par des conduits, de déverrouiller des portes et d’assommer quelques ennemis au passage. Conduire une petite voiture dans les couloirs de bâtiments est réellement jouissif et apporte un réel intérêt au DLC, et c’est tant mieux. Bad Blood ne réinvente rien d’autres, nous aurons toujours de la répétition dans les différentes missions.
L’infiltration au cœur du système
Le scénario principal de Bad Blood se passe en trois actes répartis en dix missions principales. Rassurez-vous, même s’il n’est pas très long, Ubisoft a tout prévu et a concocté pas moins de 69 missions secondaires. En d’autres termes, vous avez de quoi faire mais sachez par avance que la redondance sera omniprésente. Course au volant, assommer des cibles ou encore pirater un ordinateur, rien de nouveau sous le soleil par rapport à Watch Dogs. Toutefois, Bad Blood tente d’échapper à cette gênante similarité en incluant une importance aux phases d’infiltration. En effet, T-bone devra se montrer discret, voire invisible pour venir à bout de ses objectifs. C’est simple, c’est à se demander si les équipes de développement n’ont pas travaillé sur Splinter Cell tellement certains passages sont difficiles sans se faire repérer ! Niveau musique, quelques titres supplémentaires d’ambiance sont à noter. On aurait aimé également l’ajout de plusieurs chansons à la radio pour pallier à la monotonie des voyages (écouter « Help is on the Way » de Rise Againt plus de cinquante fois commence à faire un peu beaucoup…). Bad Blood arrive toutefois à surprendre car ce DLC réserve un atout de taille : la coopération en ligne. Il sera possible de rejoindre un joueur en ligne pour accomplir une mission secondaire ensemble, et c’est réellement réussi. Jouer à deux apporte un vent de renouveau et efface (un peu) cette redondance trop envahissante.
Conclusion Bad Blood
Vous l’aurez compris, Bad Blood est un DLC mitigé. Ce dernier apporte deux éléments innovants qui viennent directement renouveler l’expérience de jeu. Je parle bien entendu d’Eugène et de la coopération en ligne. Sans ça, Bad Blood n’est qu’un prolongement de Watch Dogs, alors que déjà le jeu original n’échappait pas à une redondance trop prononcée, Bad Blood souligne encore plus cet aspect regrettable du titre d’Ubisoft. Je conseille donc ce contenu supplémentaire uniquement aux joueurs qui souhaitent repartir à Chicago, qui n’ont pas fait d’overdose du jeu et qui désirent continuer de hacker. Pour les autres, vous pouvez passer votre chemin sans remord.
Il est difficile de noter un DLC. La note attribuée à Bad Blood est à mettre directement en relation avec Watch Dogs, question de relativité. Je le note pas comme un jeu indépendant mais bel et bien comme un contenu supplémentaire, voire complémentaire du titre original, c’était à préciser pour bien saisir le positionnement de ce test.