Après avoir passé plusieurs mois à jouer l’autruche et ignorer les mauvais chiffres de ventes enregistrés par la console PS Vita en faisant mine d’être satisfait des ventes, quelqu’un se décide enfin à sortir de la tour d’Ivoire de Sony pour finalement avouer ce qui ne fait plus l’ombre d’un doute depuis un certain temps déjà. Nous parlons de l’échec de la PS Vita, pour le moment complètement incapable de redresser la tête.
Après la publication des récents chiffres de ventes mondiales de consoles 3DS, ayant atteint pour mémoire la barre des 25 millions de ventes, Kaz Hirai, CEO chez Sony ne pouvait continuer à adopter un discours positif quant aux ventes de la nouvelle PS Vita, en très mauvaise posture face à sa rivale. Avec seulement à peine plus de 4 millions de machines écoulées depuis le lancement (soit une année complète), la dernière-née de Sony n’y arrive définitivement pas, en dépit de fêtes de fin d’année qui auraient pu et dû améliorer la position de cette dernière dans les charts.
D’autant qu’avec les sorties de jeux comme Call of Duty Black Ops ou encore Assassin’s Creed (deux versions étudiées tout particulièrement pour la Vita) lors du dernier trimestre 2012, la belle disposait enfin de grosses licences d’éditeurs tiers, en principe un sérieux atout. Du coup, l’on se demande si Sony va enfin prendre la décision de baisser le prix de sa console, quitte à y perdre des deniers dans un premier temps, mesure qui avait à l’époque plutôt souri à Nintendo et sa 3DS, dont le départ était également moyen.
Questionné dans le Wall Street Journal au sujet de plusieurs divisions Sony dont celle du jeu vidéo, Kaz Irai a confirmé que les ventes de PS Vita étaient bien en dessous des prévisions initiales de la firme, tout en déclarant que le succès d’une console se jugeait sur le long terme, les résultats de la PS3 (elle aussi très mal lotie lors de son démarrage) parlant pour lui.
Encore faudrait-il que les éditeurs tiers s’y investissent d’avantage et que la baisse de prix intervienne rapidement. Mais il est clair que la stratégie de la majeure partie des éditeurs tiers paraît de plus en plus basée sur la prudence, ces derniers ayant beaucoup de mal à produire autre chose que de grosses licences multi à destination des PS3 et Xbox 360 et du PC. La Wii avait déjà été victime de cette timidité des tiers et la 3DS et la Wii U en subissent également aujourd’hui encore les conséquences. La PS Vita ayant qui plus est du mal à se vendre, le phénomène semble finalement juste amplifié pour cette dernière.
Du coup, la seule assurance de succès pour une console de nos jours, particulièrement si cette dernière sort du rang en obligeant les développeurs à imaginer de nouveaux concepts (gameplay Wiimote, PS Move, touches tactiles de la Vita, Kinect, 3D de la 3DS, Wii U Game Pad) réside dans la capacité des fabricants de consoles (Nintendo, Sony et Microsoft) à créer leurs propres licences à succès. C’est notamment de cette manière que Nintendo ait parvenu à rectifié le tir de la 3DS (Mario Kart 7, Mario 3D Land, New Super Mario 2).
En conclusion, outre une baisse de prix, Sony devra impérativement sortir très vite ses grosses licences exclusives PS Vita (donc en évitant des portages sur Tablettes et Smartphones) pour reprendre du poil de la bête, notamment à l’aide d’une fan-base qui demeure importante. Après quoi, les tiers suivront peu à peu…
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